Eclipsé par Benflis, Saïdani fait une tête d’enterrement
A la Une de la presse nationale depuis plusieurs semaines, Amar Saïdani n’a pas brillé lors de l’enterrement ce dimanche d’un membre de la famille d’Ahmed Boumehdi, cadre influent au FLN. Les projecteurs des médias n’ont pas été braqués sur lui. Non que le secrétaire général de l’ex-parti unique ait fait preuve d’une totale discrétion en ces circonstances douloureuses que traverse un membre de son parti, mais parce qu’une personnalité politique d’un autre rang était là, présente aux obsèques, aux côtés d’autres cadres et militants FLN. Cette personnalité n’est autre qu’Ali Benflis, candidat non encore déclaré à la présidentielle de 2014 et lui-même ancien secrétaire général du FLN. Sans l’avoir certainement cherché, Benflis a bien éclipsé Saïdani lors de ces funérailles. L’actuel secrétaire général du FLN a pourtant tout essayé pour attirer l’attention des journalistes desquels il s’est d’ailleurs approché dès le départ. En vain. Aucun parmi eux n’a bronché. Saïdani n’a donc pas fait le poids face à ce «calibre» plus gros que lui qu’est Benflis. Au-devant de la scène depuis sa cooptation à la tête du vieux parti en août dernier, ce chef imposé par le cercle présidentiel s’est retrouvé seul alors que les journalistes se bousculaient pour arracher une déclaration à l’ancien secrétaire général du FLN qui a su entretenir son image en dépit de son long silence qui a duré dix ans. En suivant en direct cette scène, Amar Saïdani aurait assurément aimé être à la place de Benflis, lui qui aime être constamment sous les feux de la rampe. Moralité : il ne suffit pas de diaboliser le DRS et d'accabler un Premier ministre pour devenir la coqueluche des médias.
Sonia B.
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