Point de situation à quatre mois de la présidentielle

Les références à l’élection présidentielle d’avril 2014 remplissent le discours politique des éléments de l’opposition et celui des représentants du pouvoir : les uns pour mettre l’accent sur les conditions d’un scrutin honnête, les autres pour appuyer explicitement, en la souhaitant ou en l’envisageant, la candidature pour un quatrième mandat du président Bouteflika. Deux coalitions déclarées ont déjà vu le jour. Celle du pouvoir lancée par le FLN de Saïdani avec TAJ de Ghoul, et autour de laquelle il compte agglomérer les partis et organisations qui soutiennent le pouvoir, et celle qui regroupe une partie de l’opposition partis et personnalités, connue maintenant sous le nom de groupe des Vingt et qui, pour sa part, attend la venue de Benflis pour lui donner plus de poids. Chaque jour, on apprend qu’Ali Benflis ne devrait pas tarder à annoncer officiellement sa candidature. Ses partisans, y compris de l’étranger, font le pressing sur lui mais aussi sur l’opinion pour accréditer l’idée de sa candidature à cette élection. En voyant son nom et sa photo très fréquemment dans les médias, on pense à une véritable stratégie de marketing pro-Benflis qui n’en est qu’à sa phase initiale. Mais le temps passe alors que les tournées du Premier ministre et celles de certains ministres ainsi que leurs déclarations prennent les contours d’actes qui entrent, de toute évidence, dans le cadre d’une campagne électorale, bien que celle-ci n’ait pas encore officiellement commencé. En dehors d’Ahmed Benbitour qui a annoncé de longue date sa candidature et fait déjà campagne à sa façon, mais dont les apparitions furtives sur la scène publique alternent avec les éclipses relativement longues, et Ali Benflis, qui semble temporiser, trois autres anciens chefs de gouvernement laissent planer le doute sur leurs intentions bien qu’aux yeux des observateurs, leurs candidatures ne sont pas exclues : Mouloud Hamrouche, Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem, tous trois visiblement en position d’attente. De quoi ? Evidemment de ce que décidera Abdelaziz Bouteflika. Pour l’instant, celui-ci ne s’est pas encore prononcé directement mais ses partisans entretiennent l’option de sa présence dans la course, ce qui laisse planer le doute, et dans le doute, il vaut mieux s’abstenir, doivent penser les candidats potentiels qui ne veulent pas se placer hors système en adoptant une position indépendante. Quant aux lièvres habituels, ils ne se sont pas encore ouvertement manifestés comme si les faiseurs d’élections hésitaient encore à les sortir franchement de leurs terriers. Le débat autour de la révision de la Constitution, préalable à l’élection présidentielle, n’agit plus comme révélateur de l’ambition du président Bouteflika de briguer un quatrième mandat depuis que certaines insinuations et déclarations officielles ont laissé entendre que cette révision n’est plus à l’ordre du jour. Au contraire, ce retrait signifierait, pour certains observateurs, qu’il n’est plus question de quatrième mandat. Un fait saillant dans tout cet écheveau : pas de traces encore de programmes électoraux et de débats et encore moins d’une polémique autour de thèmes précis. En résumé : du «discours d'adieu» de Bouteflika à partir de Sétif, où, par l’expression «tab djnanena» (notre temps est fini), il annonçait implicitement l’abandon d’un quatrième mandat, au «fait accompli» que veulent imposer des acteurs politiques qui ont tout intérêt à ce que le statu quo se poursuive, rien n'a vraiment changé, mis à part la multiplication des comités de soutien à Benflis, les gesticulations d'une vingtaine de petits partis opposés à un 4e mandat et la campagne électorale lancée par le pouvoir mais qui ne dit pas son nom.
Karim Bouali
 

Comment (17)

    SiZineddine
    15 décembre 2013 - 12 h 56 min

    Une révolution de velour
    Une révolution de velour s’impose.

    Anonyme
    15 décembre 2013 - 12 h 53 min

    Il faut APLIQUER l’ARTICLE 88
    Il faut APLIQUER l’ARTICLE 88 et que la diasporat fasse une pression mediatique partout dans le monde car le peuple a peur des represailles.

    Anonyme
    15 décembre 2013 - 12 h 51 min

    @AnonymeKELAM (non vérifié) |
    @AnonymeKELAM (non vérifié) | 15. décembre 2013 – 13:01
    Boutef NE PEUT PAS SE PRESENER A UN 4eme MANDAT car il est très MALADE, APHASIQUE, HEMIPLEGIQUE, PARALYSE ET A l4ARTICLE DE LA MORT. Boutef devrait être au repos car il est invalide et l’ARTICLE 88 DEVRAIT ÊTRE APPLIQUE!!! pour désigner un président valide par interim afin de préparer.
    Il faut que la diasporat relaye ce message partout dans le monde pour ne pas continuer à nous ridiculiser par un président malade dont la préocupation principale est de porter une tasse de café à ses levres en balbutiant des sons imcomprehensibles.

    hommelibre
    15 décembre 2013 - 12 h 46 min

    cette photo illustre la
    cette photo illustre la prédation , l’incompétence la dilapidation des deniers publiques ,le détournement de fonds , le clientélisme , le mensonge , l’imposture , un islamiste et un nationaliste , il ne manque le kabyle de service et le milliardaire représentant des travailleurs pour compléter la liste de l’alliance du mal

    AnonymeKELAM
    15 décembre 2013 - 12 h 01 min

    le jeux est clair celui qui
    le jeux est clair celui qui veut rentrer dans le manége qu’il soit le bienvenue:sinon laisser la place au gourbal/

    BOUTEF POUR LE QUATRIÈME MANDAT OU EST LE PROBLÈME. les cartes sont distribuées :a chacun son jeux .et rebelote ,penser déja aux autres élections:….

    Benyoucef
    15 décembre 2013 - 9 h 23 min

    Selon Belyayat et Abada, Plus
    Selon Belyayat et Abada, Plus de 180 memebres du BP et du CC du FLN demandent la destitution de Saadani, le pitt bull de Said Bouteflkika..

    Laagouba à Ghoul, Amara Benyounès et Khalida Toumi , les trois autres pitt bulls enragés de Said Bouteflika.

    Louisa Hannoune et Bensalah sont décents et plus discrets, dans leur soutien inconditionnel à Bouteflika.

    SIDI MAKHLOUF
    15 décembre 2013 - 7 h 35 min

    Pourquoi tout ce grenouillage
    Pourquoi tout ce grenouillage autour des présidentielles? Cela n’augure rien de bon pour le pays. Pourquoi ne pas laisser les choses se dérouler normalement,comme dans tous les pays modernes et démocratiques.Que chaque candidats tente sa chance avec ou sans BOUTEF. Mais cela relève de l’utopie.

    Tjours Bladi
    15 décembre 2013 - 0 h 27 min

    Dommage qu’un patriote et
    Dommage qu’un patriote et nasionaliste comme ouyahya se laisse photografier avec des islamistes qui sont au sevice des pays du golfe

    Mabrouk
    14 décembre 2013 - 22 h 28 min

    Pathétique tout deux
    Pathétique tout deux ressemblant aux truands sur la photo qui se partage le magot, le 1er illettré et pourtant il a occupé le poste de président de l’auguste APN c’est quand même triste pour le pays pour représenter la troisième personne de l’état.

    Le second que l’autoroute a façonné et non pas lui qui a façonné l’Autoroute qui est passé du simple au presque double pour la réalisation de 70% au jour d’aujourd’hui dont +ieurs tronçons font l’objet de réfection et de replâtrage.
    Il nargue les algériens avec son leitmotiv narcissique  » ANA GALB OUA RAB MA3A BOUTEFLIKA POUR UN 4ème Mandat alors que le président lui même ne s’est pas prononcé pour sa candidature.

    Lailla
    14 décembre 2013 - 20 h 54 min

    Bouteflika neu vous lesse ra
    Bouteflika neu vous lesse ra pas toucher au gris bi il s’appelle j suis j reste à moin de l’enferme Den une maison de retrete de gré ou forsse

    SiZineddine
    14 décembre 2013 - 20 h 53 min

    La logique est que la
    La logique est que la compagne électorale ait commencé depuis mi-octobre ou au plus tard début novembre et que les programmes de chaque candidat exposés, publié

    SiZineddine
    14 décembre 2013 - 20 h 51 min

    Le clan d’Oujda est la
    Le clan d’Oujda est la malédiction qui s’es abbatu sur l’Algérie. Tant que cette malédiction n’est pas exorcisée ce pays ne pourra jamais devenir un état nation souverain et prospere. Ils sont ce qu’étaient les Borgias.

    Anonyme
    14 décembre 2013 - 20 h 23 min

    photo «  »magnifique »!!! Allah
    photo «  »magnifique »!!! Allah Yostor!

    Ness maascar
    14 décembre 2013 - 16 h 58 min

    Dans le langage pas très soft
    Dans le langage pas très soft de chez nous on appelle ça « tmeskhir » الةمسخير على الشعب de la part du clan Bouteflika …………..tab djenana ? Fakihatek khamdjet YA syed rais

    AnonymeAbdelkader Belkhadem
    14 décembre 2013 - 16 h 32 min

    La logique et le bon sens
    La logique et le bon sens exigent pour ne pas dire imposent, me semble -t-il, au préalable, un accord consensuel sur un programme politique commun minimum ( P.P.C.M comme en mathématiques) portant sur une période de transition démocratique raisonnable, réelle et effective.Ce faisant, la recherche d’un « candidat consensuel », serait relativement aisée compte tenu de la mentalité « ambiante » , des ambitions personnelles( souvent démesurées et irréalistes), et, surtout des prouesses machiavéliques du pouvoir/système quand il s’agit de son maintien et de sa reproduction. Viennent ensuite les revendications légitimes et nécessaires de la révision de la loi organique portant régime électoral et du changement gouvernemental. Seulement,la mise en oeuvre de ces petites suggestions exigent, elle aussi, au préalable, la présence d’une double volonté politique sincère et franche: D’abord celle de  » l’opposition » et celle du pouvoir en place ensuite.

    AnonymeAbdelkader Belkhadem
    14 décembre 2013 - 16 h 16 min

    La logique et le bon sens
    La logique et le bon sens exigent pour ne pas dire imposent, me semble-t-il, au préalable, un accord consensuel sur un programme politique commun minimum ( P.P.C.M comme en mathématiques) portant sur une période de transition démocratique raisonnable, réelle et effective.Ce faisant, la recherche d’un « candidat consensuel », serait relativement aisée compte tenu de la mentalité « ambiante » , des ambitions personnelles( souvent démesurées et irréalistes), et, surtout des prouesses machiavéliques du pouvoir/système quand il s’agit de son maintien et de sa reproduction. Viennent ensuite les revendications légitimes et nécessaires de la révision de la loi organique portant régime électoral et du changement gouvernemental. Seulement,la mise en oeuvre de ces petites suggestions exigent, elles aussi, au préalable, la présence d’une double volonté politique sincère et franche: D’abord celle de  » l’opposition » et celle du pouvoir en place ensuite.

    vrirouche
    14 décembre 2013 - 14 h 14 min

    Et ça recommence ! Les
    Et ça recommence ! Les Tontons flinguers à la une d’A.P ! Patriotique dites-vous ? Complicité de « les faire exister  » plutôt ! On a mieux que ça que je sache !!

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