Où en sont les droits de l’Homme en Algérie ?

Les droits de l’Homme sont des principes sur lesquels la Constitution algérienne se base, puisqu'elle a affirmé les principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans ses articles, particulièrement l’article 32 : «Les libertés fondamentales et les droits de l'Homme et du citoyen sont garantis. Ils constituent le patrimoine commun de tous les Algériens et Algériennes, qu'ils ont le devoir de transmettre de génération en génération pour le conserver dans son intégrité et son inviolabilité.» Le législateur algérien a même pénalisé toute violation de ces droits universels par des articles dans le Code pénal (articles 107 et 108 du même Code pénal). La situation actuelle des droits de l’Homme en Algérie est floue, puisque d’un côté, il y a certaines activités importantes de militants et activistes des droits de l’Homme sur le terrain, certes, mais le verrouillage délibéré de la société civile en elle-même fait que les droits de l’Homme en Algérie n’avancent pas, un constat fait à travers des analyses et des pratiques. La situation actuelle des droits de l’Homme en Algérie est nébuleuse, il y a toujours des interpellations de manifestants lors de sit-in, les forces de l’ordre conduisent les militants dans des postes de police, après une vérification d’identité, les militants sont relâchés sans aucune poursuite judiciaire, on veut seulement leur faire «perdre leur temps et leur énergie». Le cas des familles de disparus qui manifestent sans qu'aucun de leurs membres n’ait été poursuivi en justice est une bataille gagnée par les familles de disparus et les militants qui les soutiennent, tandis que d'un autre côté certains militants des droits de l’Homme ont été arrêtés, poursuivis pour attroupement, outrages, incitation à attroupement, diffamation, à cause de leurs activisme et militantisme. Différents constats en ce sens ont été faits par des ONG et associations sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, ces organisations n'ayant que l'angle «visible des choses». La situation des droits de l'Homme en Algérie, change, se dégrade par sa propre instabilité, puisque les droits de l’Homme sont des droits communs entre les individus. La responsabilité de la situation actuelle des droits de l’Homme en Algérie revient, pour partie, à certains acteurs et conflits au sein même de la société civile qui ont affaibli les militants et les activistes. Il est impossible de rendre un constat sur la situation des droits de l’Homme sans parler de ses acteurs, c'est pour cette raison que la loi sur les associations a été adoptée en janvier 2011.
Avec cette nouvelle loi, la situation des droits de l’Homme va à l'avenir empirer, elle va laisser les militants des Droits de l’Homme sans aucune protection. C'est pour cette raison que nous demandons plus des efforts à déployer pour protéger les droits fondamentaux, et le peu de militants qui existent. La question qui reste à poser demeurant : à qui appartiennent les droits de l’Homme ?
Maître Sid-Ali Boudiaf, avocat
 

Commentaires

    citoyen
    31 décembre 2013 - 16 h 12 min

    monsieur boudiaf, cette
    monsieur boudiaf, cette question est bien posée, seulement vous vous etes trompé d’adresse. elle drvrait etre posée spécifiquement aux militants du parti de BENBARKA qui a été vendu par ……. et arreté et REMIS à HASSA 2 pour etre EXECUTE de la manière la plus abjecte de l’histoire des crimes. celà doit vous suffire comme réponse et si vous voulez tout étaler faites moi signe. vous croyez que 50 ans c’est beaucoups ?. bonne journée

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.