Le communiqué sur l’amélioration de l’état de santé de Bouteflika n’est pas lié à la présidentielle

Les communiqués de la présidence faisant état de l’amélioration constante de l’état de santé du chef de l’Etat n’ont plus aucune teneur politique. Ils relèvent, ni plus ni moins, d’une communication toute formelle sur l’évolution de la convalescence de celui dont le rôle est de gérer les affaires courantes jusqu’à l’échéance d’avril 2014. Le transfert d’Abdelaziz Bouteflika à l’hôpital parisien du Val-De-Grâce était prévu de longue date, ses médecins traitants lui ayant prescrit un contrôle routinier. De même que l’amélioration de l’état de santé du Président est une évidence, vu le suivi thérapeutique strict imposé par le staff médical et suivi à la lettre par le patient et son entourage qui filtre les rencontres et limite ses activités au minimum requis. Le président Bouteflika, qui s’est retiré dans la résidence présidentielle de Sidi-Fredj depuis son retour de France, se contente de recevoir le Premier ministre et le vice-ministre de la Défense qui lui rendent compte de la situation générale du pays, hormis les proches, au premier rang desquels son frère cadet, qui le tiennent informé des manœuvres politiques – les leurs et celles des autres – qui vont en se multipliant à l’approche de l’élection présidentielle. L’annonce de l’amélioration de l’état de santé du chef de l’Etat, bien que comprise par certains comme une confirmation de sa volonté de briguer un nouveau mandat, a pour unique objectif de contrecarrer toute mauvaise interprétation, dès lors que certaines sources avaient déjà distillé l’information selon laquelle Bouteflika aurait été «évacué d’urgence à Paris», sous-entendant que sont état se serait détérioré. Le communiqué de la présidence résonne justement comme un démenti à ces allégations : «Aucune procédure d’urgence n’a dicté ce déplacement prévu et arrêté depuis son séjour à l’institution nationale française des Invalides à Paris». Bien que «l’état général du président de la République s’améliore sûrement et de façon progressive», cela ne lui permettra pas de diriger le pays pour cinq autres années, quand bien même certains cercles intéressés continuent de faire accroire à l’opinion publique qu’une telle option est toujours de mise. Si le nom du futur président n’est toujours pas connu, les règles du jeu ayant plus ou moins changé comparativement aux élections précédentes, la certitude que le président sortant n’est pas en mesure de prolonger son parcours politique au-delà d’avril prochain est quasiment acquise.
M. Aït Amara
 

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