Une source à Algeriepatriotique : «Hamrouche va encore une fois décevoir les Algériens»

La nouvelle sortie de Mouloud Hamrouche qui envisagerait de présenter une nouvelle proposition «de sortie de crise» n’a pas laissé indifférents des observateurs avertis de la scène politique nationale. Pour une source très au fait des tractations qui se déroulent en haut lieu en prévision de la date fatidique du 17 avril, contactée par Algeriepatriotique, «à force de parler et de ne pas aller vers du concret, les Algériens seront déçus encore une fois». Pour notre source, il ne faudra pas s’attendre à un événement majeur, suite à l’annonce de l’ancien chef de gouvernement sous Chadli. «Si Hamrouche affirme continuer à rencontrer des personnalités pour étoffer les idées, pourquoi ne pas les avoir écoutés avant, c'est-à-dire bien avant le dépôt des candidatures ?» s’interroge notre source, qui souligne que «la feuille de route, la seule, comme cela a été suggéré, consistait à se porter candidat et à rejoindre Ali Benflis, Ahmed Benbitour, Sofiane Djilali et les refuzniks ensemble». Ainsi, explique encore notre source, «il aurait constitué le noyau dur autour duquel se serait articulé une opposition à même d'aller vers un deuxième tour, alternative pouvant déquiller Bouteflika par les urnes». Notre source, qui ne cache pas sa déception suite à la décision de Mouloud Hamrouche de ne pas postuler à la fonction suprême, estime que «toute autre proposition n'allant pas dans ce sens sera, à notre avis, vouée à l'échec et ne tendra qu'à brasser du vent». Réagissant par ailleurs à l’appel lancé par le général à la retraite Mohand-Tahar Yala pour l’arrêt du processus électoral, notre source dit préférer le mettre sur le compte de l'inexpérience : «En aucun cas cet acte salvateur à un moment de l'histoire de l'Algérie ne peut être dévoyé. En effet, l'arrêt du processus électoral de 1992 avait, de son époque, un sens noble et, faut-il le rappeler, répondait à la nécessité de palier la double vacance du pouvoir – pouvoir qui fut tout simplement abandonné par feu le président Chadli –, laissant ainsi le pays sans Constitution. Une grave responsabilité que retiendront sans aucun doute les historiens de demain.» Abordant l’entêtement à maintenir la candidature de Bouteflika, notre source affirme que le pouvoir «a aussi fait preuve d'aveuglement au point où c'est la rue qui s'emparera de cette crise et la réglera à sa manière». Notre source voit les prémices au règlement de la crise actuelle à travers les sit-in populaires et les «déclarations froussardes» du directeur général de la Sûreté nationale qui rejette la responsabilité de la répression des manifestations sur l’administration. «Espérons seulement que la violence ne sera pas de mise», souhaite notre source, qui se demande, dubitative, à l’instar de la majorité des Algériens, «comment, une fois élu, Bouteflika gérerait-il le pays, lui à qui il a fallu deux plans de caméra pour construire une phrase en 14 secondes ?» Pour elle, il n’y a pas de doute que «la raison principale du clan au pouvoir qui a imposé la candidature de Bouteflika réside dans la préservation de ses privilèges».
M. Aït Amara
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.