Bouteflika se plaint à nouveau des «appels à la fitna»

Pour la deuxième fois en vingt-quatre heures, le chef de l’Etat a choisi de s’adresser à un émissaire international pour s’en prendre au candidat Ali Benflis, sans le nommer, qu’il accuse d’appeler à la violence et à la fitna. Lors de son entrevue, aujourd’hui dimanche, avec l’émissaire de l’ONU en Syrie et ancien ministre des Affaires étrangères algérien, Lakhdar Brahimi, Bouteflika s’est dit outré par «les tentatives de plonger l’Algérie dans une spirale de violence et de printemps arabe». Devant les caméras, il a clairement parlé de risques de dérive que comporte le processus électoral actuel, en dénonçant des «appels à la fitna et à l’intervention étrangère». Samedi, le chef de l’Etat s’était plaint au ministre espagnol des Affaires étrangères, qu’il avait reçu au siège de la Présidence, des comportements qu’il jugeait «dangereux» de son rival et de ses partisans. Sa déclaration venait appuyer de graves accusations formulées par le chargé de communication de la direction de campagne du président-candidat qui avait fait état de dépassements et d’actes de violence imputés aux partisans d’Ali Benflis dans certaines villes du pays. La direction de campagne de ce dernier a opposé aujourd’hui, dans un long communiqué, un démenti formel, en arguant qu’aucune plainte n’a été déposée ni à la justice ni auprès d’aucune autorité sécuritaire. Au dernier jour de la campagne, les représentants de Bouteflika ont animé un meeting à la coupole Mohamed-Boudiaf, à Alger, où tous les animateurs, à l’exception d’Ahmed Ouyahia, étaient présents à ce show final. Benflis, lui, a choisi de clôturer sa campagne à Rouiba, où des milliers de personnes et plusieurs personnalités historiques, à l’image de Djamila Bouhired, sont venus l’écouter au stade omnisport de la ville.
R. Mahmoudi

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