Tizi Ouzou : la marche du MAK s’est déroulée dans le calme

Profitant de l’élan de solidarité qui s’est exprimé après la répression brutale qui a entaché la dernière marche du 20 avril à Tizi Ouzou, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation non agréée mais tolérée par les autorités, a réussi à drainer plusieurs centaines de manifestants dans la marche à laquelle il a appelé pour aujourd’hui dimanche, sans associer d’autres partis ou organisations, dont la présence était réduite à quelques cadres locaux. Brandissant des banderoles réclamant l’autonomie de la Kabylie, mais sur lesquelles très peu de place a été réservée à l’officialisation de la langue amazighe, le mot d’ordre principal de toutes les actions commémoratives du «printemps berbère». Les marcheurs ont suivi le même itinéraire emprunté habituellement, c’est-à-dire de l’enceinte de l’université Mouloud-Mammeri jusqu’au centre-ville, devant le siège de l’ancienne mairie, où des prises de parole ont été improvisées par les responsables du mouvement autonomiste, venus de toutes les régions de Kabylie, pour dénoncer la répression et revenir notamment sur la dernière élection présidentielle. Le président du MAK, Bouaziz Aït Chebib, dira à ce propos : «La Kabylie ne sera jamais le terrain des règlements de comptes politiques entre les clans au sommet du pouvoir algérien.» Au bout d’une heure de discours, la foule s’est dispersée dans le calme. Aucun incident majeur n’a été signalé. C’était le véritable pari de cette marche.
R. Aït Ali
 

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