Les contrôleurs aériens en grève à Hassi Messaoud

L’aéroport international de Hassi Messaoud fonctionne au ralenti. La raison est que les contrôleurs aériens sont en grève depuis le 22 juin et qu’ils n’assurent que le service minimum. Ce mouvement de grève a été déclenché suite au refus de la direction générale de l’Entreprise nationale de la navigation aérienne de satisfaire leurs revendications qui consistent, entre autres, en une répartition équitable et juste des heures supplémentaires, et en la mobilisation de tous les moyens matériels indispensables pour l’accomplissement de leur travail quotidien conformément aux normes de sécurité aérienne requises. Mais, dénoncent les protestataires, au lieu de se pencher sur les revendications, la direction de l’ENNA tente de «casser» le mouvement de grève en faisant appelant à deux contrôleurs aériens de Ghardaïa. Cela même si deux contrôleurs, sans véritable formation ni grande expérience, ne pourront pas gérer le flux au niveau de cet aéroport qui enregistre une moyenne quotidienne de 80 vols. Pour les grévistes, la sécurité des vols est ainsi mise en danger. Surtout que l’aéroport ne dispose pas d’équipements sophistiqués de contrôle de la navigation aérienne : radar d'approche, caméras de surveillance et procédures de décollage et d’atterrissage normalisées. Les contrôleurs aériens en grève dégagent ainsi toute responsabilité quant au risque d’accident qui pourrait se produire à tout moment dans cet aéroport, et se disent disposés et ouverts à toute négociation avec l’ENNA pour régler tous les problèmes soulevés dans leur plateforme de revendication dont une copie a été transmise au ministère des Transports.
S. Baker
 

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