Femmes en vente
Par Kamel Moulfi – Selon le site jordanien d’information Al-Kaoun News, qui se réfère au Croissant-Rouge irakien, des femmes issues des minorités ont été kidnappées et mises en vente comme esclaves dans les régions d’Irak conquises par les terroristes de l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant). Sous Saddam Hussein, l’Irak n’était peut-être pas un paradis pour les minorités dans ce pays, mais aujourd’hui, longtemps après sa disparition, tout le monde peut constater qu’elles vivent un vrai enfer. Les supplications de Ban Ki-moon, «profondément choqué», ne changent rien aux horreurs commises par l’EIIL. Faut-il répéter encore une fois que c’est là un des résultats de la désastreuse intervention américaine dans ce pays ? Sans aller jusqu’à blanchir Saddam Hussein des crimes qu’il a commis contre ceux qui osaient s’élever ou à peine critiquer son régime – qui était soutenu, ne l’oublions pas, par les Occidentaux – il faut reconnaître qu’aucune femme, musulmane ou des minorités, n’a jamais été mise en vente sous sa «dictature». Maintenant, ce ne sont pas seulement «les meurtres, les enlèvements, les conversions forcées, les attaques physiques et sexuelles, et le pillage et la destruction de propriétés et de lieux à caractère religieux et culturel», d’après le bilan établi par l’ONU, mais le retour à l’obscurantisme représenté ici par la vente de femmes. Cette pratique d’un autre âge a été instaurée par le «califat islamique» créé le 29 juin dernier par l’EIIL qui contrôle actuellement toute la partie nord de l’Irak et plusieurs régions en Syrie. L’obsession des islamistes a toujours été la situation de la femme et leur objectif prioritaire est de la placer dans un statut d’infériorité et de soumission. Personne ne sera surpris d’apprendre que les terroristes de l’EIIL ont «institué» le mariage pour une, deux, ou 24 heures, ainsi que le «djihad sexuel», procédant ainsi à la «légalisation» de fait de la prostitution. Voilà le fruit de l’invasion américaine de l’Irak, perpétrée sous le prétexte mensonger des armes de destruction massive de Saddam.
K. M.
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