Le Satef accuse l’ex-directeur de l’éducation de Tizi Ouzou

Dans une longue lettre adressée au wali de Tizi Ouzou, le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) a soulevé, une nouvelle fois, la problématique des établissements scolaires toujours en travaux, dénonçant les nombreux retards dans la réception des chantiers du secteur. Réagissant aux propos tenus par le premier responsable de l’exécutif à l’occasion de la dernière session de l’APW consacrée à la rentrée scolaire et universitaire, le syndicat descend en flammes tout particulièrement l’ex-directeur de l’éducation de la wilaya à qui il dénie toute contribution dans les bons résultats réalisés par la wilaya dans les différents examens de fin d’année. Le Satef, qui prend note de «la révolte» exprimée par le wali par rapport aux retards enregistrés dans la réalisation et la réception des établissements scolaires (un lycée sur onze, un collège sur sept), se dit surpris par ses justifications liant ces retards au changement du directeur du logement et des équipements publics. Pour le syndicat, ce retard ne date pas de cette année seulement, estimant qu’il perdure depuis 2005, «et même après, ce sera la même situation, car l’impunité s’est érigée en vertu dans notre pays». Ce qui amène le syndicat en question à réclamer des sanctions. L’ex-directeur de l’éducation de la wilaya, muté récemment à Alger, en prend, particulièrement pour son grade. «Ce directeur qui a sali le secteur de l’éducation à Tizi Ouzou a été maintes fois dénoncé par notre syndicat dans les différents organes de presses, à moins que vous ne les lisiez et je sais que vous le faites chaque jour et que vous ne dormiez jamais sans lire un livre, et c’est tout à votre honneur, mais je voudrais vous dire que l’opinion publique est au courant de ses agissements.» Le Satef cite, à titre d’exemple, des scandales qui ont secoué le secteur durant le règne de ce responsable, «l’affaire d’immoralité qui s’est passée à l’école primaire de Taboukert, à Tizi Rached, le décès de l’élève Kalem du CEM de Tizi Rached, du CEM du Sud (deux toilettes pour 750 élèves), et ce qui se passe aux CEM de Tala Illilan, de Tizi n’Tlata et Oudai de Ouaguenoun, les lycées de Boukhalfa, de Boudjima, de Beni Douala et d’Aït Aissa Mimoun, ainsi que l’école primaire Mimoun en face du siège de la wilaya. «Pourquoi les projets d’autres secteurs (siège de la direction du commerce, de l’environnement, des TP, de la DUC…) avancent normalement et ceux de l’éducation sont au point mort ?» demande le syndicat au wali. Pour le Satef, il ne subsiste aucun doute. Le premier responsable de toute cette situation est l’ex-directeur de l’éducation. «Nous avons demandé une commission d’enquête, mais nous savions qu’il était protégé ; même l’ex-président d’APW, M. Bellabès, avait transmis un rapport, en vain. Nous avions demandé une commission d’enquête sur l’opération de recrutement des fonctionnaires et nous avons des dossiers, en vain. C’est le monde de l’impunité.» Pour le Satef, «le secteur de l’éducation va mal, très mal à Tizi Ouzou, les bons résultats sont le fruit et le sacrifice des parents d’élèves et de leurs enseignants et de personne d’autre» ; il appelle le premier responsable de l’exécutif à agir avant qu’il ne soit trop tard.
Amine Sadek
 

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