La carte d’identité n’a-t-elle plus de valeur pour les autorités ?

«Pourquoi peut-on entrer en France avec un passeport algérien et une pièce d'identité française alors qu’on ne peut pas entrer en Algérie avec un passeport français et une pièce d'identité algérienne ?» C’est là la question que se pose le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie qui, par le biais d’un de ses membres, avait interpellé l'ambassadeur d'Algérie en France sur les anomalies constatées dans les documents exigés par les autorités algériennes aux Algériens installés à l’étranger lors de leur retour au pays. Le collectif qui considère, en effet, la réponse du diplomate algérien comme «étonnante» n’arrive pas à se faire à l’idée que la Carte nationale d’identité algérienne ne soit pas valable pour rentrer au pays, alors que, dans le même cas de figure, la carte nationale d'identité française est acceptée si elle est présentée avec un passeport algérien. Pourquoi donc la pièce d’identité algérienne ne serait pas valable au côté du passeport français alors que le passeport algérien fait bon ménage avec la carte d’identité française ? La question reste en effet posée. Et c’est pour cela que la réponse de l’ambassadeur ne convainc pas les militants du collectif Contre la cherté du transport vers l’Algérie, qui inverse la problématique pour le cas des ressortissants algériens de retour en France. «Pourquoi peut-on entrer en France avec un passeport algérien et une pièce d'identité française alors qu’on ne peut pas entrer», s’interroge le CCTA. A partir de là, le Collectif pose une autre question qui préoccupe les membres de notre communauté en France. Les consulats algériens en France sont dépassés, voire même débordés, face à la demande des ressortissants algériens, notamment pour ce qui est des renouvellements des passeports biométriques. Le Collectif invite, d’ailleurs, l’ambassadeur et un des journalistes «Tout va bien» de Canal Algérie à «faire un tour un samedi à 4 h du matin aux consulats de Paris, Bobigny, Vitry-sur-Seine, etc. pour constater que les Algériens galèrent dans la ville lumière». «Qu'attendez-vous pour trouver des solutions radicales et durables à ce problème et aux autres problèmes de la communauté algérienne ?» tance le Collectif qui demande, par la même occasion, à l’ambassadeur de remettre, à nouveau, la liste des sept revendications urgentes de la diaspora algérienne au ministre des Transports, Amar Ghoul.
Amine Sadek

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