Le Nouvel Observateur : «La France a besoin de l’Algérie pour s’en servir comme relais militaire»

Le magazine français Le Nouvel Observateur met au grand jour les véritables intentions de la France dans son nouveau rapprochement avec l’Algérie. Dans un long article intitulé «Pourquoi la France a besoin de l’Algérie», ce magazine révèle ce que visent réellement les dirigeants français. Outre les importants marchés qu’elle a raflés, la France veut s’appuyer sur l’armée algérienne pour maintenir sa présence militaire au Nord-Mali et continuer à contrôler le Sahel. Au nom de la coopération dans la lutte antiterrorisme qu’elle veut renforcer davantage avec notre pays, «la France, affirme ce magazine, a besoin de l’Algérie pour s’en servir comme relais logistique militaire». «C'est la menace djihadiste dans le Sahel qui est à l'origine d'un changement de donne dans les relations franco-algériennes : la vigueur de la coopération militaire est, depuis plus d'un an, inédite», affirme ce magazine qui souligne, dans ce sillage, que «d'habitude si prompte à se ranger derrière son sacro-saint principe de non-ingérence, l'Algérie ne se croise plus les bras devant la menace terroriste au Sahel». Pour Le Nouvel Observateur, l’appui logistique est le ciment de ce réchauffement diplomatique et de l’intensification de la coopération militaire entre les deux pays. «Puissance militaire largement reconnue et louée, forte d'une armée de 300 000 soldats, qui connaît le terrorisme pour l'avoir douloureusement vécu sur son sol dans les années 1990, l'Algérie est devenue un maillon incontournable dans le processus d'éradication des groupes djihadistes de la région, objectif militaire de l'opération française Barkhane», a encore précisé ce magazine qui insiste sur le fait que c’est plutôt la France qui a besoin, de plus en plus, de l’Algérie et non le contraire. Il y a un autre domaine dans lequel la France attend beaucoup de l'Algérie : le dialogue entre les Touareg du Nord-Mali et le pouvoir de Bamako, affirmant qu’Alger a repris contact avec les différentes parties et «la France mise sur sa capacité de médiation». Mais que gagne l’Algérie au final dans son rapprochement avec la France ? Pas grand-chose, comme nous l’avons déjà écrit. Nos dirigeants gagneraient à rééquilibrer cette relation dans l’intérêt du pays et de son peuple.
Rafik Meddour
 

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