La valeur d’un homme d’Etat réside dans sa stratégie et non dans son courage

Le sage voit son devoir. Le vulgaire voit son intérêt. Citation

Le sage voit son devoir. Le vulgaire voit son intérêt. Citation
Cela fait déjà quatre ans que la Syrie est sous les feux croisés de la première puissance de la planète. Depuis quatre années, on nous raconte ce fameux demain : Bachar Al-Assad de la Syrie ne serait plus président. Le rêve de cette puissance prétentieuse est de faire revivre avec Bachar Al-Assad l'image réelle de la pendaison de Saddam Hussein un jour de fête pour mieux importuner les Arabes, les musulmans, et l'humanité entière. En réalité, la vérité est toute autre, elle est faite par la ridiculisation des maîtres de ce monde et de leurs laquais. Les affrontements militaires, diplomatiques, médiatiques et autres sont quasi continuels, soit 1 464 jours de douleurs, d'embargo, d'hypocrisies, de haines, de mensonges, d'injustice et de gaspillages. Une petite Syrie qui résiste aux oligarchies, aux «petro gros lards», aux sionistes, aux Etats-Unis, aux Occidentaux, et aux Arabo-hypocrites ainsi qu'aux islamistes made in CIA. Devant cet état de fait, la Syrie résiste, ne capitule pas ; la Syrie a fait échouer le «printemps arabe», ce dernier élaboré et manigancé par le gendarme de ce monde. La stratégie déployée par les politiciens syriens est réellement intelligente, elle a su éviter et esquiver tous les pièges politiques, militaires, médiatiques et stratégiques que les coalisés lui ont préparés. La Syrie a su également prendre la direction du vent pour ne pas attraper le coup de froid. Les actions activées par la Syrie pour surmonter les barrières et aspirer à une trêve pour sortir saine et sauve ont été inspirées de la théorie de «Sun tzu» ou comment gagner les guerres sans combattre.
Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit. Bonaparte
Une bonne stratégie repose sur l’information fiable, celle qui chasse la mauvaise des esprits malintentionnés et permet de mieux analyser et prendre acte de la réalité des faits. La Syrie a su et compris, dès le début, les manigances de ses ennemis. Lors des premières manifestations orchestrées au début de l'année 2011, il y eut une tentative semblable à celle qui a chassé Benali, Moubarak et Kadhafi, tout en manipulant à forte dose l'opinion interne et externe via l'information intoxiquée. Les médias vassaux, à ordre et à sous, nous ont à l'époque abreuvés à coups de massue sur nos crânes pour mieux nous raconter la saga des manifestations des pauvres, petits et beaux Syriens très pantouflards jugulées et réprimées dans le sang par un sanguinaire Bachar Al-Assad dictateur, assassin et autres qualificatifs :méchant, sale, dégueulasse, etc. L'objectif du maître du monde ou du gendarme était de renverser le pouvoir, casser l'Etat, détruire l'armée, diviser la géographie du pays, pareil à ce qui se fait en Libye pour diverses raisons qui sont consignées dans les annales du grand Israël. La carte des Frères musulmans syriens était un joker détenu par la CIA. Les manifestations ont débuté en fevrier 2011 après le «printemps arabe», qui a réussi tant bien que mal en Tunisie, mais brisé la Libye et «dictatorisé» l'Egypte. Bachar savait pertinemment que c'était une véritable machination, sinon une conjuration bien orchestrée contre sa personne, son régime, son Etat, son gouvernement, son armée, son peuple et son système. Le printemps non arabe couleur chiite au Bahreïn et au Yémen n'était pas dans l'agenda américain et point d'aventure ni de scoop médiatique ! Ce faisant, le pouvoir syrien sachant l'origine du mal essaye de s'ancrer et se valider fortement auprès de toutes les ethnies et tribus de son peuple ; il a été aidé aussi par les fatwas lancées par les islamistes contre les chrétiens, les Druzes, les alaouites, etc. Ces derniers ont vivement aidé Bachar Al-Assad à renforcer solidement et profondément son soutien populaire, car sans cela le régime aurait sauté. Il y avait uniquement la télévision syrienne qui nous envoyait à ces débuts des images de manifestations pro-Bachar Al-Assad, car la Syrie était sous un embargo visuel et satellitaire, Nilesat refusait d'abriter les chaînes syriennes. La réalité et la virtualité se manifestaient à travers le mensonge et le venin de l'information occidentale et arabo-sioniste ( Al-Jazeera et Al-Arabiya) produite. La fin du règne de Bachar était déjà inscrite dans les agendas d'Obama, de Hollande, de Cameron, d'Erdogan et des laquais arabo-sionistes, chacun chantait son refrain. Erdogan «voulait faire sa prière de l'Aïd 2011 à la mosquée Al-Oumaoui», Clinton préparait la potence, Netanyahu sur le point de décréter l'Etat juif d'Israël, Hollande c'est déjà l'ancienne colonie, les oligarchies pétrole gaz et «gazoduc et oléoduc» pour gaz et pétrole via la Syrie… Hier, Bachar Al-Assad faisait la «une» de l'information, des discussions dans les langages mensongers des apprentis sorciers. Aujourd'hui, Al-Assad perce les «unes» des grandes gazettes adverses, les écrans TV hostiles pour qui «il fait partie tout de même de la solution». Bachar avait son «axe» que les Amériques qualifient de mal, il faisait bien mal au Conseil de sécurité par les deux vetos inflexibles, mais aussi à ses ennemis.
Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. Citation
Depuis 2011, Bachar Al-Assad n'a, à juste titre, fait aucune concession aux Occidentaux, aux Arabo-sionistes et aux terroristes, cela ne l'a pas empêché dans le même temps de trouver des terrains d'entente avec tous ceux qui, en Syrie et ailleurs, pouvaient être ses alliés potentiels et fidèles. Même son arsenal chimique a été utilisé comme bouclier qui a fait tomber à l'eau l'intervention armée américaine tant décriée par les coalisés. Une stratégie d'échecs très intelligente, l'Iran étant concepteur de ce formidable jeu de l'esprit. L'Iran est une pièce maîtresse importante de la région qui, doucement mais sûrement, arrive au but fixé par la finesse du fou, la patience de la tour, la souplesse du pion, le trot du cheval et le charme de la dame, pour mettre en échec le roi d'en face. Ces alliances sont nécessaires pour ce jeu d'échecs. Il est clair que la réalité est bien visible, Bachar est issu du tiers-monde et plus particulièrement du monde arabe, mieux vaut avoir V. Poutine comme soutien que les Occidentaux. Cependant depuis le début de l'été, la donne a vraiment changé. Il est vrai que les médias aux ordres ou plus exactement la «prostituée» n'ont jamais cessé de diaboliser, vilipender, calomnier et discréditer Bachar Al Assad. Dans la foulée du «printemps arabe», certains esprits du mal ont désigné le président syrien Bachar Al-Assad comme le Satan des temps modernes : ce sont les propos d'un laquais, L. Fabius, un scélérat qui aboie que cet «individu (Al-Assad) ne mérite pas de vivre». Pour mieux vous en convaincre, peut-être, regarder en face la réalité sur le sort réservé à leurs vassaux comme Ben Ali, Moubarak, Kadhafi… Ce sort n'est pas semblable à celui de Bachar Al-Assad ! Le nouveau Sissi semble avoir très bien compris et appris la leçon en recevant au Caire le V. Poutine pour une éventuelle protection fidèle, solide et véritable. Bachar ayant Obama, Hollande, Cameron, Netanyahu plus leurs laquais arabo-sionistes et la Turquie comme adversaires, est tout à fait intelligent pour être normal et lucide, d'avoir des alliances avec en plus de son «axe de la résistance» complétées et appuyées par les pays du Brics. Il restait à Damas en fin de compte à jouer son atout final, qui est sa légitimité.
Le cœur d'un homme d'Etat doit être dans sa tête. Citation
La Syrie n'avait pas suffisamment de moyens pour faire face à plus d'une centaine de pays coalisés, bien enragés. Ses troupes sont limitées et ne peuvent ratisser toutes les villes, villages et la surface du pays, encore moins surveiller les quatre très longues frontières, alors elle fait des économies rentables, pertinentes et efficaces en évitant trop les combats classiques de face, des tactiques d'encerclement et jouant très bien en compagnie du Hizbollah la contre-guérilla porteuse de résultats tangibles. Le résultat est probant, nous avions bien constaté que les forces de Bachar ont assiégé l'Armée syrienne libre, Enosra et Daech dans plusieurs localités, les poches rebelles tombaient en pâture, avec un minimum de pertes pour la vraie armée syrienne. Daech, en matière de stratégie géopolitique globale élaborée par la CIA et le Mossad, est pire que tout ce qu'on a vu jusqu'ici à travers l'Histoire, dans le but de justifier les tueries israéliennes pour ne pas dire génocide face à leurs atrocités. Daech arrive à tenir en s'appuyant sur le ressentiment antichiite et anti-ethnie des populations avec une capacité réelle à bien gérer les territoires conquis. Les frappes des coalisés sont des leurres, la preuve, les munitions et armements ont été largués par les avions coalisés au profit de Daech. Il est surprenant de constater que c'est l'armée de Bachar Al-Assad qui livre maintenant des armes aux Kurdes assiégés à Kobané, alors que la Turquie assiste tranquillement à leur massacre. Mais pour l'opinion, l'aviation de l'Otan fait aujourd'hui le boulot à la place de Bachar Al-Assad tout en avançant qu'Al-Assad est une pièce maîtresse importante de la solution syrienne. Ça devient vraiment impensable et inimaginable de voir ceux qui avaient juré, il n’y a quatre ans de cela, par le feu et par le fer sa propre destitution viennent aujourd'hui faire à sa place son propre ménage, il faut dire, il faut reconnaître que c'est un véritable stratège que le monde entier devrait lui reconnaître.
Bachar Al-Assad contrôle et tripote, lui aussi, l'information
L'Occident n'a plus le monopole de l’information. Bachar Al-Assad a majestueusement désinformé l'opinion mondiale en faisant passer l'idée que «la guerre ne pouvait être gagnée par personne». Al-Assad n'a jamais crié au triomphe et n'a jamais mis en évidence sa gloire, il leur faisait croire aussi qu'il ne gagne pas la bataille ni la guerre, mais toujours sur le terrain, tout en évitant de produire une réaction fâcheuse de ses adversaires : se faire passer pour plus faible qu'on est fait aussi partie de l'art de la guerre de la théorie de Sun-Tzu. Bachar tient toujours malgré toutes les coalitions, il s'est même permis le luxe d'être réélu pour un nouveau mandat. On a même accusé Assad de gazer son peuple et l'Histoire retiendra qu'il n'en est rien ; la ligne rouge a pourtant été franchie selon les critères américains. Bachar Al-Assad est sorti effectivement victorieux de ce long et fatigable faux «printemps arabe», l'Occident promoteur voulait à tout prix lui faire changer sa position politique vis-à-vis d'Israël. L'Occident s'en foutait éperdument du système syrien qu'il soit démocratique ou autocratique, la position politique pro-israélienne était l'essence même de cette machination. La Syrie est restée intraitable et sa position inchangée, malgré l'immensité des dégâts matériels et humains, certes, les guerres ont été toujours horribles. Aujourd'hui, et pour l'histoire, Bachar Al-Assad donne une véritable leçon de stratégie en géopolitique. La France officielle était prête à punir Bachar Al-Assad qui avait pris la décision abjecte de gazer des innocents, avait dit François Hollande, ce François français s'est permis de traiter le président syrien de tous les mots et sortir «punition», «châtiment», des mots aujourd'hui bannis de tous ses discours politiques pour réactiver un argumentaire trompeur, hypocrite , néocolonialiste et impérialiste : «La France est une grande civilisation occidentale, la France est dépositaire des vrais principes moraux… Au nom de la démocratie, la France est le bien.» On retrouve la rhétorique de la «mission civilisatrice». La crise syrienne crée par les Etats-Unis et l'Occident de toutes pièces tant ils étaient sûrs d'eux. Ce ne fut pas une promenade, mais la Syrie est en train de payer un prix fort pour un conflit préfabriqué. La guerre syrienne comme toute guerre aura un gagnant et un perdant, les gagnants seront ceux qui ont su avoir une bonne stratégie de guerre, une vision de l'avenir, tenir, rassembler et nouer des alliances. Aujourd'hui, le Brics et bien d'autres pays font le poids en nombre de population face à l'axe impérialiste, le dollar perd de sa contrepartie et l'information se reconstruit doucement avec la nouvelle TIC et les réseaux sociaux. Une très faible et infime minorité de personnes, d'organes, d'institutions, de pays, de personnalités, de stratèges de grande envergure de la planète Terre donnait un pronostic favorable à la survie de Bachar Al-Assad et de la Syrie. Toutes les conceptions, les analyses, les théories élaborées dans les grands labos de stratégie, les informations ne pouvaient arriver à ce résultat de Sun-Tzu que Bachar avait mis en œuvre. Cette idée fausse, cette désinformation sur la Syrie, les quatre mousquetaires parlementaires français en visite dernièrement à Damas ont pu gifler un Hollande corrompu par un Qatar détenant la carte joker en «pet trop gros lards» des Frères musulmans, dont le Qardawi produisait des fatwas politiques qui assassinent, et l'Arabie Saoudite qui prônant le wahhabisme avait un grenier plein de takfiristes colorés en dollars pour devenir Daech, Enosra. Toujours sous les ordres et les bottes de la CIA et du Mossad.
Mohamed Benallal
 

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