Sellal veut une solution «avant octobre» à la crise libyenne

L’Algérie presse la communauté internationale à trouver une solution politique rapide à la crise libyenne qui constitue une menace directe pour la stabilité du pays. Lors de sa visite de travail en Italie, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé que «le temps est compté en Libye pour parvenir à une solution politique avant octobre». Dans le cas contraire, les groupes terroristes risquent de s’y implanter durablement, a-t-il mis en garde. L’urgence est dictée par le fait que le mandat des dirigeants actuels en Libye arrivera à expiration à la fin de l’année. S’exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le président du Conseil italien, Matteo Renzi, Sellal a prévenu quant aux conséquences d’absence d’un accord politique entre toutes les parties. Il estime que les groupes terroristes profitent de l’impasse et finiront par créer un abcès de fixation. L'Algérie travaille ainsi en étroite coopération avec l'Italie pour la conclusion d'un accord en Libye en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. «La démarche est simple et consiste à aboutir à une solution politique inclusive, qui ne rejette aucune partie et préserve l'unité de la Libye», a encore expliqué Sellal, selon lequel cette solution doit permettre la formation d'un «gouvernement d'union nationale qui gèrera la transition, qui mettra en place une Constitution et des élections libres». Pour le Premier ministre, «le terrorisme peut se vaincre par la force, mais il a aussi besoin d’opérations de réconciliation pour l’éradiquer». Il a expliqué qu’en Libye, «la situation n'est pas facile pour une raison historique, car nous avons perdu la possibilité, après le renversement du colonel Kadhafi, d'instaurer une situation de démocratie et de liberté». Le dialogue inclusif auquel a appelé l’Algérie dans un cadre onusien peine à se concrétiser. Depuis la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011, la Libye a sombré dans un chaos indescriptible. L’absence de l’Etat fait que le territoire est contrôlé par des milices rivales qui se livrent la guerre au quotidien. Le chaos qui règne dans ce pays constitue la plus grande menace sécuritaire pour l’Algérie. Les auteurs de l’attaque meurtrière contre le complexe gazier de Tiguentourine en janvier 2013 sont entrés du territoire libyen.
Fahim Amraoui

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