La LADDH dénonce le «harcèlement» d’un de ses membres à M’sila

Un communiqué du bureau de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) de M'sila, transmis à notre rédaction, dénonce l’arbitraire dont est victime un de ses membres, Amroune Layachi, qui a vu son bureau de comptabilité fermé, le 16 août 2015, par arrêté du wali sur proposition du directeur du commerce qui avance, selon ce communiqué, deux motifs : «1- opposition au contrôle ; 2- exercice d'une activité sans registre de commerce (entreprise de travaux de secrétariat et conseils administratifs)». De son côté, Amroune Layachi proteste contre cet acte et met en relief, dans un rapport explicatif adressé au ministre du Commerce, les falsifications, selon lui, des PV relatifs à cette affaire et l'abus de pouvoir qui en découle. D’après le communiqué de la LADDH : «1-l'affaire remonte au 24/05/2015, quand trois agents de la direction du commerce se sont présentés au bureau de comptabilité, et ont demandé l'attestation d'agrément pour l'exercice de la fonction comptable. M. Amroune Layachi a fourni la documentation y afférente. Avant de partir, ces agents ont laissé une convocation sous le n°004890 pour le 25/05/2015 ; 2- le 31/05/2015, deux agents de la direction se sont présentés pour laisser une autre convocation n°004896 pour le même motif que la première visite ; 3- En date du 10/06/2015, M. Amroune Layachi a reçu un courrier, dans lequel, la direction du commerce l'accuse de l'exercice l'activité d'entreprise de travaux de secrétariat et conseils administratifs, alors que dans ce même courrier, il est mentionné sur l'enveloppe le nom et prénom en précisant l'activité réellement exercée par Amroune Layachi». Pour le bureau de la LADDH de M'sila, c’est la qualité de membre actif de la Ligue des droits de l'Homme et ses différentes actions de dénonciation relevant de la hogra, la corruption et les abus de pouvoir de toute nature dans la wilaya de M'sila qui ont valu à Amroune Layachi cette descente des inspecteurs de la direction du commerce sanctionnée par la confection d’un dossier qui a permis au wali d’ordonner la fermeture de son cabinet de comptabilité. La conviction de la LADDH est que le rapport établi par le directeur du commerce de la wilaya de M’sila découle d’une volonté délibérée de casser Amroune Layachi, parce qu’il est un défenseur des droits de l’Homme dans cette wilaya et un dénonciateur des actes d’arbitraire. De ce fait, «le bureau de la LADDH de M'sila condamne avec la plus grande fermeté le harcèlement dont est victime Amroune Layachi, qui se trouve présentement confronté une affaire de vie et de mort dans la mesure où le bureau de comptabilité constitue sa seule source de vie». Il demande aux hautes autorités du pays : «1-intervenir pour mettre fin à la politique de chantage qui ne cesse de s'accentuer depuis 2001 contre Amroune Layachi ; 2- l'ouverture d'une enquête sur cette affaire, puisque l'intéressé exerce l'activité de gérant de comptable et non pas «une entreprise de travaux de secrétariat et conseils administratifs»». Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et celui du Commerce sont ainsi interpellés pour faire la lumière sur cette affaire. En principe, la loi protège les militants des droits de l’Homme et, d’une façon plus générale, les citoyens qui ont le courage de dénoncer, surtout à l’intérieur du pays, les abus de pouvoir et les malversations.
Houari Achouri

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