Le Maroc reconnaît son soutien direct au MAK et aux agitateurs dans la région du M’zab

L’agence de presse officielle marocaine MAP rapporte, dans une de ses dernières dépêches, un «accrochage» qui aurait eu lieu aux Nations unies entre le représentant algérien et la délégation marocaine. Cela se serait passé à l’occasion du 70e anniversaire des Nations unies. Les Marocains, qui auraient mal pris une charge du diplomate algérien contre ce pays colonisateur, ont répondu en insinuant que la Kabylie serait un territoire occupé : «Il est regrettable d’entendre certains s’élever à l’occasion de cette célébration pour demander l’application de tel ou tel droit, alors qu’ils privent leurs propres populations de ces mêmes droits», a lancé le représentant permanent du Maroc à l’ONU. Il a jouté : «Au moment où nous fêtons le 70e anniversaire des Nations unies, un des plus anciens peuples de l’Afrique continue d’être privé de son droit à l’autodétermination.» Le diplomate marocain dévoilera alors, d’une façon claire, l’implication directe du Makhzen dans le financement du MAK et le soutien à ce groupuscule séparatiste conduit par le chanteur Ferhat Mehenni : «Il est regrettable que les aspirations légitimes du peuple autochtone de la Kabylie soient toujours bafouées au XXIe siècle. Ses droits humains sont violés au quotidien, ses représentants légitimes sont persécutés et ses leaders pourchassés, y compris quand ils sont en exil», s’est écrié le diplomate marocain qui avoue, ainsi, que son pays est derrière le MAK, le «Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie», qu’il appuie aussi dans les coulisses des organisations internationales et sans doute auprès d’Israël. Un pays dont le Maroc est le poste avancé au Maghreb et que Rabat vient de soutenir en votant à l’ONU contre l’indépendance de la Palestine. Le Makhzen considère que les Nations unies sont dans «l’obligation politique (…) de réparer cette injustice historique à l’égard des Kabyles». Le Maroc veut faire se soulever les Algériens les uns contre les autres, en tentant de créer une haine raciale entre Algériens et s’autoproclame défenseur de ce «peuple de huit millions de personnes». Les élucubrations des sujets de sa majesté à l’ONU mettent ainsi à nu l’implication directe du Maroc dans les événements qui ont secoué Ghardaïa et dans la propagande autonomiste conduite par Ferhat Mehenni et encouragée par l’Etat hébreu qui s’intéresse de très près à ce mouvement dont il espère pouvoir se servir pour déstabiliser l’Algérie qui a résisté, jusque-là, au désordre semé par l’Occident dans plusieurs pays de la région. Un citoyen marocain a publié sur sa page Facebook, récemment, une information capitale, selon laquelle la chaîne de télévision subversive et anti-algérienne Al-Magharibiya, qui émet à partir de Londres, est financée à 80% par un homme d’affaires marocain et à 20% par le fils d’Abassi Madani, l’ancien chef du FIS, la frange politique du groupe terroriste dénommé l’Armée islamique du salut (AIS). Cet opposant s’est demandé pourquoi ce milliardaire marocain débourse autant d’argent pour une chaîne qui déverse sa haine sur l’Algérie et qui ignore complètement les graves atteintes aux droits de l’Homme au Maroc. Le Makhzen a, depuis longtemps, dépassé la ligne rouge sans que les autorités politiques algériennes prennent les décisions qui s’imposent : rompre les relations diplomatiques et mettre en garde sérieusement les dirigeants du régime monarchique de Rabat contre toute action qui serait considérée comme un casus belli. Le Maroc a d’ores et déjà engagé des actes hostiles contre notre pays à travers l’inondation de l’Algérie par des tonnes de drogue, l’infiltration de terroristes à partir du territoire marocain et les entraves aux efforts de l’Algérie visant à faire se réconcilier les frères ennemis en Libye et au Mali et mettre fin à la situation de guerre au Maghreb et dans le Sahel.
Karim Bouali

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