Le PT menace et dénonce de «faux redresseurs», un «média mercenaire» et «une cabale fasciste»

Le Parti des travailleurs passe à l’offensive et dénonce une dérive fascisante, dans un long communiqué rendu public à la fin de la session ordinaire de son bureau politique tenue aujourd’hui vendredi. Le bureau politique du PT a, de prime abord, démenti l’existence d’une quelconque «opération de sauvetage» au sein du PT, indiquant que celle-ci n’est qu’une machination ourdie par «des éléments du parti» et relayée par «un média mercenaire», Ennahar en l’occurrence. Le bureau politique de la formation présidée par Louisa Hanoune parle d’ «informations mensongères» qui ciblent le PT, sa direction et sa secrétaire générale, notant que «parmi les pseudo-noms de redresseurs énoncés par ce média, figurent des noms complètement étrangers au PT et n’ayant absolument jamais appartenu à aucune structure du parti». Les dirigeants du PT cités à leur insu ont décidé de porter plainte pour «faux et usage de faux». Le bureau politique du Parti des travailleurs rappelle que le « mercenaire» Salim Labatcha a été «exclu» des rangs du parti «par un vote à l’unanimité, en présence d’un huissier de justice, de son comité central réuni les 8 et 9 janvier 2016, et, de ce fait, n’a aucun droit de parler au nom du Parti des travailleurs». Le communiqué du parti de Louisa Hanoune précise que contrairement aux affirmations «mensongères» des exécutants de cette opération anti-PT, «il n’y a et ne saurait y avoir de mouvement de sauvetage ou de redressement» du parti. Pour le PT, «cette manœuvre grossière est complètement extérieure au parti». «Elle est élaborée par des centres maffieux qui se sont constitués en pouvoir parallèle», assène le parti de Louisa Hanoune, qui révèle «qu’au moins trois membres du comité central du néo-FLN, utilisant leurs responsabilités au sein de l’UGTA, ont soumis et continuent de soumettre quatre dirigeants du PT occupant des responsabilités dans la Centrale syndicale à d’odieux chantages et tentatives de corruption», leur faisant croire qu’ils agissent «au nom de l’entourage du président de la République». «L’un des exécutants de cette sale besogne est allé jusqu’à dire que ces pseudo-responsables de l’Etat ont décidé de «destituer Louisa Hanoune comme ils l’ont fait avec Abdelaziz Belkhadem», révèle encore le Parti des travailleurs. Le PT précise que le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a affirmé qu’aucune instruction visant à «nuire» aux syndicalistes du PT ni d’aucun autre parti n’a été reçue de quiconque. Sidi-Saïd a assuré la direction du PT qu’il «désapprouve» toute utilisation du cadre de l’UGTA pour porter atteinte à quelque parti politique que ce soit. «Jusqu’à présent, le PT s’est abstenu de donner des noms pour ne pas rajouter à la situation politique déjà délétère, mais si cette cabale fasciste n’est pas stoppée immédiatement, il assumera toutes ses responsabilités», menace le Parti des travailleurs qui prévient que les attaques qui ciblent le PT s’inscrivent dans le même registre que l’offensive qui a pour objectif le «démantèlement de l’Etat». Pour le bureau politique du PT, les méthodes «fascistes» et de «voyous», utilisées par la «mafia» et exécutées par des «mercenaires à leur service», démontrent, si besoin est, qu’ils sont «aux abois» après que «des pans entiers de la population laborieuse se soulèvent contre les mesures contenues dans la loi de finances 2016» et que «la démarche du groupe des 19, dont les préoccupations exprimées sont confirmées par les agissements de ces mercenaires, a eu un écho très favorable».
Mohamed El-Ghazi

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