Egypte : la justice administrative annule la rétrocession de deux îles à Riyad

Le conseil d’Etat égyptien, la plus haute juridiction administrative, a annulé mardi la rétrocession à l’Arabie saoudite de deux îles de la Mer rouge, contestant la possibilité de céder à Riyad ces «territoires égyptiens», a-t-on appris de sources judiciaires. La rétrocession des deux îlots de Tiran et Sanafir, annoncée à l’occasion d’une visite au Caire en avril du roi Salmane d’Arabie saoudite, avait suscité un tollé sur les réseaux sociaux et des manifestations contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi. L’Arabie saoudite est l’un des principaux soutiens du régime de Sissi, qui réprime toute opposition depuis qu’il a destitué en 2013 son prédécesseur islamiste démocratiquement élu Mohamed Morsi, et Riyad a injecté des milliards de dollars en aides et en investissement dans une économie égyptienne en lambeaux.
L’arrêt du conseil d’Etat «annule la signature du représentant du gouvernement égyptien» concernant un accord de démarcation des frontières maritimes signé début avril par les deux pays alliés lors de la visite au Caire du roi Salmane, a indiqué à l’AFP un magistrat de cette institution. Cet accord prévoyait notamment la rétrocession à l’Arabie saoudite de Tiran et de Sanafir, des îlots situés stratégiquement à l’entrée du golfe d’Aqaba. Cette décision «signifie que les deux territoires sont égyptiens (…) et ne peuvent être cédés», a indiqué à l’AFP l’avocat Khaled Ali, qui avait porté plainte devant la justice égyptienne pour protester contre l’accord de rétrocession des deux îles. Face au tollé, le gouvernement égyptien avait affirmé à maintes reprises que ces territoires appartenaient à Riyad, et que l’Arabie saoudite avait demandé en 1950 au Caire d’en assurer la protection. Le gouvernement peut encore faire appel de cette décision administrative. Des manifestations au Caire contre la décision de rétrocéder les îles avaient été réprimées par les forces de sécurité.

Comment (4)

    Kenza
    21 juin 2016 - 20 h 54 min

    En voilà une mauvaise
    En voilà une mauvaise nouvelle pour Israël!
    En effet, quand on sait que les Saoud ne sont que les larbins des états-unis, ces îles situées dans une région stratégique de la mer rouge allaient revenir plus à Washington qu’à Ryad. Ainsi, cela aurait permi aux américains de contrôler toute la voie maritime qui part de l’Asie, passe par le golfe d’Aden jusqu’au canal de Suez.
    Comme les Saoud ont toujours été généreux avec leur maîtres, ils auraient bien voulu leur offrir, également, l’île de Socotra qui se situe dans le golfe d’Aden mais appartient au Yemen. Ils ont donc, pour cela, formé cette coalition arabe pour soit disant mater les rebelles houthis.
    Imaginez les américano-sionises contrôlant toute cette région hautement stratégique. ça répond exactement à une partie de leur plan pour un nouvel ordre mondial
    A mon avis, il doit y avoir du « grand Poutine » derrière cette annulation!
    Si c’est le cas, Bravo la Russie! Bravo Poutine!

    Anonymous
    21 juin 2016 - 16 h 41 min

    SISSOKO est capable de vendre
    SISSOKO est capable de vendre tout l’EGYPTE pour rester au pouvoir ! ah ces Arabes!!!

    anonyme
    21 juin 2016 - 12 h 37 min

    Si ces ilots appartenaient à
    Si ces ilots appartenaient à Ryadh,c’est depuis quand?depuis la liberation de akaba des ottomans?si c’est ça,l’egypte était sous protectorat anglais et ryadh n’existait pas!!!!

      TheBraiN
      22 juin 2016 - 10 h 06 min

      Ces îles valent surtout par
      Ces îles valent surtout par leur valeur « géostratégique » car changeant du tout au tout au « propriétaire » du seul canal de navigation utilisable pour l’entité sioniste à partir du port d’AQABA .
      Les Iles en étant Égyptiennes rendent ce canal exclusivement Égyptien alors qu’étant Saoudiennes , ce canal devient …..international .
      De ce fait , l »entité sioniste avait tout intérêt à ce que Sissi vende ces îles à l’Arabie Saoudite .

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