Intense activité diplomatique de Lamamra à Bamako

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La visite de travail de deux jours du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, au Mali, a été marquée par une intense activité diplomatique, dans le sillage du premier anniversaire de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de la réconciliation nationale au Mali. Cette visite intervient dans un contexte marqué par le retour de la confiance entre l’ensemble des signataires de l’Accord, qui se sont entendus autour d’un protocole d’entente pour la mise sur pied des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord du Mali. Cet acquis obtenu dans le sillage de la tenue, les 13 et 14 juin à Bamako, de la 9e réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord présidé par l’Algérie, s’est consolidé notamment par la désignation d’un représentant du président malien ayant pour mission d’œuvrer à la mise en œuvre des clauses de l’Accord de paix. Le chef de la diplomatie algérienne qui, dès son arrivée dimanche à Bamako, accompagné de Bilal Ag chérif, l’un des principaux chefs de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui ne s’est jamais rendu dans la capitale malienne depuis le parachèvement de la signature de l’Accord, le 20 avril 2015, a organisé un dîner (f’tour) en l’honneur des responsables des mouvements politico-militaires du nord du Mali (plateforme et coordination) au niveau de l’ambassade de l’Algérie. Dans la matinée du lundi, il s’est entretenu avec le Premier ministre du Mali, Modibo Keita, sur les difficultés ayant marqué la mise en œuvre de l’Accord et les moyens susceptibles de relancer le processus de paix au Mali. Les questions bilatérales ont été, également, abordées lors de cette audience, dont particulièrement la préparation de la réunion de la Grande commission gouvernementale mixte que les Premiers ministres des deux pays devront présider. Dans l’après-midi du lundi, le chef de la diplomatie algérienne s’est réuni avec les membres de la médiation internationale, au cours d’une rencontre élargie aux ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. L’équipe de la médiation internationale a salué le rôle de l’Algérie et son engagement pour la stabilisation du Mali. Dans le même sillage et à l’occasion de la première année de la mise en œuvre de l’Accord, le Conseil de l’Union européenne, qui a examiné la situation au Sahel, a félicité, dans un communiqué, l’Algérie pour son rôle «pivot» dans le processus de paix au Mali. Le responsable de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Mohamat Salih Annadhif, qui a été reçu par Lamamra, avant la rencontre des membres de l’équipe de médiation internationale, a indiqué que cette rencontre a été une occasion pour «évaluer» la mise en œuvre de l’Accord de paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Il a salué, pour sa part, le rôle de l’Algérie, en tant que chef de file, dans la relance de la dynamique de mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger. M. Lamamra s’est entretenu, ensuite, en tête-à-tête avec son homologue du Mali, Abdoulaye Diop, avec lequel il co-présidera, dans la matinée du mardi, la 11e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien pour le Nord-Mali. Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a accordé au chef de la diplomatie algérienne une longue audience, au cours de laquelle les deux responsables ont évalué la 1ere année de mise en œuvre de l’Accord. M. Keita a exprimé, à l’issue de cette audience, son optimisme quant à la relance du processus de paix, saluant, à ce titre, le rôle de l’Algérie dans la conduite des négociations depuis le processus d’Alger et la relance de la dynamique de mise en œuvre de l’Accord. Le ministre algérien a pris part à un dîner (f’tour), organisé à son honneur par le président du Mali, auquel ont également participé des responsables des mouvements politico-militaires du nord du Mali (plateforme et coordination), et des membres du gouvernement malien. La présence de l’un des responsables les plus influents de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Bilal Ag Chérif, a été particulièrement remarquée lors de ce dîner. Ag Chérif s’est rendu à Bamako pour la première fois depuis le parachèvement de la signature de l’Accord de paix et de la réconciliation au Mali. Le premier anniversaire de la mise en œuvre de l’Accord, marqué par la signature du protocole d’entente pour la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord du Mali et la nomination d’un représentant du Président du Mali pour le suivi de l’Accord, a suscité de l’optimisme quant à la relance de la dynamique de la mise en œuvre de l’Accord et la consolidation de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans ce pays.
R. N.

Commentaires

    Anonymous
    21 juin 2016 - 11 h 34 min

    Au mali il y a beaucoup à
    Au mali il y a beaucoup à faire. Il faut créer des moyens pour développer cette région, car si nos voisins ne sont pas heureux, nous ne pouvons pas l’être entièrement. Au leu de s’arrêter à cette initiative de paix, il faut impliquer la communauté internationale et réunir des fonds – genre plan marshall – pour que les maliens puissent construire leur pays. Régler les problèmes existentiels renforce la paix. Si, aprés ces efforts herculéens pour que les gens se réunissent rien n’est fait pour stabiliser la situation, rien ne garanti que la malédiction de sisyphe reste timide.

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