Son ex-épouse algérienne le confirme : l’apôtre de la discorde égyptien Al-Qaradawi n’est qu’un vulgaire jouisseur

Youssef Al-Qaradawi. D.R.

Le prédicateur attitré des Frères musulmans, Youssef Al-Qaradawi, fait encore parler lui, en lançant une croisade contre le ministre émirati des Affaires étrangères, Abdallah Ben Zayed, qui l’accuse – à juste titre – de cautionner les attentats-suicides. Dans un tweet posté mardi, ce dernier a nommément cité Al-Qaradawi comme faisant partie des théologiens incitant les terroristes à perpétrer des attentats kamikazes. Al-Qaradawi n’a rien trouvé comme réplique que de jeter l’anathème sur le chef de la diplomatie des Emirats arabes unis en psalmodiant sur le même réseau : «La meilleure réponse est d’ignorer les ignorants et de demander à Dieu de nous protéger contre le diable maudit.» Seulement, voilà, pendant que ce bouffon de l’émirat du Qatar continue son agitation, son ex-épouse algérienne dévoile ses frasques. Dans la suite du dossier Al-Qaradawi ouvert par Algeriepatriotique sur sa face cachée, son ex-épouse, l’Algérienne Asma Benkada, aujourd’hui députée, a décidé de laver son linge sale en public. Elle a, en effet, diffusé une lettre pleine de sous-entendus que son ex-futur époux lui envoya cinq ans après leur première rencontre à Alger, au milieu des années 1980.

Une très longue prose dans laquelle le mufti des Frères musulmans lui déclare sa flamme, en usant d’un vocabulaire emprunté aux grands bardes de la période antéislamique. Aucun scrupule moral ou religieux ne l’a empêché de donner libre cours à ses fantasmes et à décrire sa passion et son tourment avec les mots les plus expressifs et, parfois, les plus lascifs. Il avoue que le spectre de sa dulcinée occupait, irrésistiblement, tout son esprit et le hantait de jour comme de nuit. On sait pourtant que les grands hommes pieux disent êtres pénétrés par l’amour de Dieu et que rien ne saurait s’y substituer, encore moins les plaisirs de la vie d’ici-bas, qu’ils soient charnels ou autres. Au contraire, la piété, dans la tradition des ascètes musulmans et des devanciers, est faite pour lutter contre toute tentation. Il est vrai, aussi, que presque à aucun moment de son long message, il n’a évoqué son rapport à Dieu, ni aucune référence au Coran ou au hadith (récit rapportant une parole ou un acte du Prophète Mohamed, QSSSL).

D’entrée, il écrit : «Cette lettre est la première que je rédige, pour toi ma chérie, prunelle de mes yeux, pour t’avouer un amour profond que j’ai dû taire pendant cinq ans, et aussi pour te montrer mon véritable visage et t’exposer mes sentiments, sans masque ni camouflage. Nous avons dépassé l’étape des allusions pour nous dire la vérité en face, et abandonner enfin le langage des yeux silencieux pour celui de la parole.»

Après lui avoir rappelé les moments de leur première rencontre et ses longues tergiversations, il lâche : «(…) Quoi qu’il en soit, je t’aime éperdument, Asma, ma chérie, ô plus joli prénom, plus coquette silhouette, plus resplendissant visage, plus beau corps, plus pur cœur, plus douce voix, plus limpide âme et ô plus pénétré esprit ! Toi seule, ma chérie, possèdes mon cœur, éblouis mes yeux et occupes mon esprit !» Malicieux, il cherche à gagner sa confiance par le discours de la vérité : « (…) Je t’avoue que lors de notre rencontre en 1984, j’ai voulu engager avec toi une discussion intime, en te disant que j’avais une fille qui s’appelait comme toi, Asma. J’ai fait tout cela juste pour installer une intimité entre nous deux.»

Dans un autre passage, il dit aimer l’Algérie, rien que pour sa belle. Ce n’était donc ni pour ses prestigieux oulémas ni pour sa glorieuse histoire ! Comme un fou amoureux, tourmenté et totalement envoûté, il la guette désespérément dans tous les colloques pour la revoir et lui déclarer son amour. Il a vécu pendant cinq ans dans la hantise de la perdre un jour : «A chaque fois que je pense que les circonstances de la vie pourraient nous empêcher de nous réunir, je me sens tourmenté.» C’est exactement ce que les théologiens, comme lui, appellent, la tentation du diable !

Il a vécu pendant cinq longues années complètement obsédé par son image : «sultân el-hubb», qu’on peut traduire par «puissance de l’amour», et qu’il définit, lui, comme «sultân essalâtin» (le sultan suprême). Quelle hérésie ! Il poursuit son récit : «Je suis actuellement dans une euphorie d’amour indescriptible, mais dès que je songe que je ne pourrais te voir qu’une fois dans l’année, je me sens pris d’une folle furie». «Quelle est dure la séparation et l’éloignement ! Que faire pour éteindre le feu qui me ronge de l’intérieur ?», s’interroge-t-il impuissant, lui le puissant promulgateur de fatwas légalisant le crime en Syrie. A un moment, il lui avoue qu’il ne dormait pas, tant il était préoccupé par son chagrin, mais jamais par le sort des millions de victimes et de réfugiés syriens. Il joint à sa lettre un long poème qui décrit son désir inextinguible et prie Dieu (pour une fois !) de voir sa dulcinée acquiescer à sa demande. Il rêve de «wissâl» (retrouvailles qui, en arabe, ont une connotation plus lubrique) : «Depuis que je t’ai laissée, mon cœur est devenu braise, mon lit des plantes à épines des grands déserts.» Il décrit une «maladie d’amour» qu’aucune médecine ne saurait guérir. «Un seul sourire de sa bouche peut enrayer mes puissants tourments/Une seule caresse de sa paume peut panser mes blessures profondes/Un seul baiser de ses lèvres peut revivifier mes pulsions mortes.»

Comme seul commentaire à cette lettre, Asma Benkada parle de «tactique psychologique» de la part de son vieux «charmeur» pour tenter de l’influencer. A-t-il réussi ? Elle n’en dit rien. En réponse à ces propos qu’a tenus Al-Qaradawi dans sa dernière interview à une chaîne de télévision arabe, elle affirme que son ex-époux a menti lorsqu’il a dit qu’elle lui aurait avoué, à cette époque de leur vie commune, n’avoir d’yeux que pour lui. Peut-on croire un prédicateur dont la propre épouse qualifie de bonimenteur ?

R. Mahmoudi

Al-Qaradawi incite les terroristes à perpétrer des attentats suicides

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