Affaire El-Khabar : Grine et son avocat se contredisent

Hamid Grine. New Press

C’est le flou total sur l’avenir du groupe El-Khabar après l’annulation par le tribunal administratif de son rachat par Cevital. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a affirmé que l’Etat n’avait pas l’intention de fermer le groupe El-Khabar. L’avocat du ministère de la Communication, Me Nadjib Bitam, quant à lui, assure que si le journal El-Khabar ne se conformait pas aux lois, il ne pourra plus paraître. Autrement dit, il sera fermé. 

«L’Etat n’a pas l’intention de fermer le groupe El-Khabar, contrairement à ce qu’a véhiculé la presse au lendemain de la prononciation de la décision de la justice», a souligné Grine dans une déclaration à la presse, au terme de sa visite de travail à Oran. Le ministre a salué, au passage, la décision «souveraine» de la justice qui n’a pas été affectée par «le tapage médiatique et les réactions politiques».

Si le ministre veut rassurer, l’avocat du ministère de la Communication a soutenu que «dès la notification de la décision d’annulation de la transaction par voie d’huissier aux actionnaires du groupe El-Khabar et de la société Ness-Prod et au notaire qui a établi le contrat, le journal El-Khabar se trouvera dans une situation de vide juridique et ne pourra plus paraître avant sa régularisation juridique». Autrement dit, El-Khabar va cesser de paraître au moins le temps de se conformer à la décision de justice. Me Bitam poursuit en disant : «En cas de non-respect de cette obligation juridique et judiciaire, les responsables du journal assumeront les conséquences qui peuvent aller à des poursuites pénales, conformément aux dispositions des lois en vigueur car toutes les clauses du contrat sont nulles.»

Ainsi donc, on assiste à des déclarations contradictoires entre le ministre et l’avocat du ministère. Ce qui crée une véritable cacophonie, laquelle rajoute au flou entourant cette affaire à l’issue incertaine. Ce sont surtout les salariés et les lecteurs de ce journal qui se trouvent complètement déboussolés.

Sonia Baker

Comment (10)

    les damnes de la terre
    16 juillet 2016 - 19 h 54 min

    Il est grand temps pr la
    Il est grand temps pr la corporation de se mobiliser pr faire echouer tte tentative du pouvoir de faire etouffer ou faire disparaitre un journal dont son seul tort est de faire son boulot ethiquement parlant.si el lkhabar. disparait d autres titres sont en ligne de mire a l instar d elwatan.les premices sont la a commencer par l interdiction de rejoindre son nouveau siege.ps je n ai aucun lien avec avec la corporation je ss juste un citoyen ki defend la libre expression.

    New kid
    15 juillet 2016 - 16 h 52 min

    La presse est oppressée, le
    La presse est oppressée, le pouvoir veut s’enrichir.
    Le pouvoir veut que la presse devienne comme les olives.
    Pressées, elles fourniront l’huile qui graissera ses rouages, sinon elles disparaitront.
    Regardez l’exemple de Khalifa Airways, Khalifa Bank, le succès des autres rend le pouvoir jaloux, ce clan préfère mettre des milliers au chômage que de voir la réussite.
    Ce pouvoir manque d’idées, préfère l’informel qui remplit ses shkaras.
    La main droite ne sait ce que fait la main gauche. L’incompétence ministérielle règne dans une absence totale de justice équitable.
    Les violons mal accordés, le clan se moque de l’avenir de la liberté de la presse et des centaines de menacés par le chômage.

    Ploco
    15 juillet 2016 - 16 h 51 min

    Si on suit le raisonnement de
    Si on suit le raisonnement de l’avocat de Ghani Gedoui, et on revient à la situation ex anté, la transaction n’a pas lieu, El-Khabar n’a rien à régulariser, il reste El-Khabar avant la vente point final, quand bien même le propriétaire change de nom. L’objet Social reste le même, le siège pareil, ne change que les propriétaires du journal. Quand on achète les actions ou parts sociales d’une entreprise, celle-ci ne suspend pas son activité en attendant d’enregistrer la transaction. Imaginer les milliards d’actions qui se vendent tous les jours au niveau des Bourses Mondiales, si à chaque fois on arrête l’activité, il n’y aura plus d’économie, ni de production dans le monde capitaliste. Cet avocat devrait revoir les bases d’initiation au droit des entreprises. Il est à l’image de son ministre qui s’est fait déculotté par un petit fonctionnaire de la douane dans un aéroport Français tout ministre qu’i lest sans aucune dignité.

      New kid
      15 juillet 2016 - 18 h 22 min

      Justes paroles !
      Justes paroles !

    Anonymous
    15 juillet 2016 - 15 h 04 min

    Cette contradiction est
    Cette contradiction est voulue et bien calculée..
    Juste pour montrer que c’est la justice qui tranche et non eux, les hommes derrières le rideau.
    Ils veulent nous faire avaler que c’est la joustice qui a dicidi. ZA3MA ZA3MA

    brobro
    15 juillet 2016 - 14 h 47 min

    on appelle ça, le partage des
    on appelle ça, le partage des rôles. l’avocat joue les méchants et le ministre les gentils.

    lhadi
    15 juillet 2016 - 13 h 58 min

    La nation algérienne, et à
    La nation algérienne, et à travers elle la presse, ne peut survivre mi-libre mi-esclave. Aussi la question n’est-elle pas de savoir si nous voulons être des citoyens libres mais de quelle liberté nous voulons avoir ?. Ainsi, l’urgence du moment n’est-il pas le besoin d’un puissant antidote sous forme d’action pour combattre la maladie de l’oppression ?

    En mesurant les revendications profondes et les espoirs passionnés des citoyennes algériennes et des citoyens algériens, j’ai la lucidité de voir que seule une action vigoureuse, passionnante, déterminée peut déraciner les embactes afin que le droit jaillisse comme l’eau et la justice comme un torrent intarissable.
    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonymous
    15 juillet 2016 - 13 h 30 min

    GRINE et son avocat ne sont
    GRINE et son avocat ne sont pas sur la même longueur d’ondes et cela dénote le désordre qui règne dans la maison. A suivre.

    Tinhinane
    15 juillet 2016 - 13 h 24 min

    M. Grine,

    M. Grine,

    OK, vous n’allez pas fermer le journal. MAIS qui est ce choyé qui aura le droit de s’accaparer de la marque El-Khabar. l’avenir nous le dira.
    Espérons que ça ne sera pas votre ami, l’homme des affaires, SAWIRIS

    Anonymous
    15 juillet 2016 - 12 h 21 min

    « la décision «souveraine» de

    « la décision «souveraine» de la justice » dit-il:
    Laissez moi pleurer sur le sort de notre Algérie.

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