Avec Benghebrit, contre les moyenâgeux
Par Kamel Moulfi – L’année scolaire vient juste de commencer et il se confirme déjà que, pour Nouria Benghebrit, notre courageuse ministre de l’Education, la suite ne sera pas de tout repos. Mais la ministre n’est pas seule ; elle bénéficie du soutien d’une large frange de la société algérienne qui a commencé à comprendre qu’il faut découpler son attachement identitaire, qui repose sur des «constantes» pures, inamovibles, d’avec les exigences du savoir introduites par la mondialisation, en mouvement permanent et qui sont véhiculées à une très grande vitesse par les technologies de l’information et de la communication.
Il est indéniable que les élèves et leurs parents sont de plus en plus nombreux à porter un nouveau regard sur l’école, qu’ils voient comme le creuset de la réussite sociale. La «réussite» hors de l’école, faite de débrouillardise et d’esbroufe, qui avait séduit les jeunes à un moment, lorsque l’ouverture débridée de l’économie nationale et l’absence d’Etat avaient inversé les valeurs, n’est plus en vogue. Le diplôme, qu’il sanctionne un cursus universitaire ou une formation professionnelle, reprend toute sa place et son prestige. Il compte dans l’avenir des enfants, pour grimper dans l’ascenseur social, et les parents l’ont bien compris, si bien qu’ils consacrent un budget faramineux par rapport à leurs revenus pour les cours de soutien qui pallient les insuffisances que connaît encore le système éducatif, principalement dans les matières, n’en déplaise à Mokri, dites «essentielles».
Ce qui est attendu, aujourd’hui, du système éducatif, c’est, justement, qu’il élimine toutes ses insuffisances et comble ses lacunes pour sortir définitivement de sa situation sinistrée. Seuls Mokri et ses semblables persistent dans une bataille d’arrière-garde qu’ils croient mener à Nouria Benghebrit et à ce qu’ils appellent la «minorité idéologique», mais qui se heurte, en fait, à un courant universel qui est le véritable moteur de l’évolution de l’école vers le progrès, vers l’avant. En fin 2016, les tactiques à la «petite semaine» de Mokri, pour, selon lui, déjouer les «ruses» de la ministre et du «courant idéologique minoritaire», et – c’est son vrai but – pour maintenir l’archaïsme dans l’école, sont non seulement vaines mais surtout couvertes de ridicule.
K. M.
Comment (56)
Les commentaires sont fermés.