Il adresse des vœux aux cadres du FLN : Saïdani assure une existence épistolaire
Toujours absent de la vie politique nationale, le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, tente d’exister par voie épistolaire. A quelques jours de l’Aïd El-Kebir, le trublion secrétaire général de l’ex-parti unique adresse une lettre de vœux aux secrétaires des mouhafadhas et aux présidents des commissions de transition du FLN, en leur souhaitant une bonne fête et davantage de succès dans leurs missions au sein de ce parti qui «œuvre pour rester le leader de la classe politique».
Amar Saïdani a assurément senti le besoin de «reprendre» son activité à la tête du parti, même à travers un simple message de vœux, diffusé sur le site du parti et sur son compte Facebook. Sa longue absence a suscité beaucoup d’interrogations comme elle a attisé les frictions internes dans un contexte politique très mouvementé au plan national et régional. Ces «vœux», qui ne sont pas habituellement rendus publics, constituent ainsi une vaine tentative du SG du FLN d’affirmer son retour sur la scène politique, à défaut d’apparaître physiquement.
Il faut souligner qu’après une longue absence de plus de deux mois, Amar Saïdani a accueilli au siège du parti une délégation du parti palestinien Hamas avant de disparaître à nouveau des écrans radars. D’ailleurs, le secrétaire général de l’ex-parti unique a brillé par son absence lors de l’installation de la Commission des études et de la prospective, présidée par Abdeslam Chelgham, et dans laquelle on trouve une constellation de ministres. Près de la moitié du gouvernement était présente à cette cérémonie présidée par le ministre de l’Agriculture. D’autres ministres tels que Tahar Hadjar, de l’Enseignement supérieur, Ghania Eddalia, chargée des Relations avec le Parlement, et Imane Houda Feraoun, de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication, font partie des vingt-quatre membres qui composent cette commission.
L’absence d’Amar Saïdani à la cérémonie d’installation de cette commission hautement importante pour le FLN a suscité moult interrogations. Surtout que l’ex-parti unique est en pleine ébullition, en raison de l’approche des élections législatives prévues en mai 2017 et le début d’apparition des «favoris» des listes de candidature à ces élections qui suscitent beaucoup d’engouement au sein de cette formation politique au pouvoir.
Les différents courants redresseurs, comme nous avions déjà eu à le rapporter, redoublent d’activité en vue de faire pencher la balance en leur faveur, en captant de nouveaux mécontents susceptibles d’élargir le front du refus à la direction d’Amar Saïdani. Ainsi donc, le SG du FLN sera confronté, à son retour, à cette contestation qui ne cesse de s’élargir.
Sonia Baker
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