Trésor public : déficit de près de 1 770 milliards de dinars

Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi. New Press

Le déficit effectif du Trésor public a atteint près de 1 770 milliards de dinars (mds DA) à fin juin 2016, soit plus de 70% du déficit prévisionnel pour toute l’année 2016, indiquent des statistiques du ministère des Finances. Ce déficit, qui représente le total du solde budgétaire, des comptes d’affectation et des opérations du Trésor, s’est exactement établi à 1 768,98 mds DA durant le 1er semestre 2016, tandis que la Loi de finances 2016 table sur un déficit du Trésor de 2 452 mds DA sur toute l’année en cours.

A noter que cette loi a été basée sur un prix de baril de référence à 37 dollars et a prévu un prix de marché à 45 dollars, sachant que les  prévisions de l’Opep tablent sur un prix moyen du Sahara Blend algérien de 41,32 dollars en 2016 (contre 57,84 dollars en 2015). Quant aux recettes budgétaires effectivement recouvrées (pétrolières et ordinaires), elles ont atteint 2 316,6 mds DA à fin juin 2016, tandis que la LF 2016 table sur des recettes de 4 747,43 mds DA sur l’année en cours.

Les dépenses budgétaires réelles sont passées à 4 100,28 mds DA durant le premier semestre, alors que la LF 2016 prévoit des dépenses globales de 7 984,1 mds DA sur l’année en cours. Les dépenses de fonctionnement ont atteint 2 527,76 mds DA alors que celles d’équipement ont été de 1 572,52 mds DA à la fin du 1er semestre 2016. Ce qui a donné un solde budgétaire déficitaire réel de 1 783,7 mds DA à la fin juin 2016.  

Le solde des comptes d’affectation spéciale s’est affiché excédentaire de 45,24 mds DA alors que le solde des interventions du Trésor a enregistré un déficit de 30,53 mds DA à fin juin 2016. Près de 18% du déficit couvert par l’emprunt national Pour couvrir ce déficit, l’Etat a fait évidemment appel à son Fonds de régulation des recettes (FRR) dont les prélèvements ont atteint 1 333,84 mds DA entre janvier et fin juin 2016, soit 75,3% du déficit global, précise le ministère. L’emprunt national pour la croissance économique (ENCE), lancé  en avril dernier pour une durée de souscription de six mois, a contribué à financer le déficit avec 317,62 mds de DA, soit une couverture à hauteur de 18%. Outre le FRR et les ressources de l’emprunt obligataire, le déficit du Trésor à fin juin a été également couvert par des financements bancaires (21 mds DA) et non bancaires (98,4 mds DA) A souligner que l’avant-projet de loi de finances 2017 indique que le reliquat de fin d’année du FRR a été de 2 072,5 mds de DA à fin décembre 2015 et que les prélèvements à partir de ce Fonds, destinés à couvrir le déficit budgétaire de 2015 (3 266 mds de DA) ont été de 2 886,5 mds de DA.  

Quant à la fiscalité pétrolière recouvrée effectivement entre janvier et fin juin 2016, elle s’est établie à 883,13 mds DA (contre 1 255 mds sur la même période de 2015). Pour rappel, la loi de finances 2016 a tablé sur une fiscalité pétrolière budgétisée (basée sur un prix du baril à 37 dollars) de 1 682,55 mds DA pour toute l’année en cours. Concernant les ressources ordinaires du Trésor, elles ont été de 1 433,45 mds DA à fin juin 2016 (contre 2 757,26 mds DA durant toute l’année 2015). 

R. E. 

Comment (6)

    Anonymous
    21 septembre 2016 - 15 h 14 min

    Ceux qui font les prévisions
    Ceux qui font les prévisions de l’Algérie sont des lumières c’est pour cela qu’on est dans le noir.

    TheBraiN
    21 septembre 2016 - 13 h 37 min

    C’est un débat technique sans
    C’est un débat technique sans aucun intérêt sachant que le pays au « plus grand déficit budgétaire » a toujours été les USA !!!

      El gatt
      22 septembre 2016 - 7 h 10 min

      Excellente analyse de quelqu
      Excellente analyse de quelqu’un qui suit avec grande intelligence la politique économique de l’Algérie. Je comprends pourquoi ce pays sombre car quand on parle de l’Algérie on pense USA.
      Où habitez-vous M. ThBrain? Aux USA? Je m’étonne même que vous ne faites pas référence aux sionistes, ce qui n’aurait pas été, pour une fois, en dehors du sujet.

        TheBraiN
        24 septembre 2016 - 14 h 11 min

        J’habite en Algérie !

        J’habite en Algérie !
        Sur les USA , ils laissent filer leurs déficits , usent et abusent de la planche à billets et se permettent , par la suite, de donner des leçons d’orthodoxie financière aux autres !
        Pour le sionisme international ….MDR

    Anonymous
    21 septembre 2016 - 8 h 02 min

    Si on récupère ce qui a été
    Si on récupère ce qui a été détourné depuis 1999 on comble largement ce déficit issu lui même de gabegie et d’arrosage des larbins et des membres de la tribu. .

    el wazir
    21 septembre 2016 - 7 h 33 min

    mis a part le professeur
    mis a part le professeur BENACHNOU, nos ministre des finances n’ont été jusque là bon uniquement pour annoncer les déficit, mais aucune proposition de solution pour sortir de cette situation de gaspillage des ressources nationale par incompétence et gabegie continue et de freiner un peut cette frénésie dans la dépense sans compter.Ce qui est par contre recommadé c’est de consulter les services d’un conseillé financier comme notre ex ministre M BENACHNOU pour éclairer la voie a suivre pour retrouver la voie de la croissance réelle.

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