Nouvelle provocation de Rabat : des ONG satellites du Makhzen relancent à Genève le dossier des Marocains expulsés d’Algérie

Des agents du Makhzen. D. R.

On se demandait ce que pouvait bien cacher le récent discours mielleux de Mohammed VI à l’égard de l’Algérie, la réponse nous vient de Genève. Le Makhzen a, en effet, actionné ses satellites incarnés par des organisations de «défense des droits de l’Homme» dans une nouvelle provocation qui vise à discréditer l’Algérie auprès des organisations internationales. Les médias marocains nous apprennent que deux de ces annexes, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH), et l’association pour la défense des Marocains expulsés d’Algérie (Adema), organisent un séminaire international sur la «disparition forcée» et la «déportation massive» des Marocains d’Algérie en 1975. La rencontre est prévue ce mercredi au palais des Nations unies à Genève, en Suisse. Le Makhzen, qui profite des activités organisées lors de la 33e session du Conseil des droits de l’Homme à Genève pendant ce mois de septembre, pour ressortir ce dossier vieux de plus de quarante ans, espère pourvoir convaincre cette instance d’ouvrir une enquête sur cette affaire.

Une nouvelle provocation qui fait suite à une longue liste de manœuvres qui ont toutes échoué, dans l’hypothétique espoir d’affaiblir l’Algérie, perçue par Rabat comme le principal obstacle devant sa quête effrénée d’accaparement des territoires sahraouis. Mais toutes ses tentatives se sont fracassées contre la sagacité de la diplomatie algérienne et le peu de crédibilité du régime marocain auprès des institutions internationales, malgré un travail de lobbying qui a prouvé son lamentable échec. Le Maroc s’enfonce, depuis quelques années, dans l’absurdité caractérisée par des comportements puérils qui ont fini par sortir le secrétaire général de l’ONU de ses gonds.

Bien que ces gesticulations marocaines n’aient aucune chance d’aboutir et que son dévoiement ne fait qu’aggraver son cas, le régime de Rabat, dirigé par un roi prédateur et une poignée de «camarades de classe» issus de la bourgeoisie inféodée à son père Hassan II, le Makhzen persévère dans la bêtise.

L’idée d’«actualiser» l’affaire des Marocains expulsés d’Algérie en 1975 pourrait avoir été inspirée à Mohammed VI par l’opération menée par ses amis français nostalgiques de l’Algérie française et qui vise des biens algériens que les initiateurs de ces actions cherchent à récupérer en puisant dans l’histoire des arguments qui pourraient, espèrent-ils, leur permettre de confondre les Algériens «spoliateurs de [leur] patrimoine» après l’indépendance de l’Algérie en 1962. Le Makhzen prête ainsi main forte à son allié Israël qui s’est directement impliqué dans l’affaire des cimetières juifs en Algérie. Tel-Aviv a, rappelons-nous, tenté d’intervenir sur une question qui relève de la souveraineté de notre pays, à travers, là aussi, des médias qui lui sont fidèles, en mettant en doute le «bon vouloir» de l’Algérie «qui est un pays politiquement hostile à Israël», à protéger ces sépultures.

Karim Bouali

 

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