Pétrole et gaz : la position de l’Algérie par les chiffres

En 2015, la production des hydrocarbures de l'Algérie s'est élevée à 191 millions de TEP. D. R.

Le Forum international de l’énergie, qui se tiendra mardi et mercredi à Alger, va s’articuler principalement autour des marchés de pétrole et de gaz dans lesquels l’Algérie fournit de gros efforts pour assurer sa sécurité énergétique interne et continuer à jouer le rôle de fournisseur fiable, indique un commentaire de l’agence officielle APS. Malgré un contexte marqué par une chute vertigineuse des prix pétroliers depuis juin 2014 et une tendance mondiale de baisse des investissements dans ce secteur, l’Algérie est déterminée à maintenir, voire à augmenter ses investissements en amont et en aval. Ainsi, croit savoir l’agence, Sonatrach compte maintenir tous ses projets stratégiques et structurants de long terme qu’elle compte développer dans les segments de l’exploration et de l’exploitation des gisements, du raffinage, de la liquéfaction et du transport par canalisation.

Pour ce groupe public, la priorité consiste non seulement à soutenir l’effort d’exploration pour assurer la sécurité énergétique du pays à très long terme, mais aussi à renforcer le rôle de l’Algérie en tant qu’acteur important du commerce international de l’énergie. A cet effet, cette compagnie nationale prévoit d’investir plus de 73 milliards de dollars sur la période 2016-2020 dont plus de 60% dans l’exploration-production des énergies conventionnelles et non conventionnelles, relève-t-on. L’objectif principal est d’élargir la base des réserves prouvées dans un pays qui reste encore sous-exploré, notamment en matière de pétrole.

En 2014, les réserves récupérables de l’Algérie s’élevaient à 4,4 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP), mais les réserves en place sont beaucoup plus importantes car le taux de récupération en pétrole ne représente que 30%, alors que celui du gaz avoisine les 70%, selon les données. Il s’agit pour Sonatrach d’accélérer le renouvellement des réserves et le développement de celles déjà découvertes en mettant également l’accent sur l’optimisation de Hassi Messaoud et de Hassi R’mel, les deux plus grands gisements pétroliers et gaziers de l’Algérie. A ce titre, le groupe a engagé un important programme pour améliorer la récupération de ces deux grands gisements afin d’augmenter la production nationale en hydrocarbures.

En 2015, la production des hydrocarbures de l’Algérie s’est élevée à 191 millions de TEP avec des prévisions d’atteindre 241 millions de TEP en 2020. La production primaire de pétrole a atteint 49 millions de tonnes, alors que celle du gaz naturel s’est élevée à 128,3 milliards m3. Les efforts d’accroissement des réserves et d’augmentation de la production de Sonatrach sont accompagnés par le développement des infrastructures de transport et des activités de transformation et de commercialisation des hydrocarbures où l’Algérie accuse un retard assez important. Dans ce cadre, Sonatrach a inscrit un programme de réalisation de trois nouvelles raffineries (Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra) qui vont entrer en production entre 2020 et 2024. Ces projets devraient générer une quantité de 3,7 millions de tonnes d’essence et de 9 millions de tonnes de gasoil. La construction de ces trois nouvelles usines représente la seconde étape d’un vaste programme d’investissements dans le raffinage, qui a concerné, dans une première phase, la réhabilitation et l’extension des raffineries de Skikda, d’Arzew et d’Alger.

Avec une production nationale de 30 millions de tonnes/an de produits raffinés, l’Algérie n’arrive pas à répondre à la demande locale et importe annuellement pour deux millions de tonnes de gasoil et un million de tonnes d’essence. En outre, Sonatrach prévoit de réaliser six complexes pétrochimiques à l’horizon 2020 dans le cadre de son plan de relance de l’industrie nationale de la pétrochimie. Il s’agit des complexes de craquage mixte d’éthane, de GPL, de naphta, de méthanol et de ses dérivés, ainsi que celui de la production d’anhydrides.

Concernant le gaz de schiste, l’Algérie en possède des réserves importantes et se classe au troisième rang mondial pour cet hydrocarbure non conventionnel, sachant que les ressources techniquement récupérables sont estimées à près de 700 Tcf.

R. E.

Comment (8)

    karimdjazairi
    26 septembre 2016 - 5 h 31 min

    Il est important d optimiser
    Il est important d optimiser le taux de récupération du pétrole qui se situe à un taux si bas, 30%, quel gachis, tout comme le raffinage. Toutefois, il est encore plus important de développer et d exploiter des energies nouvelles, naturelles, principalement solaire, tant notre pays bénéficie d une exposition privilégiée, illimitée.

    Il faut donc assurer la transition énergétique et préparer dés à présent l’après pétrole.

    L investissement doit également profiter à tout ce qui est relatif à la production, pour créer de la richesse, de la croissance, des emplois.

    Nasser
    25 septembre 2016 - 13 h 57 min

    de mon point de vue….
    de mon point de vue…..assurer sa sécurité énergétique c’ est aussi lutter contre le gaspillage (consommation interne excessive mais aussi extraire les hydrocarbures en récupérant ce qui rejeté dans la nature ou en les minimisants) toute surexploitations des gisements sont contre-productives) certains pays ont la fâcheuse tendance de pomper les resources’ des pays avec lesquels ils ont passé des partenariat forcement (car en règle générale les Cie pétrolières sont de mèches avec leurs états) pour préserver les leurs.

    Nasser

    Anonymous
    25 septembre 2016 - 2 h 34 min

    Comme tous les autres
    Comme tous les autres secteurs, les hydrocarbures- gaz et pétrole- connaissent le gap entre ce qui est « potentiel » et ce qui est « réel ».
    Ainsi, par exemple, pour les dattes, l’Algérie dispose des palmeraies qui peuvent potentiellement produire plusieurs millions de tonnes mais en réalisation effective , on ne dépasse pas le million de tonnes et en matière d’exportation, le potentiel représente environ le tiers de cette production mais la moyenne des réalisations est de l’ordre du dixième du potentiel exportable.
    On peut citer aussi le cas de la sidérurgie, du ciment, des matériaux de construction où les capacités installées, publiques et privées, sont utilisées au mieux au trois quart et en réalisée à 50%.
    Les hydrocarbures n’échappent pas à la règle car plusieurs facteurs entre en jeu. Les taux de récupération des réserves prouvées dépendent aussi bien de la technologie que de la gestion du réservoir. On peut même selon des avis d’experts « étrangler » un puits si on commet l’erreur de trop produire ou de produire en ne respectant les standards techniques en la matière. En plus vient s’ajouter tous les gaspillages en matière de consommation. Ils sont estimés au quart de la consommation moyenne annuelle et pour certains, leur réduction constitue le meilleur gisement pour reculer l’échéance du passage au statut d’importateurs d’hydrocarbures.
    Pour arriver à maintenir l’Algérie dans le club des pays pétroliers et gaziers, il est indispensable d’améliorer la maîtrise des processus de recherche-exploration, de production, traitement, transport, raffinage, transformation en aval, ce qui permettra de capter les valeur-ajoutées de chaque segment et de devenir un fournisseur de produits élaborés mais aussi de services d’ingénierie. Il ne faut pas compter sur les multinationales car elles ne céderont que les technologies dépassées ou en voie de l’être pour garder la main sur le marché mondial. La recherche scientifique et technologique à l’ère de la société de l’information peut faire passer rapidement notre pays de consommateur à celui de fournisseur pour peu que l’on détecte tous les petits génies qui font le bonheur des multinationales et que l’on ait le courage de leur faire confiance en leur offrant l’occasion de servir l’économie du pays et de réaliser leurs rêves.
    Mais faudrait-il que les prédateurs- nombreux à avoir un ventre insatiable dans ce secteur- soient neutralisés ou envoyés d’une façon ou d’une autre au paradis…. fiscaux où ils ont planqué le fric volé.

    athmane
    24 septembre 2016 - 15 h 27 min

    Si seulement Il y avait une
    Si seulement Il y avait une politique liberale d investissement Dans le tourisme qui oourrai attirer les grands leaders mondiaux Dans ce domains . Notre dependance du petrole ne sera que domestique. Le tourisme peut generer plus d emplois , de devellopement culturel et commercial car Il touchera routes les couches de la population du Nord au sud .poursuovre une politique de securite et de stabilite tout azimut , reduire la natalite ,ameliorer d avantage les infrastuctures et encourager les partenaires etrangers a venir travailler, vivre et echanger avec nous sont les elements cles pour l avenir de Notre pays . Tout le monde doit oeuvrer pour rendre l Algerie attirante .

      Erdt
      25 septembre 2016 - 20 h 16 min

      Tu rêves amigo Athman ,nous
      Tu rêves amigo Athman ,nous ne sommes pas un pays à touristes! Regardes autour de toi et réfléchis bien,tu verras qu’un touriste ne viendra pas dans un pays intolérant!! Y’a des centaines d’hôtels récents que raménent ils comme touristes??

        athmane
        26 septembre 2016 - 16 h 55 min

        Si on reste pessimiste on ne
        Si on reste pessimiste on ne risque pas d avancer. Il faut liberer routes les energies . Les grands grouped pourront ramener eux meme les visiteurs. L etat n aura qu a recolter les taxes wt les cotisations . Le fait qu on n ait pas de culture d acueil et qu on soit un peu wild peut etre a la limits une curiosite en soit . Je ne partage pas votre pessimisme et je vous invite a partager Mon optimisme . Cordialement .

      karimdjazairi
      26 septembre 2016 - 5 h 24 min

      oui au tourisme culturel, non
      oui au tourisme culturel, non au tourisme de masse… sexuel comme en tunisie ou maroc.

    HONTEUX !!
    24 septembre 2016 - 14 h 58 min

    Et dire que les part du GAZ
    Et dire que les part du GAZ ALGÉRIEN n’appartienne plus aux peuple, ils les ont donné à EDF à la FRANCE à l’inssu du peuple !!!
    Voila ou vont nos richesses !!

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