Pétrole : la Russie prête à adhérer à l’accord d’Alger
Pour la première fois de son histoire, la Russie assure vouloir réellement adhérer à l’accord des membres de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep), conclu en septembre dernier à Alger. C’est le Président russe Vladimir Poutine, lui-même, qui a tenu à l’affirmer aujourd’hui dans une allocution lors du Congrès mondial de l’énergie qui se tient à Istanbul. «La Russie est prête à se joindre aux mesures pour limiter la production de pétrole», a déclaré Poutine qui a souligné le contexte actuel marqué par la baisse continue du prix de l’or noir. «Nous pensons qu’un gel ou une réduction de la production de pétrole est le seul moyen pour préserver la stabilité du secteur de l’énergie et accélérer le rééquilibrage du marché», a argué Poutine.
La Russie s’était engagée lors de la réunion informelle d’Alger le 28 septembre dernier, à suivre l’Opep dans sa démarche visant à stabiliser le marché pétrolier. Les pays de l’Opep avaient conclu un accord sur une baisse de leur production à hauteur de 500 000 barils/jour. Les modalités de mise en œuvre de cet accord seront discutées lors du sommet de l’Opep à Vienne, le 30 novembre. Pour concrétiser cette «entente», une rencontre aura lieu mercredi prochain en Turquie entre le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, et ses homologues de l’Opep, mercredi à Istanbul.
Dans ce contexte, les pays membres de l’Opep se montrent optimistes quant à une augmentation appréciable du prix du baril du pétrole. Pour le ministre saoudien de l’Energie, «un baril de brut à 60 dollars est envisageable d’ici la fin de l’année». L’Opep, estime-t-il, «doit faire en sorte de ne pas trop resserrer la production afin de ne pas provoquer de choc sur le marché».
Les Saoudiens ne veulent pas créer un choc sur le marché et déclencher un processus susceptible d’être nuisible. Suite à ces déclarations, le cours du baril de Light Sweet Crude (WTI), référence américaine du brut, a dépassé les cinquante dollars à New York pour la première fois depuis juin. Aujourd’hui, il est à plus de 51 dollars le baril.
Sonia Baker
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