Droite et extrême-droite françaises demandent l’expulsion de Rachid Nekkaz

Rachid Nekkaz. D. R.

Des voix de la droite et de l’extrême-droite s’élèvent en France contre l’homme d’affaires algérien Rachid Nekkaz. La raison ? Cet homme paye les amendes infligées aux femmes qui portent le voile intégral sur la place publique. Sur son compte Twitter, l’ancienne ministre et actuellement députée européenne, Nadine Morano, réclame l’expulsion «immédiate» de Rachid Nekkaz et le blocage de ses comptes bancaires. Cette eurodéputée qui vire de plus en plus à l’extrême-droite argue que Rachid Nekkaz, qui a renoncé, faut-il le dire, à sa nationalité française afin qu’il puisse se présenter à la présidentielle en Algérie, se dresse contre les lois de la République en encourageant les gens à les enfreindre. L’eurodéputée membre des Républicains juge, en effet, intolérable que Rachid Nekkaz finance des amendes dressées aux femmes portant le tchador en France. Elle cite Le Figaro qui indique que 1 169 amendes ont été payées par Rachid Nekkaz depuis 2010. Pour elle, Rachid Nekkaz «détourne les lois françaises».

Nadine Morano peut compter sur l’appui de l’élu municipal marseillais d’extrême-droite (FN), Stéphane Ravier, qui rejoint son appel en reprochant, lui aussi, aux autorités françaises de «n’avoir toujours pas interdit de séjour l’Algérien». Pour cet élu du Front national, «Nekkaz encourage les troubles à l’ordre public : il devrait être interdit de territoire depuis longtemps».

Ces appels interviennent dans un contexte de multiplication d’abus de policiers contre les femmes voilées. «Bien qu’opposé à titre personnel au port du niqab, je considère néanmoins que personne n’a le droit en démocratie d’empêcher une personne de porter l’habit de son choix, dès lors que cet habit ne représente pas un danger pour la liberté d’autrui ou la sécurité du territoire», avait expliqué Rachid Nekkaz, en réponse à ceux qui l’accusent d’encourager l’islamisme en France.

Rachid Nekkaz, 44 ans, est un habitué des actions et engagements polémiques. Outre la prise en charge des amendes des femmes en burqa, Rachid Nekkaz prend en charge les contraventions infligées aux femmes en burkini sur les plages. IL s’est fait remarquer notamment par sa «traque» des biens et des frasques de responsables algériens en France. C’est ainsi qu’il avait organisé un sit-in devant l’appartement d’Amar Saïdani, SG du FLN, à Neuilly-sur-Seine, réclamant des explications sur les soupçons de corruption pesant sur ce dernier. Une manifestation qui avait été empêchée par la police française.

Aux attaques de la droite et de l’extrême-droite française, s’ajoutent celles du SG du FLN qui accuse, étrangement, Rachid Nekkaz d’être un «agent de la France». Ce qu’à quoi ce dernier a répondu en exigeant des excuses, faute de quoi il intenterait un procès à Amar Saïdani pour ses «propos diffamatoires».

Sonia Baker

Comment (108)

    moumouh
    2 décembre 2016 - 9 h 47 min

    Rakoumtchoufouyalkhawa
    Rakoumtchoufouyalkhawa populiste à la recherche de cause pour laver sa conscience de refoulements anciens patriotiques…lui c’est le lait qui a trop chauffé, alors ça débordé. Il a marché marché beaucoup marché le long des routes en Algérie , pour le pouvoir , du tourisme à pieds, franchement si on avait voté pour lui en France …aurait-il pensé à l’Algérie ? Il devrait nourrir les pauvres l’hiver s’annonce froid en Europe.

    AMAR MOKHNACHE
    13 octobre 2016 - 15 h 29 min

    combien ils ont recu pour
    combien ils ont recu pour exiger son expulsion? le timing de la proposition semble exprimer la signature du drebki!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.