Selon des sources informées : Amar Saïdani aurait été forcé à démissionner

Saïdani lors du comité central du FLN. New Press

Coup de théâtre au comité central du FLN. Algeriepatriotique a appris de sources généralement bien informées que le secrétaire général du parti aurait été forcé à déposer sa démission et à confier l’intérim à Djamel Ould-Abbès. Cette décision émanerait du président d’honneur du FLN, c’est-à-dire du président de la République en personne, a-t-on encore appris. Selon nos sources, la démission forcée d’Amar Saïdani était connue depuis hier, d’où l’annulation des mouvements de protestation des frondeurs. Ce matin, à l’hôtel El-Aurassi, ces derniers ont été priés de «ne pas perturber» le déroulement des travaux et d’attendre que des «informations» leur parviennent sur le départ souhaité du secrétaire général qui aurait été «ordonné en haut lieu». Contrairement à ce que nous annoncions auparavant, selon les premiers échos qui nous étaient parvenus de la réunion du comité central, dans les coulisses, les choses auraient été tranchées en faveur de la destitution de celui qui a transformé le FLN historique en un récipiendaire d’argent sale et qui s’est entouré d’hommes liges pour diriger le parti en véritable autocrate.

Néanmoins, les frondeurs, joints au téléphone par Algeriepatriotique, affirment, par la voix d’Abderrahmane Belayat, que le problème ne se situe pas dans le remplacement de Saïdani par Ould-Abbès ou par quelqu’un d’autre, mais dans le retour à la légalité. Abderrahmane Belayat a confirmé sa menace de «saborder» les listes qui seraient présentées par la direction actuelle du parti aux élections législatives en menant campagne contre les candidats du «faux FLN», comme il l’a qualifié.

La nouvelle du départ d’Amar Saïdani est, au moment où nous rédigeons ces lignes, au stade de la «rumeur persistante», mais nos sources se disent certaines qu’un ordre a été effectivement donné par le «président du parti» de limoger l’actuel secrétaire général dont la dernière sortie après quatre mois d’absence a suscité une grande gêne aussi bien au sein des plus hautes sphères du pouvoir qu’au FLN. Des membres du gouvernement et le président du Parlement avaient, en effet, été piégés, en assistant à un discours incendiaire d’Amar Saïdani dans lequel il avait proféré de graves accusations contre l’ancien parton des services de renseignement, le général Toufik, et l’ancien chef de gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui ont longtemps travaillé aux côtés du chef de l’Etat.

Karim Bouali

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