Sur l’école, la société et la modernité

Par Mohamed Bouhamidi – Les critiques sur la gestion du pays se multiplient. L’enjeu démocratique reste au cœur de tous les débats sur l’industrialisation et le développement. Il est presque établi – mais est-ce vrai ? – que les politiques de développement furent aussi des politiques autoritaires et antidémocratiques. Il reste que ce lien est plutôt établi par les partisans du libéralisme dans toute la palette de leurs nuances. Ils le font pour en tirer l’argument qu’en étant «démocratique» par essence, le marché ouvre à la jeunesse la perspective de la liberté. C’est faire un peu court et même trop vite pour enterrer les quinze années d’industrialisation sous le péché infamant de l’autoritarisme. Ainsi, toute la gestion de l’époque Boumediene est liquidée au motif de cette «tare» inexpiable.

Pour les contempteurs de Boumediene, que pèsent des réalisations lourdes dans l’électronique, l’électroménager, la mécanique, la sidérurgie, le textile, les cuirs et peaux, le ciment, le bâtiment et les travaux publics, etc. ? Que compteraient même les universités qui, en deux décennies, ont bouleversé le champ culturel de l’Algérie et ouvert la voie à cette extraordinaire mixité de l’espace public en général et des secteurs de l’enseignement et de la santé en particulier ? Si extraordinaire d’ailleurs qu’elle fut le facteur décisif de résistance sociale et culturelle au terrorisme qui avait programmé la mort de l’Etat national au profit du bazar.

Et pour ceux qui en auraient perdu la mémoire, rappelons que ce sont les enseignants – en majorité donc, les enseignantes – qui ont infligé au terrorisme sa première défaite politique lors de la rentrée scolaire 1994/1995. Ils avaient refusé ostensiblement – les parents d’élèves aussi – de plier devant le diktat du GIA qui leur interdisait sous peine de mort de rejoindre les classes.

D’autres peuvent privilégier des explications purement militaires de la défaite du GIA. Pour ceux qui comprennent la politique comme résultante de faits et de facteurs sociaux, ce refus confirmait, au grand jour, la résistance sociale souterraine et annonçait la défaite militaire. Il se trouve que cette mixité sociale est le fait de la politique de développement national. Elle est le fait de Boumediene. Et tout le monde peut retourner la question dans tous les sens et taper sur Boumediene, sur ses méthodes, sur ses penchants, sur ses tares, sur ses erreurs : la démocratisation de l’école et de l’enseignement qui a amené cette résistance sociale acharnée et orpheline d’une direction politique éclairée, c’est lui. Encore lui et à distance.

Cela peut choquer ou contrarier les partisans d’une critique radicale de la démocratisation de l’enseignement en Algérie. Leur raccourci que l’école algérienne a produit l’intégrisme et les zombies du GIA ne tient pas la route. Si cette assertion était vraie, nous aurions eu des millions de zombies et non des enseignantes qui ont résisté jusqu’au sacrifice suprême. Nous n’aurions pas ces milliers et ces milliers de diplômés qui réussissent si bien à l’étranger. Mais en dehors de ces arguments pratiques, les arguments théoriques et politiques restent les seuls capables de nous éclairer. Et les sciences sociales nous apprennent deux choses simples.

Premièrement, l’école reproduit la société et non l’inverse. Les tares de l’école, cherchez-les dans la société. Et les critiques de l’école algérienne feraient bien de se rappeler d’où vient cette école, de quel néant scolaire puisque nous avions 96% d’analphabètes chez les femmes et 94% chez les hommes en 1962. Mais aussi de quelles carences culturelles générées par le nécessaire repli identitaire de la résistance. Cette critique de l’école est en réalité celle de sa massification. Les auteurs de cette critique auraient préféré une scolarisation contrôlée, en fonction des moyens disponibles et des capacités d’encadrement pédagogique. Bref, il aurait fallu ne pas massifier. Sauf que chacun de ces critiques raconte comment et pourquoi ses enfants ont échappé – grâce à lui – au destin commun des zombies. Peu leur importe d’avouer – au passage et à partir de leur exemple – que c’est la société qui détermine l’école et non l’inverse. Et pourtant ! Dans le même mouvement, l’école reste l’instrument le plus incroyablement efficace pour casser les déterminations sociales. Seule l’école a ce pouvoir de briser les carcans sociaux tout en reproduisant les inégalités sociales. Elle fut dans notre pays plus cet instrument d’émancipation et de promotion sociale car les inégalités de classes à l’indépendance étaient marginales. Quand on regarde aujourd’hui la composition du corps enseignant, du corps médical et paramédical, le nombre de femmes et de jeunes filles qui entreprennent, le nombre impressionnant de femmes – la moitié ? – qui conduisent, nous sommes bien obligés de reconnaître que c’est le résultat de l’école algérienne, de la démocratisation. C’est le résultat de Boumediene. Et il est clair que ces critiques nous proposent à partir de leurs approches et de leurs analyses un autre type d’école et un autre type d’enseignement. Pourquoi cette longue digression sur l’école ? Car elle exprime le mieux la question démocratique.

Notre guerre de Libération ne s’est pas faite dans un monde sans débats ou sans luttes idéologiques féroces. Et pour tous les mouvements de libération s’est posée la question de savoir pourquoi il fallait mener le combat. Et contre qui on le menait. Contre des hommes ou contre un système ? Bien avant les indépendances, y compris la nôtre, il fallait trancher la question des buts de l’indépendance et ceux des sacrifices consentis. Le drapeau national suffisait-il à donner ou fallait-il donner à l’indépendance un contenu social, culturel, économique qui la prolongerait en révolution ? Evidemment, plus la lutte d’indépendance a mobilisé de sacrifices, plus les aspirations de justice sont puissantes. Et en Algérie, au-delà des péripéties et des drames de l’indépendance, la question fut tranchée par le peuple et par les cadres de la révolution : l’indépendance sera au service du peuple. La guerre se prolongera en révolution.

En clair, cela voulait dire casser les rapports de domination qui furent à la base de la colonisation, c’est-à-dire les rapports capitalistes. Dans l’état atrophié de notre bourgeoisie nationale et de notre «capitalisme interne», il fallait bien comprendre que, pour liquider les bases du colonialisme, il fallait combattre le «capitalisme externe», c’est-à-dire l’impérialisme. Le mouvement pour l’autogestion des domaines agricoles ou pour les usines a été imposé par le peuple. Et il n’est pas tombé du ciel. Il a été le fruit de décennies de luttes ouvrières sur les terres des colons, dans les ports, les docks, les usines, etc. Même amoindri par les pertes entre 1954 et 1962, le mouvement syndical avait gardé des leaders, des penseurs, des militants aguerris. La question de la démocratie pour eux, c’était d’abord celle de la démocratie sociale. On n’avait pas fait la guerre pour rester un pays sous-développé et enveloppé dans les mêmes rapports coloniaux. Pour cela, il fallait une révolution. Et le contenu de la révolution n’était pas compliqué à comprendre. Il fallait casser les contraintes néocoloniales contenues dans les Accords d’Evian.

Nos prêtres du marché et nos libéraux comme les ennemis de Boumediene oublient toujours cet aspect. Ils aiment bien disserter sur la rente pétrolière, mais nous cachent prudemment que cette rente, il fallait la récupérer. Il fallait oser la récupérer une certaine année 1971 !

Il fallait répondre à au moins une aspiration profonde du peuple : l’école pour tous. Les photos de Kouaci sont encore là qui montrent des écoles ouvertes dans des forêts avant même que les gourbis soient construits pour les réfugiés.

Inutile de revenir sur l’école, cela a été assez développé. Il fallait donner du travail et donc industrialiser, ne pas rester un marché pour les produits des autres. A cette époque, les conceptions de la démocratie s’opposaient sur la forme et sur le fond. L’Etat français, qui venait de nous mener une guerre sans merci et une sale guerre en plus, était une grande démocratie. Dans cette démocratie, nous n’avions pas pesé lourd. Elle nous avait administré la leçon que le vote et la liberté formelle d’expression pouvaient cacher les pires des injustices et les pires dévoiements de l’urne. A cette démocratie formelle, la démocratie représentative, les courants dominants en Algérie ont préféré la notion de démocratie révolutionnaire, celle qui répond sur le fond aux besoins populaires. Pouvait-on mener cette révolution socialiste sans liberté d’expression et sans liberté d’organisation ? Le débat n’a jamais cessé sur ce point du vivant de Boumediene. Mais il n’a jamais cessé du point de vue de la réalisation des aspirations populaires nées et exprimées dans la guerre de Libération. Les restrictions à la liberté d’expression et à la liberté d’organisation ont facilité la liquidation de l’entreprise de développement par une bureaucratie avide de se transformer en bourgeoisie.

Ce sont les réformes mises en route pour casser les réalisations de Boumediene dès 1980 qui nous ont mis aujourd’hui dans l’état où nous sommes. Et qui permettent de «liquider» les réalisations de l’époque par une pirouette qui vide le sens d’une épopée en la vidant de son contenu : la libération des peuples. Vingt-deux ans après la chute du mur de Berlin, le mot démocratie garde toujours un sens équivoque : celui de la liberté tout court derrière l’urne libre. On a fait croire à des jeunesses impatientes de vivre que l’eldorado occidental – s’il existe ! – s’ouvre par le parlementarisme et la démocratie représentative.

Cette jeunesse s’est engouffrée dans les révolutions de couleurs pour se retrouver enfoncée dans la régression sociale, économique et culturelle. Elle en avait accepté les prémices en acceptant l’idée que la réussite est affaire de mérite personnel qui ne doit pas s’arrêter aux futiles solidarités sociales. Elle paiera ses illusions en attendant de comprendre que le mot et la notion de peuple ne sont pas des vieilleries, mais les socles de nos existences.

Et que les processus de révolution et de contre-révolution ne sont pas une invention de l’esprit.

M. B.

Comment (29)

    Zenba3 1er
    20 novembre 2016 - 17 h 06 min

    @The Brain! S’attaquer aux
    @The Brain! S’attaquer aux programmes scolaire c’est comme s’attaquer à La Mecque, comme dirait Sellal.

    Tout le problème est là ! Instruire ou éduquer, that is the question. Vous avez sans doute connu Claude Allègre qui voulait « dégraisser le mammouth » Changer l’école en France. En s’attaquant aux programmes scolaires et à la pédagogie ainsi qu’à la conception du rôle de l’école. Tout ça c’est de la faute aux psychologues et aux linguistes … et aux pédagogues. Ses premiers adversaires ont été les enseignants avant les politiques, et les parents ensuite. Or de nos jours le corps enseignant algérien , vous le voyez avec Benghebrit, est opposé à toute réforme qui ne s’inscrirait pas dans un « certain » socle idéologique.
    Ils savent qu’avant d’être enseignants ils sont « autre chose ». Ils savent que l’école est un AIE (appareil idéologique d’état) .Pardonnez-moi ce concept mécréant. Même dans nos rêves ce serait un péché mortel d’imaginer une école dont le rôle serait : « un lieu de culture, de savoir, de sciences et de technologies ». Ce serait de la provocation envers tous nos Goering ! Le rôle de l’école est de former des héritiers, des citoyens conformes, et pas des savants ! Le rôle de l’école est de transmettre les valeurs de novembre dans le respect des préceptes de notre religion. Et si malgré la vigilance des gardiens du temple certains échappent à l’endoctrinement c’est qu’ils ne sont pas dignes d’être des algériens. Mais que voulez-vous il y de l’ivraie dans les meilleurs moissons.

      TheBraiN
      21 novembre 2016 - 9 h 45 min

      1-Le ministre Français qui
      1-Le ministre Français qui voulait « dégraisser le mammouth » avait clairement « offensé » certains « bénéficiaires » du système en place .
      2-Les enseignants Algériens ne s’opposent pas à Benghebrit idéologiquement (ils sont tout sauf une « unité idéologique » comme vous l’insinuez) !
      Ils font grève pour préserver leurs avantages (parfois légitimes d’autres fois illégitimes ) , un peu comme leurs collègues Français du temps d’Allègre .
      3-Toute école ,dans tout système qu’il soit « démocratique » , « dictatorial » « autoritaire » , « religieux » ou autre est un APE (selon votre propre expression) car l’école forme des citoyens selon les critères de l’état en place (qui se confondent partout avec les systèmes en place .
      En France on apprend aux enfants la théorie du genre et on leur bourre le crâne avec l’histoire des fours d’Auschwitz parce que le système en place veut ça !
      Ceci étant dit , être un APE et un lieu de savoir , de technologies et de culture ne peut être contradictoire pour peu que les choses soient mises dans leurs contextes .
      L’école Chinoise produit des « lumières » sous un régime communiste n’est-ce pas ?
      Pour conclure, sur ce point, je dirai que les GOERING existent partout , dans tous les pays du monde car une école a une âme !!!!
      4-Le problème de l’école Algérienne se situe au niveau des programmes , de la qualité des enseignants et des normes pédagogiques en place , pas dans une illusoire problématique idéologique qui n’existe pas chez le peuple , je parle du peuple pas des « élites de salon » bien entendu !

        Zenba3 1er
        21 novembre 2016 - 16 h 11 min

        Vous n’avez fait que
        Vous n’avez fait que reprendre mes arguments à votre propre compte !

    MELLO
    17 novembre 2016 - 16 h 05 min

    Oui, cher Monsieur BouhamIdi,
    Oui, cher Monsieur BouhamIdi,
    Oui ! la dictature a mené pendant plus de cinquante ans une politique de déculturation , de dépolitisation voire de déstabilisation mentale des Algériennes et des Algériens afin de rendre impossible toute pensée et toute action logiques . Par contre elle a donné toutes ses chances à l’inculture politique , à la culture du mensonge de la manipulation et de la violence .Certains cercles du pouvoir s’évertuent encore à rendre irréversible la politique de la kalashnikov et des dobermans . Qu’a-t-on fait de notre pays , de notre société ,de notre jeunesse ? Vous qui vivez chaque jour les épisodes dramatiques et burlesques d’une hallucinante déliquescence dans tous les domaines . Je n’ai pas le moindre doute que votre réflexion et vos analyses n’attribueront pas à la fatalité ou à je ne sais quelle malédiction les malheurs , l’extrême détresse sociale , jusqu’à la réapparition de la peste dans notre pays , un fléau pourtant éradiqué . dans le monde depuis de siècles. Le règne d’un nihilisme destructeur voilà l’une des racines du mal qui vouent l’Algérie au chaos à la division et à l’auto-destruction.. Pourtant les  » amis  » et les partenaires de l’Algérie continuent à faire confiance à la peste brune pour éradiquer la peste noire .
    Jamais notre pays n’a connu une impasse aussi désespérante .

    AMAR MOKHNACHE
    16 novembre 2016 - 15 h 13 min

    Peut ont se voir en face en
    Peut ont se voir en face en toute serenite? SI OUI et si on admet que le volontarisme de BOUMEDIENNE Y ETAIT POUR beaucoups dans l edification de notre systeme educatif il n en demeure pas moins que l homme etait celui d une epoque c etait comme les troncs communs dans les universites il fallait se developper vers d autres horizons pour donnait naissance a une societe algerienne avec sa vrais composante sociologique …Or…ca a disjoncte durant ce tronc commun qui demeure encore a ce jour…l algerien de boumedienne n y est plus certes mais qu est il devenu …il se recherche encore on lui dissimule des choses sur son histoire et on ne le laisse pas construire son avenir….le RESULTAT EST POURTANT LA BIEN VISIBLE A L OEIL NU ! A la premiere tempete nous sommes desarmes on ne sait pas ce que l on doit faire!!! AU LENDEMAIN de la chute des prix du petrole notre valeureux SELLAL qui ne s etait meme pas remis d une mission de distribution d enveloppes budgetaires aux wilayas DECLARAIT QUE DESORMAIS PLUS DE RECRUTEMENT DANS LA FONCTION PUBLIQUE…PLACE A L AUSTERISTE….LE BUDGET DES UNIVERSITES ET DE LA RECHERCHE REDUIT DE 10% ……………L ABSENCE DE LIBERTE A PRODUIT UNE SOCIETE INCAPABLE DE TROUVER DES SOLUTIONS AUX PROBLEMES QUI LA RANGE…ELLE A PRODUIT DE L EXTREMISME …DE L EXTREMISME RELIGIEUX ..DE L EXTREMISME NATIONALISTE….SI C ETAIT PAS LE FIS CA AURAIT PUT ETRE AUTRES CHOSES C ETAIT LE PRODUIT DE LA REGRESSION….CONSTRUIRE L ECOLE NE VEUT PAS DIRE L AMARER A LA FRANCOPHONIE …C EST DE L ECOLE ALGERIENNE QU ON PARLE ET A CE TITRE C EST CETTE ECOLE QUI DEVRAIT ETRE CONSTRUITE AVEC TOUTE SES COMPOSANTES…..LES DERNIRES EXPERTISES INITIEES PAR BENGHEBRITE SUR LES CLASSES DE 5E ANNES PRIMAIRES ET 4E ANNEES MOYENNES NOUS MONTRE EN FACE LA DECHEANCE DE CETTE ECOLE QUI FAUTES D ANIMATEURS LIBRES ET DE VRAIS UNIVERSITAIRES ALGERIENS LA CONFINENET DANS CET ETAT…

    Zenba3 1er
    15 novembre 2016 - 10 h 17 min

    @ theBrain !

    @ theBrain !

    Ok tant pour moi ! Si j’avais su que j’allais être attrapé par là, j’aurais dit, parlant de « ma génération » à peine 30.000.Mais…
    Quid de la « complexité » du vote FIS. On s’en serait arrêté là.

    Mais : « Moi je connais personnellement des voleurs, drogués, ivrognes et « mangeurs du ramadhan » qui avaient voté pour le FIS » Même moi je n’aurais pas osé çà.

    Je reconnais que cette histoire de « générations » n’est qu’une boutade et que pour induire on a fait feu de tout bois. Le sujet étant l’école ! N’est-ce pas ? Dire que son échec est la conséquence de la colonisation c’est un peu fort ! Il s’est passé plus de 50 ans depuis. Et l’Algérie a fini d’être définitivement décolonisée et est lhemdoullah entièrement arabo-islamisé aujourd’hui, il est vrai pour son bien, je ne le nierais pas. Pour part l’école d’aujourd’hui n’est pas une conséquence de quoi que ce soit: c’est le résultat d’un plan d’une doctrine d’un objectif assumé sans complexe par ses concepteurs qui sont encore là aujourd’hui. Et les justifications du genre : « La France coloniale avait détruit l’identité linguistique Algérienne …. » Ou « La France a « génocidé » culturellement et linguistiquement l’Algérie » ne font qu’y ajouter.

      TheBraiN
      20 novembre 2016 - 10 h 11 min

      Vous savez quoi ? L’école
      Vous savez quoi ? L’école soit on la « change » en en faisant un lieu de culture, de savoir , de sciences et de technologies soit on continue à faire n’importe quoi , juste en changeant l’idéologie .
      On passera de ce que vous appelez par « arabo-islamisme » (un assemblage linguistique qui ne veut rien dire) à l’occidentalisme en apprenant à nos enfants la « théorie du genre » et la « liberté sexuelle » .
      Vous croyez que ça va nous donner des savants , chercheurs et astronautes de valeur ?
      Un peu de sérieux SVP
      L’enseignement , il faut le rendre efficace avec des programmes , un volume horaire et des méthodes d’enseignemlent dans un cadre contemporain et tenant compte des réalités sociales et culturelles de l’élève .
      La colonisation est pour beaucoup dans ce drame car , je ne pense pas que vous l’ignorez, la France a « trouvé » un peuple lettré maitrisant sa langue (l’arabe) et pratiquant un islam tolérant dit du « juste milieu » .
      Que nous a laissé cette colonisation que vous absoulvez (j’espère que vous n’allez quand-même pas oser défendre son bilan) de ses crimes culturels et linguistiques ?
      90 pour cent d’analphabètes !
      Je reviens sur la doctrine dont vous parlez et que j’aimerais bien vous voir en expliquer les contours car tout le monde , et de tous bords, dénonce le niveau de cette école !!
      J’irais même plus loin en vous rappelant que les islamistes qualifiaent cette même école de « madrassa kafira » .
      L’amélioration du niveau d’enseignement des sciences et technologies , par exemple, ne dépend pas d’une langue ou d’une idéologie mais d’une volonté politique pleine de bon sens .
      Pour conclure , je répète encore une fois que le mot « arabo-islamiste » n’a aucune existence réélle mais vous vous entêtez à le sortir à tout bout de champ par pure haine de soi , de sa propre identité !!
      Peut-être croyez-vous (avec bonne foi) que si on devenait des « gawris » on serait « developpés » économiquement , socialement , scientifiquement et technologiquement comme eux ?
      Peut-être que vous le pensez vraiment mais moi je vous renvoie aux exemples Chinois et Iranien pour vous rendre compte du contraire !!!!
      En cherchant à ressembler aux « blancs » judéo-chrétiens on n’en aura que les méfaits du type mariage gay , dislocation des familles et autres ….
      Traitons ce sujet de l’éducation nationale en dehors de toute passion idéologique car c’est un domaine qui n’a besoin , en fin de compte, que d’un peu de bon sens .

    New kid
    11 novembre 2016 - 19 h 15 min

    La priorité de tous les
    La priorité de tous les gouvernements passés a l’unanimité n’ont fait que bâillonner le peuple et lui faire avaler des couleuvres. Les fausses promesses lancées au quotidien, sont hélas maintenant des cauchemars avec un taux d’une jeunesse au chômage qui serait de plus 25%. Le peu que le feu Boumediene a fait, a été forcé en faillite avec un déficit toujours grandissant. Le FLN était en charge des unités et étaient régies comme des vaches à traire !
    Je suis jaloux du progrès de nos voisins de l’ouest qui produisent 450.000 voitures Renault a Tanger et possèdent le TGV. L’usine d’Oran est minable par rapport à l’investissement consenti à ce constructeur qui favorise l’union macabre arabe pour écouler ses produits !
    L’éducation sans les repères historiques fiables, honnêtes et subjectifs ne sera que de l’eau trouble.
    La mémoire du GIA et des islamistes criminels, n’est que la révulsion de l’impérialisme arabe qui voudrai recoloniser l’Algérie a nouveau !
    L’Algérie étant musulmane, seul le crime terroriste pouvait remplacer cette reconversion nouvellement tentative !
    Notre combat libérateur réussit, la frange qui devait nous ramener démocratie et bienfaits, se sont rassasiés de biens immobiliers pendant que le peuple berné chantait a tout va « tahya el djazair ».
    Une nouvelle colonisation prenait place en douceur, sous les couleurs d’un parti unique et machiavélique qui ne répond plus à l’esprit de Novembre 54 mais qui a trahi toutes les attentes du peuple algérien.
    Oui ne revenons plus sur le sujet de l’école qui a été désertée par les rejetons de la nomenklatura a la faveur des écoles européennes ! Tout comme d’ailleurs pour ses soins et sa villégiature !

      Raselkhit
      14 novembre 2016 - 17 h 31 min

      Jaloux tu peux l’être car tu
      Jaloux tu peux l’être car tu n’as absolument rien compris à la marche de ton peuple Peux tu nous dire ou va le produit de l’Office Chérifien des Phosphate (premier exportateur au monde ) Pzeut-tu nous dire quel est le taux d’alphabétisation dans ce paysou bien quel est le taux de pénétration (selon l’OMS) de la médecine moderne je pourrais encore poser un million de question Mais tu n’auras pas le courage d’aller jusqu’au bout juste essayons de réfléchir avant de lancer n’importe quelle sottise

        khlet
        14 novembre 2016 - 19 h 26 min

        selon vos deux interventions,
        selon vos deux interventions, en lieu et place d’un commentaire écrit et pensé par vous même si vous en êtes capables, vous nous pondez de l’apitoiement sur soi ou des attaques envers les pays voisins ! on parle de l’algérie , on parle du système éducatif liquidé par des incultes qui continuent de pédaler dans la semoule tout en détruisant les facultés intellectuelles de millions de gens, chacun a le droit d’avoir une approche critique à lui, mais vous semblez en être dépourvu

    El Djayeh
    11 novembre 2016 - 19 h 14 min

    Pour Kichi duoduma

    Pour Kichi duoduma
    Avant de vanter les mérites de l’école française et ses résidus comme tu dis mon cher kichi, faut que tu saches que moins de 10% des enfants de 6 ans cad en âge d’aller à l’école étaient scolarisés par mme fafa. De plus aucune des 12 enseignantes qui on été égorgées au bord de la route le 27 septembre 1997 à l’ouest du pays par des fous qualifiés à tort d’islamistes (vu que l’Islam n’a rien à voir avec eux) n’avait 30 ans , donc elles ne pouvaient faire partie de tes fameux résidus.

      Kichi Duoduma
      12 novembre 2016 - 0 h 22 min

      Je n’ai pas fait l’éloge de
      Je n’ai pas fait l’éloge de Madame Fafa comme tu l’appelles, mais de son école. Quant aux enseignantes victimes des terros, je peux seulement dire que ces animaux ne s’empêtrent pas d’états d’âme pour décider qui tuer et qui ne pas tuer. Pour eux tout est bon pour passer au couteau : francophone, arabophone, kabyle, bon musulman, mauvais musulman, ils s’en contrefichent.

    Averwaq
    11 novembre 2016 - 18 h 49 min

    Franchement avait-on besoin d
    Franchement avait-on besoin d’enseignants de ce niveau. Au « Cours primaire deuxième année » comme on l’appelé à l’époque à l’époque , on était plus fort que nos enseignants.

    khlet
    11 novembre 2016 - 17 h 31 min

     » Il fallait donner du
     » Il fallait donner du travail et donc industrialiser, ne pas rester un marché pour les produits des autres. »
    j’aurais écris  » Il fallait donner du travail et donc industrialiser, ne pas DEVENIR un marché pour les produits des autres comme cela est le cas aujourd’hui. CAR IL ME SEMBLE QUE NOTRE PAYS ETAIT AUTOSUFFISANT EN TOUT ET MÊME EXPORTATEUR DE BEAUCOUP DE DENRÉES.

      Raselkhit
      14 novembre 2016 - 18 h 03 min

      Il ne faut pas se mentir En
      Il ne faut pas se mentir En 1962 l’Algérie venait de sortir de 132 ans de négation du peuplez Algérien en plus des 8 années de guerre atroce destructrice qui avait laissé un pays ravagé par l’armée française et la politique de la terre brûlée de l’OAS Allons nous faire semblant d’avoir oublié que toute l’Algérie avait été brûlé au NAPALM et que toutes nos terres ravagées nos forêts disparus Nos terres minées (malgré les efforts de l’A.N.P à ce jour nous continuons à avoir des morts des blessés et des handicapés Et malgré tout cela les attaques françaises continuaient On nous refuse notre vin notre liège tous nos produits agricoles Les français refusaient aussi de nous vendre selon les normes internationales Nous devions tout payer cash et même avant livraison La construction du pays n’a pas été facile

    TheBraiN
    11 novembre 2016 - 14 h 45 min

    C’est vrai qu’il fallait
    C’est vrai qu’il fallait améliorer l’école de Boumédiène et l’actualiser à chaque fois que c’était nécessaire et , non pas la casser !

    Kichi Duoduma
    11 novembre 2016 - 13 h 04 min

    L’auteur oublie une chose :
    L’auteur oublie une chose : ces enseignants qui ont resisté à l’intégrisme dans les années 90 n’étaient pas issus de l’école algérienne. Ils étaient les derniers résidus de l’école francophone. Il en reste encore quelques uns, mais bientôt ils seront tous partis et remplacés par des zombies plus ou moins fondamentalistes. Je me rappelle dans les années 70, quand le pouvoir avait décidé de commencer à arabiser l’école, en première, avec un professeur coopérant français, remplacé par un jeune algérien quand il est tombé malade, nous discutions librement de tout en philosophie. Rien n’était tabou. Absolument rien. L’année suivante, nous avons eu un “prof” de philosophie égyptien, en arabe. Je me rappelle une des premières “leçons” qu’il nous a données, assénées plutôt: « Bismi ’llahi ’rrahman errahim. Aujourd’hui, nous allons discuter de l’existence de Dieu. Qala ellahou fi… » C’était en 1970 ou 72, je ne me rappelle plus. Toute la classe en avait ri, je me le rappelle bien, car nous avions déjà été exposés à des methodes de réflexion plus rigoureuses, mais pas la génération suivante.

      TheBraiN
      11 novembre 2016 - 14 h 47 min

      Le problème n’était pas l
      Le problème n’était pas l’arabisation mais les programmes et la qualité du corps enseignant .
      Juste pour préciser : votre génération avait voté majoritairement pour le FIS donc , il n y avait pas de quoi pavoiser avec votre système d’enseignement francophone .

        Kichi Duoduma
        11 novembre 2016 - 17 h 03 min

        @TheBrain : D’où tires-tu
        @TheBrain : D’où tires-tu cette idée que ma génération a voté massivement pour le FIS ? En tout cas pas ceux qui ont été à l’école. Les illettrés de ma génération, peut-être, ou bien alors ceux (rares) de mon âge qui ont été aux universités moyen-orientales. Sinon, tu te trompes complétement.

          Zenba3 1er
          11 novembre 2016 - 18 h 47 min

          Je confirme. Mais il ne faut
          Je confirme. Mais il ne faut pas oublier que les enseignant égyptiens et syriens étaient des imams. Moi j’avais deux enseignants algériens, c’était des marabouts qui n’ont jamais réussi à avoir leur BEG en arabe.

          TheBraiN
          12 novembre 2016 - 8 h 40 min

          Il faut aussi se remettre
          Il faut aussi se remettre dans le contexte de l’époque (Algérie récemment indépendante) et raisonner selon ce contexte précis !
          La France coloniale avait détruit l’identité linguistique Algérienne contrairement aux Anglais , par exemple, qui n’avaient pas eu la même approche « génocidaire » en Egypte .
          De ce fait , les autorités Algériennes étaient dans l’obligation d' »importer » des enseignants pour parer au plus pressé .

          W19 - TP
          12 novembre 2016 - 13 h 13 min

          Excellente mise en
          Excellente mise en perspective historique. Les gens des ya qu’a/ faut que oublient toujours de mettre les choses en perspective. La colonisation francais a massacre l’assisse linguistique algerienne, il fallait parer au plus presse : 97 pour 100 d’analphabetes en raison de la colonisation. Les baguettes magiques ca n’existe pas ! Les critiques faciles comme si toutes les personnes qui ont des responsabilites etaient toutes pourries. Trop facile ca. Trop facile.

          TheBraiN
          14 novembre 2016 - 11 h 05 min

          La France a « génocidé »
          La France a « génocidé » culturellement et linguistiquement l’Algérie en plus du génocide humain .
          Les comptes doivent aussi être demandés sur ce point .

          Zenba3 1er
          12 novembre 2016 - 13 h 26 min

          Simple déduction ? Alors il

          Simple déduction ? Alors il ne faut pas oublier que seul 30% des algériens ont voté pour le fils. Et surtout que notre génération avec celle d’avant ne dépassait pas 10millions d’habitants. Au prorata ça fait quoi 300.000 voix( 5% ?). D’où vient le reste?

          Mais je ne nie pas ce contexte ! Ni la nécessité de faire avec les moyens de bord. Mais il me semble que ce dont il s’agit c’est cette génération qui a voté pour le fils. Je concède qu’une partie de notre génération a voté et a même constitué le FIS. Mais il s’agit de ceux que ces imams enseignants ont produits. Moi et Kichi, je crois, que nous faisions partie de la génération qui à deux ou trois années prêts à échappé à l’infection et qui ne s’en est pas laisser conter ni qui a cédé aux sirènes de l’arabo-islamisme.

          TheBraiN
          14 novembre 2016 - 11 h 03 min

          300 000 voix sur 3 000 000 de
          300 000 voix sur 3 000 000 de voix actées pour le FIS c’est déjà beaucoup !
          Énorme même sachant que l’analphabétisme , à l’époque, (je ne parle même pas d’inculture et d’ignorance) était de 70 pour cent .
          Dire que seuls les « imams » ou les « moultazimine » avaient voté pour le FIS est loin de toute réalité .
          Moi je connais personnellement des voleurs , drogués , ivrognes et « mangeurs du ramadhan » qui avaient voté pour le FIS .
          Le vote FIS était très ….complexe à analyser.
          Sur le fond , l’école Algérienne n’a jamais ce qu’elle devait être à savoir une « maison » qui forme le bon citoyen Algérien selon les principes de la déclaration du premier Novembre .

          TheBraiN
          12 novembre 2016 - 8 h 45 min

          Simple déduction logique !

          Simple déduction logique !
          En 1990 , la majorité du corps électoral était âgée de 30 à 60 ans .
          De plus , la majorité des étudiants (formation bilingue) avait voté pour le FIS .
          Simple déduction logique .
          Pour ceux qui étaient dans les universités moyen-orientales (une infime minorité) c’était plus des Baathistes (donc pour le FLN) que des islamistes .
          Je sais très bien de quoi je parle , et avec tous mes respects moi je ne trompe jamais de peuple .

          W19 - TP
          12 novembre 2016 - 9 h 04 min

          Vous ne pouvez pas arrete de
          Vous ne pouvez pas arrete de nous parler des moyen-orientaux ? On ne peut pas se mettre a penser en algeriens et mettre de cote la question linguistique pour nous differencier ? Nous sommes un seul peuple et nous laissons des identites externes nous diviser alors que notre identite algerienne profonde est la derniere invitee du debat politique algerien. Rien a cirer du laicisme a la francaise, rien a cirer de la culture des arabes et de leur vision religieuse, rien a cirer de l’identite fraternelle maghrebine. Rien a cirer de tout ca. C’est le peuple algerien qui compte : sa diversite est une richesse a elle seule que nous ne connaissons meme pas. Rien a cirer de tous ces influences. La langue n’est qu’un outil de communication. C’est le resultat d’une histoire si les parlers locaux se retrouvent avoir la part la plus petite chez nous, alors que ces parlers locaux dont la derdja sont nos langues maternelles. Nous sommes un peuple. Si rien n’est fait pour consolider cela, que personne ne soit etonne des fragmentations possibles et tout le monde sera complice. Le Fis est le produit d’un laboratoire politique qui a eu besoin de traitres. Madani a une lourde responsabilite dans ca. Du sang dans les mains. Aujourd’hui il se soigne la panse au Qatar.

          TheBraiN
          14 novembre 2016 - 10 h 58 min

          1-Je me demande le pourquoi
          1-Je me demande le pourquoi de ce complexe identitaire envers ceux que vous appelez les moyen-orientaux ??
          Le moyen-orient est tout aussi divers (sinon plus) que ne l’est notre pays !
          2-Sur la culture arabe , elle est , que ça plaise ou pas, la nôtre aussi , nous y avons contribué et y contribuons toujours, et figurez-vous qu’elle est (cette culture arabe) diverse , pas uniforme !
          3-La langue est plus qu’un outil de communication,c’est d’abord et avant tout une marque de souveraineté .
          4-Le FIS c’est tout sauf une idéologie panarabiste , le FIS en est le contraire et le Qatar est tout sauf un « état » arabe pour être pris pour exemple !!

          Anonymous
          14 novembre 2016 - 18 h 23 min

          Pour la question de fond tout
          Pour la question de fond tout à fait d’accord Nous restons toujours malgré nos prétention d’être un peuple civilisé à poser toujours notre identité en terme tribal et même avons nous inventé le terme de « AROUCH » pour confirmer que nous voulons vivre au moyen âge .Tous les peuples ont subit des vagues de migrations et tous les peuples ont opté pour une citoyenneté Nous voulons toujours nous rattacher à un passé complètement obsolète car nous voulons rester obsolète Il ya quelques années à l’université de Liverpool j’ais posé la question à des étudiants et des profs qui était Saxon et qui était Normands Tous m’ont ri au nez en me disant nous sommes Anglais .Quand nous atteindrons ce stade nous pourrons dire nous sommes un peuple civilisé

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