Le FFS dénonce une loi de finances «antinationale» et «antisociale»

Pour le FFS, «ce système a créé une accumulation d’échecs». New Press

Lors d’un meeting organisé ce samedi à Chlef, le premier secrétaire du FFS a dénoncé avec véhémence «les pressions, les harcèlements judiciaires, les menaces et toutes sortes de violences» qui ciblent, selon lui, les militants de son parti à Ghardaïa. «Ce type de violations et de dérives sont intolérables», a-t-il dénoncé. Abdelmalek Bouchafa a plaidé pour «l’unité territoriale et la cohésion sociale de l’Algérie» et pour une «une solution politique, consensuelle, pacifique et démocratique de la crise». Pour lui, l’Algérie traverse une conjoncture cruciale et se trouve «à la croisée des chemins». Dressant un tableau noir de la situation socio-économique, il estime que la crise ne fait que s’exacerber avec la précarité, la baisse du pouvoir d’achat, l’inflation, la paupérisation de larges couches de la société, les fléaux sociaux, «dans un environnement régional et international complexe et périlleux». 

Dans son analyse, Bouchafa affirme que l’effondrement des prix du pétrole et de la valeur du dinar «ont dévoilé à la fois l’incapacité du pouvoir à gérer les affaires de l’Etat et l’échec de toutes les politiques adoptées depuis l’indépendance». Il qualifiera la loi de finances actuelle d’«antinationale» et d’«antisociale». 

S’en prenant au gouvernement, le responsable du FFS enchaînera : «Nous avons entendu parler d’un nouveau modèle économique. Où est ce modèle ?»  s’est-il demandé. «Quelles sont ses caractéristiques ? Pour l’instant, nous n’avons vu que des mesures antinationales et impopulaires imposées de force aux Algériennes et aux Algériens et à leur insu (…) avec la complicité de ceux qui pratiquent le diktat de la majorité au Parlement», a-t-il accusé, avant d’ajouter : «Au FFS, nous refuserons ces choix de toutes nos forces», tout en s’opposant à la politique d’austérité élaborée, selon ses termes, das des «circonstances occultes». 

Toujours sur la question sociale, le premier secrétaire du FFS considère que l’ébullition que connaît le front social aujourd’hui est «la preuve éclatante de la gestion unilatérale et autoritaire des affaires publiques et l’absence de la culture de dialogue au sein du pouvoir dont le seul souci est de garantir la pérennité du système». Il accusera le pouvoir en place de s’enfoncer face à la crise dans «sa politique de fuite en avant, tout en intensifiant ses campagnes de diversion systématique». «Ce système, dira-t-il encore, a créé une accumulation de crises, d’échecs et d’impasses qui constituent une menace pour la pérennité de l’Etat national». 

Abdelmalek Bouchafa est revenu sur la principale revendication de son parti pour la construction d’un consensus national : «Depuis des années, nous disons au pouvoir : n’ayez pas peur de votre peuple, allez vers la construction d’un consensus national pour une sortie démocratique, pacifique et organisée de la crise !» Et de conclure : «Le régime répressif disparaîtra immanquablement, la naissance d’une IIe République adviendra fatalement par l’instauration de la démocratie qui en est la condition sine qua non.» 

R. Mahmoudi

Comment (4)

    Anonymous
    13 novembre 2016 - 17 h 09 min

    Incapable d’imaginer des
    Incapable d’imaginer des solutions politiques aux multiples crises qui s’aggravent de jour en jour, le pouvoir se réfugie de nouveau dans le silence et au mieux, veut accréditer l’idée que l’impasse est avant tout économique. Aucune dictature au monde n’a réussi à développer un pays. Celle qui s’est imposée à l’Algérie depuis l’indépendance a légué un lourd héritage de misère sociale et morale dont l’intégrisme est le produit. Les grosses rentrées de pétro – dollars n’ont pu être de toute évidence une chance de développement. Le peuple algérien a assisté aux gaspillages des ressources nationales voire à leur dilapidation. La relance économique passe par une relance du pays tout entier.
    Qui ne voit que le pays est en panne, non pas d’un leader mais d’un projet politique, économique et social tourné vers les besoins des populations et susceptible de les mettre au travail ? Jusqu’à quand notre peuple fera-t-il les frais des luttes d’appareils qui se déroulent au sommet d’un Etat qui a fini par lui devenir étranger ?
    Le front social est en ébullition. Le mécontentement est généralisé et gagne de plus en plus de terrain. Le FFS souligne l’urgence d’un dialogue social réel avec tous les acteurs sociaux et économiques représentatifs.
    Le FFS estime que la réponse aux questions économiques et sociales est avant tout d’ordre politique. La question politique est au cœur de la problématique économique et sociale et trouve sa solution dans la reconstruction d’un consensus national.

    lhadi
    13 novembre 2016 - 11 h 50 min

    L’’opposition algérienne mi
    L’’opposition algérienne mi-libre et mi-esclave vis-à-vis du pouvoir nourricier, ne peut entreprendre un effort décisif pour se transformer en véritable organisation de masse.

    Pourquoi ?

    Parce que, d’une part, elle n’a aucune doctrine qui soutiendrait tout changement politique, économique, social et culturel.

    Et d’autre part, elle manque d’enseignement politique pour se poser les questions préalables telles que : « le monde dans lequel nous vivons », « comment sommes nous gouvernés » et « la nécessité du changement ».

    Je ne peux que m’interroger sur le fondement philosophique et pratique de cet enfant naturel d’un système éculé, fonctionnant hors des clous de la légalité et maintenu par des méthodes stupides et suicidaires. 

    C’est à travers analyses et réflexions que la question de la stratégie la plus idoine à adopter se pose mais faut-il comprendre « la dynamique du bourreau », « le vécu de la victime » ainsi que « le traitement thérapeutique proposé ».

    Au jour d’aujourd’hui, le mal est beaucoup plus profond.

    Et, peu nombreux sont les citoyens qui en ont conscience, tout comme, malheureusement, si peu d’hommes politiques.

    Les citoyens algériens éclairés exigent la mise sur pied de nouvelles formes de lutte politique, seules à même de préparer les masses à adhérer à ce mouvement représentant les grandes idées de liberté, d’équité et de démocratie dans cette société qui déshonore les vertus.

    Un mouvement qui réunit les espoirs et les rêves du peuple. 

    Un mouvement qui éveillera les consciences et ne se détournera pas de la seule tache qui mérite l’adhésion de la nation.

    Un mouvement qui s’adresse directement aux hommes et aux femmes de bonne volonté, épris de liberté, de paix et de progrès socio-économique viable afin d’œuvrer pour l’architecture d’un Etat fort, d’une république solide et d’une Algérie moderne et conquérante.

    Son but : devenir le Velarium de la nation Algérienne afin que le projet d’avenir proposé pour le pays puisse nous préparer aux grands défis qui nous assaillent. 

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      MELLO
      13 novembre 2016 - 17 h 03 min

      Le potentat règne. Il n’avait
      Le potentat règne. Il n’avait pas besoin de constitution pour régner, mais pour donner un semblant de l’égalité à son pouvoir, à effet de couvrir et d’accentuer la répression contre la résistance populaire et contre ses cadres. La situation d’aujourd’hui est en effet, très largement l’expression des crises vécues notamment autour du congrès du parti du peuple algérien en février 1947, des congrès “ centralistes et messalistes ” en 1953 et du congrès de la Soummam en août 1956. On y retrouve des similitudes frappantes avec la crise actuelle : Des luttes de clans et d’appareils féroces, la même poussée des masses populaires mobilisées pour la reconquête de leur dignité. Des structures dépassées, des dirigeants remis en cause, des conflits de “ légitimité historique ” voire préhistorique.
      Ainsi l’on retrouve toujours les luttes de pouvoir personnelles et des groupes – cette constante sociologique qui fait bégayer l’Histoire. A chacune de ces impasses deux options s’offraient pour remettre sur les rails la dynamique sociale. Ou bien l’enlisement consensuel, on s’unit, on est frères, on recommence, on se partage le pouvoir. Et cela donne l’alternance clanique. Cautère sur jambes de bois. L’homme malade est condamné de ce fait à tourner en rangs, à perdre son énergie et sa substance. Ou bien une ouverture véritable vers le peuple locomotive de l’Histoire, une initiative de rupture qui redonne confiance et espoir à toutes les forces sociales du pays. Et c’est l’alternative populaire. C’est aujourd’hui l’alternative démocratique.

    TKOUT
    13 novembre 2016 - 10 h 41 min

    CA C EST U N PARTI LES AUTRES
    CA C EST U N PARTI LES AUTRES FLN RND HAMAS DE LA POURRITURE ET DES GANGS DE VOLEURS ET DE TRUANDS .LES EXEMPLES NE MANQUENT PAS/ TLIBA TOUT ANNABA GAID SALAH FERRAILLE RUSSE LES BOUTEFLIKA PILLEURS EN GRANDE MASSE PETROLE ZAKKAT SALAIRES MEME A 83 ANS OULD ABBES VIEILLARD SENILE

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