Le Brent à plus de 56 dollars après l’accord Opep–non-Opep
Les cours du pétrole ont enregistré lundi un net redressement après que les pays producteurs non-Opep se sont joints à l’accord de l’Opep sur la réduction de la production mondiale. En milieu de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 56,54 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,21 dollars par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier gagnait 2,25 dollars à 53,75 dollars. Durant les échanges asiatiques, dimanche soir, les cours de l’or noir ont décollé à leur plus haut en 18 mois, le baril de Brent atteignant 57,89 dollars et celui de WTI 54,51 dollars.
Alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait annoncé que ses membres réduiraient leur production de 1,2 million de barils par jour, l’organisation est parvenue samedi à convaincre 11 producteurs hors-Opep de se joindre à cet effort de réduction des extractions, à hauteur de 558 000 barils par jour. Les producteurs acceptent de contribuer à l’accord pour permettre aux marchés de se rééquilibrer, alors que la surabondance de l’offre pèse sur les cours. La Russie sera le plus important de ces contributeurs. Elle avait déjà annoncé, il y a une semaine, qu’elle abaisserait sa production quotidienne de 300 000 barils. Les autres pays devant participer à l’effort seront le Mexique, le Kazakhstan, la Malaisie, Oman, l’Azerbaïdjan, Bahreïn, la Guinée Equatoriale, le Soudan du Sud, le Soudan et Bruneï.
Alnaft chargée de mettre en œuvre la réduction de la production
L’Agence de régulation des hydrocarbures (Alnaft) a été chargée par le ministère de l’Energie d’appliquer la décision de réduction de la production pétrolière du pays dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord d’Alger de limitation de la production Opep, apprend-on auprès de ce ministère. «Par instruction du 11 décembre 2016, le ministre de l’Energie a instruit l’Agence de régulation des hydrocarbures (Alnaft) de faire procéder par les contractants de gisements d’hydrocarbures liquides à une réduction totale de leur production d’hydrocarbures liquides de 50 000 barils par jour à répartir équitablement entre tous les contractants, et ce, à compter du 1er janvier 2017 pour une première période de 6 mois. Cette période pourrait être reconductible», indique lundi le ministère de l’Energie.
Pour rappel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait décidé, le 30 novembre dernier à Vienne, de réduire sa production de pétrole d’environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à 32,5 mbj à partir du 1er janvier 2017, en approbation de la proposition algérienne pour mettre en œuvre l’accord d’Alger. Samedi dernier à Vienne, onze pays producteurs non membres de l’Opep se sont également engagés, lors d’une réunion avec les membres de cette organisation, à réduire leur production d’environ 558 000 barils/jour à compter du 1er janvier 2017. L’Opep et les onze producteurs non membres ont ainsi conclu un accord, le premier du genre depuis une quinzaine d’années, pour agir ensemble en réduisant leur production d’un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017. Les onze pays hors-Opep qui se sont engagés à cette décision sont l’Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée Equatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud-Soudan.
Un comité ministériel de suivi de l’accord du 30 novembre se dotera bientôt d’un mode de fonctionnement et de mécanismes pour suivre la mise en œuvre de l’accord. Composé de représentants de l’Algérie, du Koweït et du Venezuela et de deux représentants de pays non-Opep (Russie et Oman), ce comité se réunira dans les jours à venir pour finaliser les modalités de son fonctionnement.
R. E.
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