Baisse de plus de 25% de la facture de lait sur 10 mois

La facture d’importation de lait a reculé à 798,6 millions de dollars (usd) sur les dix premiers mois de 2016, contre 1,07 milliard usd à la même période de 2015, soit une baisse de 25,45%, a appris l’APS auprès des Douanes algériennes. De janvier à octobre, les quantités importées de ce produit (lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières utilisées comme intrants) ont également reculé pour s’établir à 324 206 tonnes, contre 364 531 tonnes, soit une réduction de près de 11,06% entre les deux périodes de comparaison, indique le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Cette réduction de la facture d’importation s’explique non seulement par le recul des quantités importées, mais aussi par la chute des prix à l’importation par l’Algérie de cette denrée alimentaire.

Durant les huit premiers mois de 2016, le prix moyen à l’importation par l’Algérie des poudres de lait s’est établi 2 302 usd/t, contre 2 921 usd/t sur la même période de 2015, en baisse de plus de 21%. Même tendance baissière pour les matières grasses de lait, dont le prix moyen à l’importation s’est réduit à 3 786 usd/t, contre 4 011 usd/t (-5,6%). En 2015, la facture d’importation du lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières avait déjà reculé à 1,04 milliard de dollars (372 252 tonnes), contre 1,91 milliard usd en 2014 (395 898 tonnes).

Afin de réduire les importations de ce produit subventionné et de promouvoir la filière lait, des mesures avaient été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l’investissement, avec l’objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à l’horizon 2019. Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), se répartissant entre 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l’Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant.

En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l’accès à l’aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d’approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). D’autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d’asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s’agit notamment de l’accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d’investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages).

Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l’élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes. Il s’agit aussi d’encourager l’utilisation du crédit de campagne Rfig pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l’exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les hauts plateaux et le Sud.

Comment (3)

    La Cigale
    19 décembre 2016 - 16 h 37 min

    La baisse aurait du être à
    La baisse aurait du être à 100% depuis toujours.

    Djamel BELAID
    19 décembre 2016 - 16 h 32 min

    Certains résultats de la
    Certains résultats de la recherche agronomique algérienne ne sont pas transmis aux exploitations agricoles. C’est le cas avec l’utilisation de compléments alimentaires azotés autorisés. On améliore la richesse en azote des fourrages.
    LA TECHNIQUE: 1-Avec l’enrubannage on peut apporter de l’urée (engrais azoté) dans la mangeoire des animaux. Même chose avec l’orge (20 grammes d’urée pour 500 grammes d’orge). 2- On peut traiter la paille avec de l’eau dans laquelle on aura dilué de l’urée (mettre ensuite la paille sous une bâche plastique durant 3-4 semaines).
    L’ORGANISATION: 1-Les associations d’éleveurs et coopératives d’éleveurs doivent être encouragées (elles peuvent permettre d’aller vers la transformation d’une partie du lait en fromage et ainsi assurer de meilleures marges aux éleveurs). 2- Quelques postes budgétaires devraient être attribués aux associations les plus sérieuses (avec possibilité de choix de recrutement et de licenciement des techniciens). 3-Les laiteries devraient avoir OBLIGATION d’assurer un suivi technique des éleveurs. Djamel BELAID. Ingénieur Agronome.

    TheBraiN
    19 décembre 2016 - 14 h 38 min

    Le lait est abordé comme un
    Le lait est abordé comme un problème de paix sociale alors qu’il devrait être abordé comme un problème sanitaire !
    Les mesures gouvernementales sont appréciables , il faut le reconnaître, mais insuffisantes devant l’absence d’une véritable vision stratégique visant à assurer à l’enfant Algérien son demi-mitre de lait quotidien !
    Je parle de lait respectant toutes les normes requises pas du lait à 25 DA bien entendu !

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