Prolongation des vacances d’hiver : une décision «non étudiée» pour les syndicats et «courageuse» pour les parents d’élèves

Les avis des partenaires sociaux étaient mitigés au sujet de la décision annoncée mardi par le ministère de l’Education nationale relative à la prolongation des vacances d’hiver de 10 jours à 18 jours, les syndicats l’ayant qualifiée de décision «non étudiée», alors que pour les associations de parents d’élèves, il s’agit d’une décision «courageuse et sage ».

Pour le secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, la prolongation des vacances d’hiver est une décision «non étudiée», car «les enseignants et les syndicats du secteur n’ont pas été consultés». Contacté par l’APS, Meziane Meriane a précisé que la satisfaction des exigences des élèves «menace la rigueur qui doit caractériser l’école algérienne», estimant qu’«en renonçant en si peu de temps à deux de ses décisions, à savoir celle relative au calendrier du baccalauréat et celle afférente à la durée des vacances d’hiver, le ministère de tutelle risque d’encourager les élèves à exiger de nouveau que le seuil de cours soit fixé». Pour le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, le ministère de l’Education, par de telles décisions, «satisfait les élèves au détriment de l’aspect pédagogique». Les élèves risquent d’exiger le retour au seuil des cours, qui a été tranché il y a deux ans, a-t-il dit. Il a, en outre, appelé la tutelle à «assumer ses décisions unilatérales qui dénotent de la consécration de la médiocrité à l’école», ajoutant à ce propos que «nous sommes très loin d’un enseignement de qualité».

Par ailleurs, le président de l’Association nationale des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a qualifié la décision du ministère de l’Education nationale de «courageuse et sage», indiquant que la prolongation des vacances est «une occasion pour mettre un terme aux protestations que connaissent certains établissements éducatifs, dont le but est d’inciter les élèves à sortir dans la rue», a-t-il martelé. Toutefois, selon le même interlocuteur, par cette décision, «le ministère a raté l’occasion de rattraper les cours perdus de ce trimestre en raison des protestations et des jours fériés religieux et nationaux estimés à 20 jours, dont 10 jours perdus en raison des protestations de l’Intersyndicale». La présidente de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, Dalila Khiar, a, quant à elle, qualifié la décision de «sage», soulignant l’existence de «parties qui visent à créer l’anarchie et la violence en milieu scolaire». Cette décision, ajoute la même interlocutrice, «est une occasion pour protéger les élèves contre ce danger, étant donné que certains établissements ont été la cible ces derniers temps d’actes de sabotage perpétrés par certains délinquants, en plus de l’incident tragique qui a coûté la vie à un lycéen dans la commune de Dar El Beida, à Alger». A ce propos, le ministère prévoit tout au long de la période des vacances une campagne de sensibilisation axée autour de la lutte contre la violence en milieu scolaire, a indiqué Mme Dalila Khiar.

Comment (2)

    un citoyen lambda
    20 décembre 2016 - 23 h 13 min

    madame BENGHERBIT commence à
    madame BENGHERBIT commence à rentrer dans les rangs.FINIE LA DAME DE FER welcome La DAME EN PATE A MODELER. Se laisser imposer un programme des examens et des vacances socolaires ouvre à laporte à toute les revendication.La prochaine sera l’exigence d’un rachat au Bac avec une notre de 5/20.

    Mdigouti
    20 décembre 2016 - 21 h 17 min

    Est ce que les ministres sont
    Est ce que les ministres sont conscient du tort qu’ils font au pays et a son peuple par leurs décisions irréfléchis qu’ils prennent unilatéralement et qu’ils renient aussitôt après ?
    En principe,un ou une ministre qui a failli doit avoir au moins l’honneur de présenter sa démission.
    C’est la crédibilité de tout l’ETAT et de ses INSTITUTIONS qui est en jeu,et non pas celui du pouvoir,parce que le pouvoir appartient a de simples mortels,mais l’ETAT appartient a l’histoire de la NATION pour laquelle ses meilleurs enfants se sont sacrifié..
    On n’a pas fait la révolution pour que le,par exemple,le ministre de la sante fasse la promotion d’un charlatan ou qu’une ministre décide de la durée des vacance puis se rétracte.

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