LPL : 70% de bénéficiaires n’auraient pas payé leurs loyers

Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. New Press

Près de 70% des bénéficiaires de logements publics locatifs (LPL), gérés par les Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), ne se sont pas acquittés de leurs loyers en 2016, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. M. Tebboune, qui réunissait les directeurs des OPGI de l’ensemble du territoire national, a déploré «le non-paiement par des bénéficiaires de logements publics locatifs de leurs loyers qui ne dépasse guère les 1 200 dinars par mois», rappelant «les efforts colossaux déployés pour assurer aux citoyens des logements décents».

Le grand nombre de loyers impayés a mis en difficulté de nombreuses OPGI, à telle enseigne que certains n’arrivent pas à payer les salaires de leurs employés, a précisé le ministre. Le montant total des loyers impayés dus aux OPGI s’élève à quelque 31 milliards de dinars. Pour le ministre, «le non-paiement du loyer est injustifié dans la mesure où le montant exigé est très symbolique», a-t-il dit. «Cette situation ne peut plus durer, car les moyens financiers ont diminué», a affirmé M. Tebboune.

Le ministre a annoncé lors de la réunion la mise en place d’un groupe de travail comprenant des directeurs d’OPGI de différentes wilayas pour tenter de trouver des solutions à ce problème. Les propositions du groupe de travail seront soumises au gouvernement fin janvier 2017 afin que les mesures appropriées soient prises. En parallèle, les OPGI lanceront des campagnes de sensibilisation pour inciter les locataires à s’acquitter de leurs loyers dans les plus brefs délais, faute de quoi des mises en demeure leur seront envoyées par un huissier de justice.

M. Tebboune a appelé l’ensemble des citoyens ayant bénéficié de logements publics locatifs à «faire preuve de civisme» et à prendre contact avec les OPGI, et ce, en vue de trouver une formule pour s’acquitter des loyers impayés. Il est à noter à ce propos que ces créances peuvent être versées par tranches, suivant un échéancier convenu par les deux parties, selon le ministre. En outre, l’acquisition du logement est possible, en vertu du décret exécutif promulgué récemment par le gouvernement et qui autorise les OPGI à transférer le droit de bail aux non-bénéficiaires initiaux, à savoir les proches du bénéficiaire initial, sa belle-famille ou bien les tierces personnes ayant acquis illégalement le logement. Il est prévu que ce décret relance la vente des logements publics locatifs distribués avant 2004 et qui connaît un engouement timide depuis son lancement en mai 2013.

Il est à rappeler que le transfert du droit de bail prendra fin le 31 décembre 2017 pour les occupants des logements publics locatifs mis en exploitation avant l’année 2004. Passé ce délai, les occupants des logements ne pourront pas se prévaloir de tout transfert et en seront expulsés d’office, lit-on dans le décret.

Par ailleurs, et pour ce qui est de l’opération de choix des sites de logements au profit des souscripteurs AADL2 et qui se sont inscrits en 2013, le chargé de la communication au ministère de l’Habitat, Ahmed Madani, a affirmé que le site électronique lancé à cet effet demeure accessible jusqu’à ce que son objectif soit atteint, sans toutefois accorder un délai fixe. L’opération, précise le ministre, se poursuivra jusqu’à l’enregistrement du dernier souscripteur concerné par le choix du site. A ce titre, le ministre a démenti les informations faisant état d’une imminente fermeture du site électronique.

R. N.

Comment (10)

    Anonym
    30 décembre 2016 - 16 h 13 min

    Ils font tout pour obtenir un
    Ils font tout pour obtenir un logement,ils choisissent les grandes villes,vivent dans des baraques, plusieurs dossiers sous multiples noms ,tout le temps devant les portes des APC et daïra,ya messieurs les ministres vous êtes un peu responsables de ce qui ce passe fel bled,je ne suis pas un régionaliste , chaque Algérien à droit de vivre ou il veut, c’est son pays,wallah bezzef,non seulement ils payent rien,Ils ne savent pas vivre dans une ville,la saleté,les odeurs,le bruit,des enfants méchants,la drogue ,la prostitution ect,un logement social doit être suivi d’un contrat et des conditions,celui qui ne respect pas le règlement , dehors.

    Anonymous
    30 décembre 2016 - 16 h 05 min

    C’est le fruit de la
    C’est le fruit de la politique qui consiste à acheter la paix sociale à tout prix pour pouvoir faire des trafics à coup de milliards en toute tranquillité…C’est le retour du boomerang.

    Ceci dit les élections de 2017 (…) me fait dire que les mauvais payeurs ont encore de beaux jours devant eux…

    Rastignac
    30 décembre 2016 - 12 h 46 min

    1500DA le loyer? Tmeskhir !
    1500DA le loyer? Tmeskhir ! J’en ai le souffle coupé! Le prix d’un F3 pour le les non-éligibles au logement social est de 20.000DA. Mais qui sont les 30% qui paient?

    anonyme
    30 décembre 2016 - 9 h 36 min

    La faillite de l’État est
    La faillite de l’État est pour très bientôt!
    C’est très triste ! DRAMATIQUE!
    L’État cède du terrain tous les jours face des voyous!

    anonyme
    30 décembre 2016 - 8 h 09 min

    L’État doit les expulser si
    L’État doit les expulser si les loyers ne sont pas …
    L’ÉTAT ne doit pas fermer l’œil sur ce phénomène, c’est incroyable!
    ET QUOI ENCORE???
    ARRÊTER L’ASSISTANAT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    mhd bouira
    29 décembre 2016 - 20 h 18 min

    Et après les citoyens se
    Et après les citoyens se plaignent de ne pas être entendu?

    anonyme
    29 décembre 2016 - 17 h 42 min

    c’est juste honteux! ce qui
    c’est juste honteux! ce qui me sidère c’est que les opgi n’aient pas réagi avant… c’est sur que si une poignée de locataires ne paient pas ça passe encore on peut y remédier en mettant les mauvais payeurs dehors, mais si 70% ne paient pas c’est parce que des gens n’ont pas payé et les autres ont fait pareil parce qu’il n’y a pas eu de réaction des opgi, donc pourquoi payer? il faut faire en sorte que les opgi fassent leur travail sinon je ne vois pas à quoi servent ces structures , c’est un grave manquement à leur role de perception !

    Thidhet
    29 décembre 2016 - 16 h 35 min

    Ça aussi est un danger pour
    Ça aussi est un danger pour la sécurité du pays. Sans oublier bien sûr la grande corruption qui, elle, appartient au registre de la grande criminalité. Il est temps que nous, algériens, comprenions que l’honneur et le bonheur c’est aussi de payer ses dettes et ses factures.

    Mohamed El Maadi
    29 décembre 2016 - 16 h 25 min

    Que faire avec un peuple
    Que faire avec un peuple comme celui ci ?
    On n’arrivera jamais a develloper le pays avec cette mentalité de rapine et de j’enfoutiste.

      ferial
      30 décembre 2016 - 18 h 19 min

      C’est clair, ces gens n’ont
      C’est clair, ces gens n’ont aucune conscience et aucun sens de l’intérêt général.

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