Les partis et les législatives : Jil Jadid boycotte, Talaie El Houriyet encore indécis (VII)

Indécis, Benflis semble beaucoup plus proche de la position de boycott. D. R.

De tous les partis politiques, Jil Jadid et Talaie El Houriyet semblent se distinguer par leur position quant aux prochaines élections législatives. Le premier plus que le deuxième, car le parti Talaie El Houriyet n’a pas rendu encore son «verdict» final, résultant des consultations lancées au niveau de la base militante. Jil Jadid a décidé depuis des mois du boycott de ces joutes électorales pour une multitude de raisons, dont l’absence de la moindre garantie du respect du choix des électeurs.

Talaie El Houriyet, de l’ancien chef du gouvernement Ali Benflis, devra faire connaître sa décision définitive le 7 janvier, à l’issue de la session du comité central de ce nouveau parti de l’opposition. Bien qu’encore indécis, le parti de Benflis semble, de par ses critiques très vives et son analyse de la situation politique inquiétante, beaucoup plus proche de la position de boycott de Jil Jadid que de celle de la participation. Pourtant, rien n’indiquait que ces deux partis allaient se retrouver sur la même voie politique à la veille des législatives.

Jil Jadid était à la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) qui a boycotté la présidentielle de 2014 et à laquelle Ali Benflis, alors sans parti politique, mais soutenu par un regroupement de formations en herbe, a pris part. Jil Jadid a quitté la CLTD pour exprimer son désaccord avec l’option de participation prise par ses autres membres.

Le parti de Benflis oscille entre la poursuite de la ligne dure, qui consiste à rejeter la légitimité des institutions issues de «la fraude», et la capitalisation de l’adhésion populaire affichée lors de la présidentielle de 2014 en réussissant à obtenir plus d’un million de voix malgré «les irrégularités et le trucage des urnes». Le choix est encore plus difficile à faire quand des formations ayant soutenu Ali Benflis à la dernière présidentielle décident de participer aux prochaines législatives.

Lors de sa dernière sortie médiatique, Ali Benflis avait laissé entendre que son parti n’ira pas aux prochaines échéances électorales et qu’il rejoindrait le «camp» des boycotteurs qui ne sont d’ailleurs pas nombreux. Il avait vivement critiqué le déroulement des élections qui ne laissent nullement le choix au peuple. Auteur du livre blanc sur la fraude électorale du 17 avril 2014, Ali Benflis dit ne pas se faire d’illusion sur les conditions dans lesquelles vont se dérouler les prochaines élections. «Face à la gravité de cette crise, les élections à venir ne font pas le poids. Elles peuvent occuper ou distraire ceux qui veulent bien leur accorder une importance. Elles peuvent donner l’illusion d’une routine ou d’une normalité pseudo-démocratique», avait-il affirmé en octobre dernier.

Autres propos de Benflis qui sonnent comme une déclaration de boycott : «Je crois que la messe est dite et que les jeux sont faits. Le système politique en place répète ses mauvais choix et poursuit sa fuite en avant. Il sait pertinemment que la fin de la tricherie politique et de la fraude électorale signifierait du même coup sa propre fin. La tricherie politique et la fraude électorale sont vitales pour sa survie et il ne le sait que trop bien qu’il ne peut y renoncer.»

Le parti de Benflis ne considère pas les législatives prochaines comme une urgence. Pour cette formation, l’urgence c’est d’assurer une transition pour un retour à la légitimité des urnes. Mais Talaie El Houriyet refuse de parler de boycott avant la décision de son comité central. Le choix du boycott, comme celui de la participation, aura des conséquences sur l’avenir du parti. Car la formation de Benflis est traversée par deux courants. Le premier est opposé à la politique de la chaise vide et plaide pour la participation même à des élections entachées de fraude. Le second courant ne reconnaît pas la légitimité des dirigeants actuels et milite pour un changement radical à travers une opposition forte. Concilier entre les deux s’avère une tâche difficile. D’où le recours à la base militante pour trancher la question de la participation.

Hani Abdi

Comment (14)

    anti-khafafich
    1 janvier 2017 - 22 h 35 min

    j’ai l’impression que les
    j’ai l’impression que les partis « d’opposition » n’ont qu’un seul programme ces derniers jours : le boycott !!!

    theXf8HG9P
    1 janvier 2017 - 19 h 36 min

    aw tozzzz….Ces pseudo
    (…)….Ces pseudo partis sont des coquilles vides, qui n’ont aucune représentation ou activité politiques à l’échelle national, ils n’existent que par des communiqués. Ils comptent boycotter les législatives alors qu’ils n’ont même les moyens ou un programme pour se présenter.

    BabElOuedAchouhadas
    1 janvier 2017 - 14 h 15 min

    Je pense que Benflis a peur
    Je pense que Benflis a peur de descendre de son nuage pour aller aux urnes et comprendre ainsi qu’il ne pèse rien du tout auprès de l’opinion nationale sachant qu’il est un pur produit du système véreux sans parler des nombreuses casseroles qu’il traîne derrière lui et que son programme se résume exclusivement a de la « haine » contre ses anciens Maitres qui l’ont jeté comme un mal propre tout comme l’autre voyou de Saidani

    Anonymous
    1 janvier 2017 - 14 h 09 min

    La politique est une vocation
    La politique est une vocation ,il faut avoir de l’abnégation ce que mr benflis n’en a pas . Le mieux serait qu’il continue à faire des affaires( hôtel , location de ville …) , c’est son droit mais qu’il ne joue pas au sauveur.

    5iéme
    1 janvier 2017 - 10 h 11 min

    jatek al amana ya si flen ???
    jatek al amana ya si flen ??? hahahahahahah ( tout le monde a vu ça sur youtube !!!) ammar’rassek
    l’écrasante majorité fonctionnement avec la corruption , l’argent sale , ce gus est trés loin de faire exception , rien que pour ça et pour la stabilité du pays je voterais pour un 5iéme mandat !

    Djamel.maraval
    1 janvier 2017 - 9 h 58 min

    C’EST normal qu’ils ne se
    C’EST normal qu’ils ne se présenteraient pas ,ils n’ont rien comme popularité à par un cartable et une chaise dans un café maure

    Anonym
    31 décembre 2016 - 23 h 01 min

    Wallah je ne vois aucun homme
    Wallah je ne vois aucun homme capable de changer les choses, ils font de la politique du bla bla,houwa machi mlih,Ana lemkheir,mais si on regarde bien les hommes qui ont dirigé notre pays ils sont presque tous les mêmes,1965 -1990 une équipe qui tourné en rond,1999- 2016 une autre équipe qui tout en rond, presque les mêmes hommes,les partis politiques,maykanouche, c’est bien dommage qu’il n’ya pas la relève, dès hommes avec un nouveau sang.

    MELLO
    31 décembre 2016 - 22 h 54 min

    Ali Benflis, se lance dans
    Ali Benflis, se lance dans les affaires après avoir raté son aventure politique. L’homme qui avait défié Abdelaziz Bouteflika à deux reprises a consenti à un important investissement pour construire, avec d’autres associés, un prestigieux hôtel à Batna, sa ville natale. L’ancien chef du FLN qui a fondé une formation politique pour s’opposer à Bouteflika et ses alliés aurait freiné ses ambitions politiques en attendant de voir clair dans la situation du pays. Rien de tel que de diversifier ses investissements, notamment en cette période de disette financière que traverse l’Algérie. Entre les affaires et la politique, difficile de choisir, sauf si politique rime avec les affaires.

    Talafsa
    31 décembre 2016 - 22 h 23 min

    JIL El jadid est pire que le
    JIL El jadid est pire que le parti inique. Il croit imposer aux militants des autres partis son diktat de ne pas participer aux élections. La CLTD est une coordination pour les libertés et la transition démocratique.
    Que fait JIL EL JADID de ces libertés, libertés des militants des autres partis à décider de voter ou pas ? Doit-on croire que le JIL JADID se limite à Sofiane JILALI et à son exécutif pour vouloir dicter ses exigences aux autres partis ?
    Sofiane Jilali et son staff en le vent en poupe sur les plateaux TV e s’en prenant aux partis de l’opposition qui ont décidé de contrer le pouvoir en allant aux élections !

      Anonymous
      1 janvier 2017 - 8 h 30 min

      talafsa;23h23;vous croyez aux
      talafsa;23h23;vous croyez aux père noel et le charlatan de ghelizane;;etes-vous vraiment naif ou vous etes un doctriné de la FLN-RND;bonne continuation

    Anonymous
    31 décembre 2016 - 17 h 50 min

    Ces 2 partis ne représentent
    Ces 2 partis ne représentent rien ,alors présents ou absents n’a aucune importance par contre le trésor public les remercie (encore des économies en vue).

      ex-WATANI
      31 décembre 2016 - 18 h 07 min

      le trésor du régime est pillé
      le trésor du régime est pillé par vos amis;depuis que vous amis ont pris le pouvoir; il n’existe plus le trésor public;c’est devenu le trésor de la famille royale d’ouajda;pas étonnant que ce pays reste parmi les derniers ou monde malgré ses richèsses

    Anonymous
    31 décembre 2016 - 17 h 42 min

    a mon avis il faut boycotté
    a mon avis il faut boycotté les prochaines élection législative;on a pas beaucoup le choix;tant que les urnes magique inventée par la FLN-RND-PT existent;il n’aura jamais des vraies élections juste et transparent;alors boycotté et dire non aux cadeaux promis pour le FLN-RND-PT et ne pas rabaisser la tète devant l’histoire et mourir debout comme dit la tradition algérienne;ou accepter de participé a cette mascarade et magouille et de se mèttre a quatre pattes et d y ignoré l’histoire;ce qui recherche ce régime c’est la légitimité et la validation de ce scrutin devant l’opinion international ni moins,ni plus; le reste il s’en fou comme d’habitude;cause toujours tu m’intéresse;si quelqu’un met en doute l’existence des urnes magique qui se transforment par apport aux voeux du régime:qu’il demande d’assisté ou participé aux dépouillement votez veut dire cautionné la triche et le bourrage des urnes

      Rien-ne-va-plus
      31 décembre 2016 - 18 h 27 min

      Existent-t-ils réellement des
      Existent-t-ils réellement des partis d’oppositions? A chacun sa tasse de thé! Chacun fait durer à sa guise le plaisir du suspens ; participe ou participe pas , entonnant le ding-dong de leur cloche habituelle etc…Comme s’ils vont réussir à changer quelques chose dans un hémicycle où le vote est bien gardé dans des  » boites de conserve » congelés et bien protégés par les futurs partis majoritaires acquis au gouvernement .
      A l’approche du scrutin, ils vous trouveront toutes les excuses « valables » du monde démocratique à la tiers-monde pour justifier leur participation « stérile » aux élections législatives. Celui qui pratiquera la politique de la chaise regrettera de n’avoir pas su comment obtenir sa part du gâteau. L’intérêt général n’est-il pas toujours le dernier souci des députés des pays arriérés. Donc ceux qui prétendent être des démocrates, d’un côté et ceux prétendent être des islamistes soucieux de leur devoir législatif sacré, leur dénominateur commun est on ne peut plus clair.

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