Kamel Daoud pleure la défaite de Daech en Syrie et crache sur l’Algérie

Kamel Daoud (à droite) clone de l’ultra sioniste Alain Finkielkraut. D. R.

Le magazine Le Point vient de publier une tribune où l’écrivain algérien Kamel Daoud pleure la défaite de Daech en Syrie dans un texte d’une poisseuse hypocrisie, par lequel il tente d’absoudre la barbarie terroriste en se lamentant sur le maintien du «dictateur Bachar Al-Assad». Au lendemain de la libération d’Alep, les mauvais perdants sur l’échiquier syrien, qui n’ont accepté ni la déroute de Daech ni la fin imminente de l’effusion de sang, ruminent leur échec. Les titres de leurs médias ternissent l’événement heureux par des «Poutine impose un cessez-le-feu aux Américains» et les «rebelles» d’hier deviennent des «insurgés en fuite» puis des «évacués». Amertume.

Dans cette vilaine bataille de la terminologie, Kamel Daoud, auteur désormais célèbre et chroniqueur polémiste, a choisi son camp. Auprès de ceux qui lui ont accordé la notoriété et des prix littéraires prestigieux après qu’il leur a docilement confié son âme. Intitulée «Bachar, ma vie, son œuvre», la chronique du journaliste algérien, clone de l’ultra sioniste Alain Finkielkraut, offre aux lecteurs une pitoyable leçon de morale égocentrique et à deux vitesses. En plus de confirmer sa manie de cracher gratuitement sur son pays : «L’effet Bachar est désormais dévastateur sur la demande de démocratie, les vies, les libertés, au sud comme au nord. En Algérie, on vient de chasser, par rafles, 1 500 Subsahariens, la veille exactement d’une messe guindée, le Forum africain de l’investissement. Les rafles ont ravivé les racismes, décomplexé les discours de haine (le président de l’instance officielle des droits de l’Homme parlera de MST, sida et mendicité) sans que cela gêne personne.» Les lecteurs seront bien malins de trouver le rapport entre le début de sa phrase et les commentaires sur l’Algérie.

A l’école, le plus indulgent des professeurs aurait signifié à notre génie de la plume qu’il est hors sujet et que la base d’un raisonnement consiste à poser des relations logiques entre les propositions que l’on énonce. Que nenni, Kamel Daoud, lauréat du Goncourt du premier roman, est dispensé de tout devoir de cohérence, comme on pardonne aux vieillards et aux invalides de ne pas rejoindre le front en temps de guerre !

Sauf que ceux qui n’ont pas été au combat ne peuvent raconter le feu des canons, les bombardements, la douleur, la mort, les larmes que selon le témoignage des survivants. Sinon, cela s’appelle de la littérature. Avec la part de fiction qui la distingue des autres genres d’écriture, du journalisme par exemple.

Que valent donc les lamentations virtuelles de Kamel Daoud au pied d’un mur en ruines d’Alep, comparées au témoignage du jeune français humanitaire, Pierre Le Corf, qui s’exprime, sans fioriture ni entourloupes, à partir du théâtre de guerre où il vit au quotidien la tragédie depuis plusieurs mois ?

Pourquoi faire semblant de s’indigner du maintien au pouvoir de Bachar Al-Assad dans son pays attaqué par des forces étrangères, alors qu’il existe des dizaines d’autocrates dans le monde et même des présidents légitimement élus qui commettent des atrocités au quotidien, tel Benyamin Netanyahu, sans que cela n’émeuve plus que cela la communauté internationale ?

Non, l’intervention de la Russie n’a pas consacré la victoire de la dictature sur un peuple, contrairement à ce que déplorent les fossoyeurs de la Syrie, elle a surtout permis le retour de la colombe de la paix qui prend la place des faucons, des vautours et de tous les charognards qui planaient au-dessus du pays. Quant aux pigeons qui portent encore à leurs pattes les messages de l’Otan et lâchent leur fiente sur les pages crasseuses de magazines sionistes, il ne sert à rien de pleurer, vous n’obtiendrez pas avec vos larmes de crocodile ce que les terroristes téléguidés n’ont pas pu imposer par leurs roquettes et bombonnes de gaz. Mercenaires en treillis, barbes et fusils mitrailleurs, mercenaires de la plume dans les salons parisiens, déposez vos armes, votre guerre coloniale en Syrie est terminée. Vous l’avez perdue.

Maya Loucif

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