Bonne nouvelle année naturelle !

Par Kadour Naïmi – Dans mon enfance, à Sidi Bel-Abbès, je me souviens avec émotion et plaisir de la célébration de Yennayer dans ma famille, celle de mes autres parents et des voisins de quartier. Nous y habitions, arabophones et quelques amazighes (originaires du Mzab et de Kabylie), tous algériens.

Nous mangions une sorte de soupe faite de céréales ; puis, comme final, nous goûtions à divers autres produits de la terre : cacahuètes, dattes, noix, noisettes, amandes, etc.

Nous n’avons jamais su quelle était l’origine de cette célébration. Pour nous tous, elle était algérienne, tout simplement. Il nous suffisait d’en jouir.

A l’époque, je sus une chose, quand, au lycée, j’appris le latin : Yennayer correspondait au mot latin january. Il est donc possible que le terme utilisé en Algérie vienne de là, étant donné la longue colonisation de la Numidie par les Romains. Aux chercheurs en linguistique de découvrir si le mot a une origine plus autochtone.

Plus tard, j’ai découvert que cette fête est célébrée, plus ou moins à la même date, par beaucoup de peuples : ceux d’Asie (Chine, Inde, Japon, etc.) jusqu’aux peuples européens (romain, celtique, etc.), et, bien entendu, ceux d’Afrique du Nord.

Cette fête correspond au solstice d’hiver ; elle correspond au début de l’hiver astronomique. A ce moment, les provisions en nourriture tendent à finir, et il faut penser à celles qui viendront.

Alors, je fus heureux de savoir que cette fête est commune à une majorité de peuples, date de la nuit des temps, correspond à un moment fondamental du temps cyclique annuel, coïncide avec une position cruciale du soleil.

Y a-t-il une commémoration plus significative et plus belle que celle qui nous met en relation avec notre mère-père nature ? En Chine, cette fête a plusieurs noms, dont le plus répandu, le plus populaire et le plus beau est : 春节 (chūn jié) fête du printemps ! (eh oui, en plein hiver !).

Alors, bonne nouvelle année naturelle à toutes et à tous sur la planète Terre ! Bon Yennayer aux compatriotes algériens !

K. N.

Comment (20)

    Tangoweb54
    19 janvier 2017 - 6 h 18 min

    Ya si Naimi vous avez bien
    Ya si Naimi vous avez bien expliqué le sens de la fête de yanneyer et je vous en reconaissant c’est vrai que c’est une fête international du Moyen-âge et nous Algeriens on la fêter avec beaucoup de plaisir malheureusement depuis un certain temps la plupart des familles Algeriennes ont cessé de partager cette occasion car on lui a donné une connotation politique et regionaliste on a inventé des histoires à dormir debout tel que le soit disant roi chichnek c’est de la falsification pure et simple de l histoire, tout comme le fameux drapeau avec la fourche qui n à aucun lien avec l histoire des Berbères de l Afrique du Nord qui eux sont venus de l ancien Yémen. Toute personne plus ou moins cultivée sait pertinemment que c’est le travail de la France et et du Sionisme pour torpiller les pays du Maghreb

    Africus
    15 janvier 2017 - 22 h 30 min

    Pour l’auteur , merci d’avoir
    Pour l’auteur , merci d’avoir partagé avec nous ce souvenir touchant et gourmand, j’aimerais vous dire au sujet du mot yenayer qu’ il s’agit selon un chercheur intervenu à le Télévision récemment, d’un mot berbère et non latin, ainsi le mot yen serait dérivé du mot yiwen signifiant premier , et le mot ayer correspondrait au mot agour ou ayour qui signifie lune et par extension mois . voilà yenayer est donc un mot amazigh et non romain et ce mot est même utilisé en arabe. cordialement.

    tripode
    15 janvier 2017 - 22 h 23 min

    Je suis très heureux je le
    Je suis très heureux je le répète très heureux que les algériens se sentent tout simplement algériens et qu’ils enterrent a jamais cette idée d’un aïeul enterre a 6000 km de chez eux . Dieu merci.

    DZ
    15 janvier 2017 - 18 h 47 min

    Il faut développer la
    Il faut développer la citoyenneté pour cimenter l’ unité nationale. Malheureusement le pouvoir illégitime de 62 a détruit ce lien et a copier le colonialisme en divisant pour régner. Première agression  » nous sommes arabes » de benbella , le berbère marocain, au mépris de l’ histoire et la réalité sociale. 2eme agression, la stigmatisation de la kabyle, hostile au coup d’ état de 62. 3eme agression, diviser pour regner bien apprise de fafa coloniale et appliquée à ce jour.

      vrai DZ
      15 janvier 2017 - 20 h 17 min

      ben bella n’est pas marocain
      ben bella n’est pas marocain ya mokoko, il est natif de Maghnia et Maghnia fait part de l,’Algérie.

        Anonymous
        15 janvier 2017 - 20 h 50 min

        Non Benbella était marocain
        Non Benbella était marocain de parents marocains venus s’installer en Algérie. On l’a appris de sa propre bouche sur Al Jazeera quelques années avant sa mort. Sans oublier qu’il faut choisi par De Gaulle pour éviter que Ait Ahmed ne soit le représentant de la cause algérienne.

    Le Tlemcenien
    15 janvier 2017 - 17 h 43 min

    Pour confirmer que le nouvel
    Pour confirmer que le nouvel an Numide est naturel, à Tlemcen, le soir du nouvel an nous ramenions une plante appelée Berouag (un ami de Bejaia m’avait dit que eux ils l’appelaient Averouag) et nous la jetions sur les toits des maisons en guise de bon augure pour que la prochaine année sera meilleure en termes de récoltes. Ce soir même, hormis que nous mangions toutes sortes de noix, de la clémentine et des dattes (en plus de petites galettes de pain spécial avec un oeuf au centre de celles-ci) nous préparions un plat spécial pour Ennayer : du poulet avec pois-chiches et de Tride, une sorte de feuillets a base de semoule (ce qu’on appelle dioul aujourd’hui dans les magasins). Dans la soirée aussi les femmes du quartier faisaient ce qu’on appelait « Lalla Hlima » une sorte de touiza pour faire du couscous et du berkoukess (chacune ramenait ce qu’elle pouvait de sa maison) ou tous les enfants du quartier sont invités à manger après, une manière d’élever les enfants au patriotisme collectif et on jouait a un jeu d’épouvantail un peu ressemblant à Ayerad Enayer à Beni Snouss à Tlemcen (tapez Ayerad Enayer beni Snouss sur youtube). Hélas la mondialisation galopante à presque tout effacé.

      Le Tlemcenien
      15 janvier 2017 - 17 h 58 min

      correction : c’est dans la
      correction : c’est dans la journée (donc repas de midi) que les femmes du quartier préparaient le couscous ou le berkoukess

      Tangoweb54
      19 janvier 2017 - 7 h 55 min

      Monsieur le Tlemcien toutes
      Monsieur le Tlemcien toutes les spécialités de pâte sont d origine Chinoise importé par les Arabes qui ont occupé la Sicile et c’est à partir de là que c’est développer toutes sortes de pâtes Italiennes transmises ensuite au Maghreb y compris le couscous dont on dit souvent qu il est Algerien ce qui est totalement faux

    Karamazov
    15 janvier 2017 - 13 h 28 min

    Je ne vois absolument pas où
    Je ne vois absolument pas où on voudrait en venir avec cette histoire de génome. Nous savons aujourd’hui contrairement à ce qu’on a cru depuis des siècles que rien n’est ç jamais acquis. Le génome peut-être modifié au cours de l’histoire en fonction de l’environnement. Des neurones peuvent se substituer à d’autres pour envoyer les messages manquant à certaines zones pour les réactiver (Plasticité cerébrale). L’homme possède des gènes lui venant d’autres espèces, bactéries ou virus par exemple ( transmission horizontale des gènes). L’homme n’est pas à cent pour cent humain.
    Cette histoire de génome n’a rien à voir avec Yenayer. La question est culturelle. Je peux avoir 80% de gènes kabyles et être de culture orientale exclusive à 100% et inversement.

    Krimo
    15 janvier 2017 - 12 h 52 min

    Il y a une erreur liée
    Il y a une erreur liée précieusement aux modifications des calendriers. Le solstice d’hiver, de nos jours, est le 21 décembre, c’est le calendrier grégorien que nous utilisons. Il y a un siècle il se passait le 23 décembre. On suppose aisément en remontant le temps qu’il pouvait tomber un 24 décembre. Ce qui est la fête de Noël occidental qui correspond en fait à une fête païenne, pour célébrer la naissance de Mithra/Mazda qui célébrait le solstice d’hiver comme un retour des journées plus longues et donc plus illuminées par la lumière du soleil. Notre fête dépend au niveau calcul de son rapprochement avec le calendrier julien fondée en 46 après JC. Ce qui explique que les orthodoxes fêtent le 6 janvier, soit 12 jours plus tard que le noël occidental du calendrier grégorien (fondé au 16e siècle après JC). Une dizaine de jours étaient flottants. Selon certaines thèses, Yennayer devrait être fête le 14 janvier, mais le calcul est moins astronomique que la trace d’anciens calendriers agraires plus empiriques que mathématiques. D’où le 12 janvier pour toute l’Algérie. Mais la vraie question est que les calendriers se sont modifiés dans le temps en raison des jours flottants. Qu’on retrouve avec les années bissextiles aujourd’hui. Dans Sumer le calendrier est sexagésimal, on en garde la trace avec la base 60 pour 60 secondes en une minute et 60 minutes en une heure.

    Mériem
    15 janvier 2017 - 12 h 39 min

    En effet, originaire de la
    En effet, originaire de la même région que l’auteur de l’article, plus proche de Mascara, pour nous enfants de « Mercier-Lacombe », aujourd’hui Sfisef, il s’agissait de la plus belle fête que nous attendions avec grande joie.
    Fête qui rassemblait toute la famille autour du dîner traditionnel: rogag et poulet de grain au légumes, suivi de la distribution dans une petite « chkara », cousue à l’occasion pour tous les enfants, d’une variété de fruits secs, de bonbons et de chocolat. Le lendemain matin, le petit-déjeuner était accompagné de « lamona », brioche au zeste de citron, d’orange, de grain d’anis, saupoudrée de sucre et garnie d’un oeuf. Le repas du midi consistait en un plat composé de toutes les céréales cuites, à petit feu, durant toute la nuit. De beaux souvenirs d’enfance que l’on a tout fait pour qu’il disparaissent au profit de fêtes lugubres

    Anonymous
    15 janvier 2017 - 12 h 21 min

    Erratum : january c’est en
    Erratum : january c’est en anglais; en latin c’est januarius

    anonyme
    15 janvier 2017 - 10 h 14 min

    Ce qui compte, nous tous des
    Ce qui compte, nous tous des Algériens!
    Amour de notre pays

    Ain-Tallut
    15 janvier 2017 - 10 h 07 min

    C’est tout simplement vrai.
    C’est tout simplement vrai. Nous sommes Amazighs musulmans , soit arabophone ou berberophone, soit les deux à la fois, c’est une limite non tangible. Paix à tous.

    anti-khafafich
    15 janvier 2017 - 8 h 39 min

     » Nous y habitions,
    (…) Une études génétique effectué sur les populations arabophones de la région d’Oran, et publiée au journal Human genetics du prestigieux NIH américain au dizaines de nobilisés en médecine, a démontré qu’ils ont les gènes Y transmis par les pères aux pourcentages suivants: 45.1% pour les gènes berbères E3b2 ( ou E1b1b1) et 22.5% pour les gènes arabes J1.
    Une autre étude sur les gènes des populations de la région de Tizia Ouzou publié au même journal, montre que leurs gènes Y transmis par les pères sont : 47% pour les gènes berbères E3b2 (ou E1b1b1b) et 25% arabes pour la population de Tizi Ouzou.
    Donc, les Oranais arabophones ont des gènes berbères à 45 %, mais, moins de gènes arabes que les gens de Tizi Ouzou. Ils sont donc génétiquement moins arabes que les Kabyles.Les liens des études sont :
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1216069/figure/FG1/—————————————————————
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1216069/——————————————————————————
    Et, http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1790983———————————————–source d’un commentaire d’il y a un an sur ce site : @Constatin (non vérifié) | 29. janvier 2016 – 22:27

      Kadour
      15 janvier 2017 - 12 h 40 min

      A anti-khafafich,

      A anti-khafafich,

      merci du commentaire.
      Juste une précision. En parlant d’ « araboPHONE », j’ai en vue la LANGUE utilisée,
      comme on dit francophone, pour ceux qui emploient le français sans être d’origine française.Par conséquent, je ne considérais pas l’aspect génétique, pour un motif bien simple : je suis ignorant en la matière.

      Quant à la question des gènes, j’ai lu, je ne me rappelle pas où, à propos d’une hypothèse (donc qui reste à démontrer) que ce qu’on appelle les « Arabes » d’Algérie seraient en réalité des Amazighes
      arabisés. Il reste à la recherche scientifique de nous éclairer à ce sujet. Et quelques soient ses résultats, ils sont les bienvenus !
      En attendant, veillons à ne pas utiliser cet aspect pour introduire des divisions entre Algériens,
      qui serviraient uniquement ceux qui veulent les dominer pour les exploiter. Vous êtes d’accord ?
      Kadour

        anti-khafafich
        15 janvier 2017 - 16 h 36 min

        Tout à fait, l’unité
        Tout à fait, l’unité nationale doit primer. Merci de la précision.

      Anonymous
      15 janvier 2017 - 18 h 54 min

      Il n’y a pas d’arabes
      Il n’y a pas d’arabes génétiquement parlant en Algérie, que cela soit bien claire.
      Les amazighes sont très majoritaires en Algérie, d’autres études le confirment, les gènes arabes ne figurent pas au sein de la population algérienne qui n’a jamais été colonisée par les arabes venus pour piller le pays et non l’islamiser, sans femmes ni enfants, leur présence en Algérie a été très breve. Le territoire algérien très accidenté, montagneux, en plus de l’hostilités des amazighes, les grandes surfaces marécageuses que les terroristes français ont asséchés, leur étaient très hostiles.

        anti-khafafich
        15 janvier 2017 - 19 h 02 min

        Je suis d’accord avec toi, je
        Je suis d’accord avec toi, je n’ai pas trouvé mieux pour le dire. Si tu as d’autres études, n’hésite surtout pas à les donner. Merci pour ton commentaire !

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