Baisse de la facture d’importation des céréales de 19% en 2016

La facture d'importation du blé a reculé à 1,67 milliard de dollars. D. R.

La facture d’importation des céréales (blé, maïs et orge) a baissé de près de 19% durant les onze premiers mois de 2016, en dépit d’une petite hausse des quantités importées, a appris l’APS auprès des Douanes. Le coût d’importation des céréales a reculé à 2,54 milliards de dollars (mds usd) entre janvier et novembre 2016, contre 3,13 mds usd sur la même période de 2015, soit un recul de 18,95%. Quant aux quantités importées, elles ont connu une légère augmentation en s’établissant à 12,35 millions de tonnes (Mt) contre 12,34 Mt (+0,1%), précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS).

Les céréales dont les quantités importées ont augmenté sont le blé dur et l’orge contrairement au blé tendre et au maïs. Par catégorie de céréales, la facture d’importation du blé (tendre et dur) a reculé à 1,67 milliard usd contre 2,18 milliard usd (-23,21%), pour des quantités de 7,66 Mt contre 7,63 mt (+0,33%). Pour le blé tendre, la facture d’importation s’est amenuisée à 1,13 milliard usd contre 1,48 milliard usd (-23,14%), avec des quantités importées qui ont baissé à 5,9 Mt contre 6,08 Mt (-3,08%).

Concernant le blé dur, la facture a reculé à 538,76 millions usd contre 703,04 millions usd (-23,4%), avec une hausse des quantités importées qui se sont établies à 1,76 Mt contre 1,54 Mt (+13,8%). Quant au maïs, les importations se sont chiffrées à 717,72 millions usd contre 795,36 millions usd (-9,76 %) avec un volume importé de 3,84 Mt contre 3,99 Mt (-3,72 %). Pour l’orge, l’Algérie en a importé pour 148,76 millions usd contre 158,8 millions usd (-6,32 %) avec une quantité de 847.713 t contre 711.833 t (+19,1%).

La baisse de la facture d’importations des céréales, malgré une légère hausse globale des quantités importées, s’explique par le recul des cours sur les marchés mondiaux des céréales. Il est constaté que durant les huit premiers mois de 2016, le prix moyen à l’importation par l’Algérie du blé dur est passé à 311 dollars/tonne (usd/t) contre 461 usd/t sur la même période de 2015 (-32%).

Pour le blé tendre, le prix moyen à l’importation s’est établi à 192 usd/t contre 251 usd/t (-23%). Même tendance pour le maïs dont le prix moyen à l’importation par le pays a été de 185 usd/t contre 202 usd/t (-8%).

Dans son dernier rapport, l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué que l’année 2016 avait été marquée par une baisse constante des prix des céréales, qui ont chuté de 9,6% depuis 2015 et de 39% par rapport à leur niveau record enregistré en 2011. Ses prévisions prévoient que les réserves céréalières mondiales atteindront un niveau record d’ici la fin des campagnes agricoles de 2017. Cette agence de l’ONU s’attend à ce que les stocks de céréales augmentent pour atteindre les 670 millions de tonnes en 2017, soit une hausse de 1,4% par rapport à la saison précédente.

R. E.

Comment (9)

    Djamel BELAID
    20 janvier 2017 - 13 h 01 min

    Dans ce débat, les grands
    Dans ce débat, les grands absents sont les 400 ingénieurs agronomes de l’OAIC. Que pensent-ils concernant l’amélioration des CCLS? D’après une étude universitaire, de nombreuses CCLS sont déficitaires.
    SUGGESTIONS: – 1 – Demander aux fellahs d’acheter des parts sociales des CCLS (exemple: prélèvements de quelques DA sur chaque quintal livré à la CCLS). – 2 – En échange, leur donner progressivement plus de pouvoir (exemple: signature commune du Président et du directeur de CCLS sur tout document engageant la CCLS sur des sommes importantes). – 3 – Orienter les CCLS sur des activités de transformation du grain (activité très rémunératrice). Pourquoi ne pas imaginer que des CCLS ait une filiale consacrée à la production de farine ou de semoule ou aliment du bétail? – 4 – Créer une école de formation de cadres gestionnaires destinée aux paysans (à l’image de l’IFOCAP.fr qui a formé des générations de leaders paysans français).
    Djamel BELAID Ingénieur Agronome.

    coool
    16 janvier 2017 - 12 h 25 min

    Vraiment je suis ravi de voir
    Vraiment je suis ravi de voir que nous rentrons dans l auto satisfaction du blé Mais je voudrai savoir si ce n est pas du blé transgénique (modifé) vu que j ai appris que on a signé le contrat avec les ETAT UNIS cela fait peur vu qui utilise des produits MOSANTO fertilisant qui tue la terre en l appauvrissant rapidement et tuant les multitudes de betes qui participe a la oxygénation de la terre il faut surveillé des maintenant les prossesus du travail de la terre.J ai regarder un reportage en EUROPE les AMÉRICAINS leur on vendu les produits et la maniere d accélérer la rentabilité fin de course après 20 ans de travail intense de la terre et des produits agricole les terres sont devenu pauvres et plus poductive il faut attendre 30 a 50 ans pour pouvoir retravailler la terre mais j ai confiance a notre pays pour surveiller tout cela

      Djamel BELAID
      30 janvier 2017 - 18 h 00 min

      En Algérie, la priorité est d
      En Algérie, la priorité est d’arrêter de labourer le sol et de passer à la technique dite du « semis direct » plus respectueuse de la fragilité des sols en région semi-aride. C’est une des grande priorité. Il y a urgence à fabriquer localement et massivement des semoirs pour semis direct. Djamel BELAID Ingénieur Agronome.

    Thidhet
    16 janvier 2017 - 7 h 47 min

    Voilà une excellente nouvelle
    Voilà une excellente nouvelle. Par contre, je me demande avec quel blé est fabriqué le pain (infecte, hacha rezq rebbi) vendu aux algériens. Et où passe le blé algérien, qui est sans doute d’excellente qualité?

    Djamel BELAID
    16 janvier 2017 - 7 h 39 min

    Il est bien agréable de
    Il est bien agréable de savoir que nous dépensons moins pour importer des céréales. La filière céréales algérienne a bien avancé sur différents points: formation de cadres, semences, engrais, irrigation. Mais, sur certains points cruciaux, nous sommes dans l’attentisme.
    QUELQUES SUGGESTIONS:
    – 1 – DONNER la possibilité juridique et financière à des coopératives de céréales de moudre du blé tendre et du blé et de vendre de la farine et de la semoule (première transformation). Actuellement les bénéfices de cette activité juteuse ne vont pas au secteur agricole mais seulement au secteur privé agro-alimentaire. Ce secteur préférera, en cas de crise s’approvisionner en matière étrangère. En France des coopératives paysannes développent même le secteur de la 2ème transformation (fabrication de pain, couscous ou pâtes). Pourquoi pas chez nous?
    – 2 – PRODUIRE MASSIVEMENT, par le biais d’entreprises publiques mais aussi privées (comme en Syrie et Irak) des semoirs low cost pour semis direct. Cette nouvelle méthode de « dry farming » sans labour permet aux plantes de mieux utiliser l’eau du sol. Les travaux de l’ICARDA montrent que le modèle australien de « furrow rainharvest » avec « press wheel » est le plus adapté. Voir sur google « Zero-tillage Seeders for the Middle East and North Africa – ACLIMAS ».
    – 3 – Concernant des semoirs pour semis direct, il y a bien un projet CMA-SOLA, mais il est géré de façon administrative. Il y a risque de perte de temps dans les méandres administratifs sur un sujet CAPITAL. Associons à ce projet de petites entreprises de soudure installées dans les zones céréalières. Entre 2005 et 2011, en Syrie ce sont 7 petits ateliers de soudure qui ont produit 92 semoirs. La proximité de ces ateliers a permis d’assurer l’entretien du matériel livré aux céréaliers. En Algérie, ce dossier CAPITAL, doit être supervisé DIRECTEMENT PAR LES PLUS HAUTES AUTORITES DU PAYS. Il est stratégique puisqu’il s’agit de permettre de mieux cultiver blé, légumes secs et fourrages.

    el wazir
    16 janvier 2017 - 6 h 20 min

    Pourquoi l’OAIC qui est l
    Pourquoi l’OAIC qui est l’unique importateur de céréales ne peut pas communiquer les quantités qu’il a importé au titre de 2016, pour que ce soit ce CNIS de la douane sans aucune fiabilité sans aucune efficacité pour ces missions de statistique et/ou de contrôle (le ministre BABAAMI la reconnu ) parce que seule l’OAIC est seul capable de renseigner s’il est capable de prendre en charge une quantité aussi importante ‘12,5 Mt que ce soit en matière de transport maritime, terrestre, déchargement et surtout capacité de stockage (silos) ( cet office qui se déclarait totalement défaillant pour stocker une production annuelle d’environ 4 Mt seulement. De plus les contrôles de quantités de la douane se limite aux inscriptions contenues dans les factures et autres document de dédouanement. ….

      Djamel BELAID
      16 janvier 2017 - 8 h 15 min

      A PROPOS DE L’OAIC – 1 – Le
      A PROPOS DE L’OAIC – 1 – Le grand mérite des pouvoirs publics est d’avoir créé l’OAIC afin que chaque Algérien puisse avoir du pain à un prix abordable en tout point du pays. Aujourd’hui, avec 40 000 000 millions de bouches à nourrir, le rôle de la puissance publique est de trouver les moyens afin de poursuivre ce noble objectif à moindre coût. – 2 – Le soutien public à la production de blé mobilise des moyens importants des finances publiques. – 3 – La transformation des céréales est actuellement dévolue à des groupes industriels. SOLUTIONS A ENVISAGER: Permettre aux CCLS de l’OAIC d’acheter des moulins et de vendre de la farine et de la semoule (cela implique une dynamique commercial des CCLS). Permettre également à des groupements de céréaliculteurs de s’équiper de moulins mais SURTOUT de bénéficier des mécanismes de compensations financiers permettant de vendre farine et semoule à des prix subventionnés.
      INTERET DE CETTE PROPOSITION: – 1 – Améliorer les marges des céréaliers algériens en leur permettant de bénéficier d’une partie de la très rentable activité de transformation des céréales. – 2 – Possible partiel désengagement financier des pouvoirs publiques quant au soutien de la filière céréale (nous insistons bien sur le terme PARTIEL). Il y a là, une voie à explorer. Mais les groupes agro-alimentaires privés risquent de ne pas être satisfaits. Mais, ils doivent accepter la libre concurrence des fellahs-céréaliers (ceux-ci doivent pouvoir écraser leurs grains dans de petits moulins coopératif en bénéficiant des mêmes avantages fiscaux que le secteur de l’agro-alimentaire). Les pouvoirs publics doivent créer une équipe de spécialistes: juristes, d’agro-économiste … etc et faire tourner des modèles de scénarios économiques sur ce sujet CAPITAL. Djamel BELAID. Ingénieur Agronome.

    le rēve
    16 janvier 2017 - 4 h 19 min

    Si l’on consacre le dixieme
    Si l’on consacre le dixieme du cout de cette facture à une recherche scientifique visant l’application d’une optimisation des capacités et des ressources nationales dans le domaine agricole ,nous passerons du statut d’importateur à celui d’exportateur de cereales en moins d’une decenie .Et cerise sur le gateau nous creerons toute une dynamique orientée vers le haut.

      Djamel BELAID
      16 janvier 2017 - 7 h 53 min

      Concernant la recherche
      Concernant la recherche agronomique, l’Algérie participe financièrement à un organisme de recherche: « ICARDA ». Celui-ci donne gratuitement ses résultats aux cadres Algériens. Les principaux résultats sont consignés dans ce rapport stratégique en libre accès sur le Net: « The Practical Implementation of Conservation Agriculture in the Middle East ». Ces résultats sont applicables en Algérie. L’objectif est de faire circuler cette information technique.
      CES RESULTATS REVOLUTIONNENT la culture des céréales et légumes secs non-irrigués. Cette conduite moderne passe par la production locale de semoirs low cost pour semis direct. Mais NOTRE PROBLEME, c’est que la gestion de ce dossier a été confié à des administratifs sans y associer de petits ateliers locaux de fabricants de matériel agricole.
      SUGGESTIONS: – 1 – CRER UN créer un pôle d’excellence « matériel pour semis direct » et y convier, sans exclusion, toutes les potentialités locales. – 2 – DIFFUSER massivement le contenu de cette nouvelle technique vers les céréaliers. Car actuellement, tout le monde pense que la solution consiste en la seule irrigation. Cela est faux, il y a également d’autres SOLUTIONS COMPLEMENTAIRES. Djamel BELAID. Ingénieur Agronome.

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