Le complexe de Sidi Khettab réduira les importations de textiles

Ce mégaprojet, fruit du partenariat algéro-turc, sera réceptionné en 2018. D. R.

Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a déclaré lundi à Relizane que le complexe intégré des métiers de textiles en cours de réalisation à Sidi Khettab réduira, une fois entré en phase de production, de 90% les importations dans ce domaine. Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya, M. Bouchouareb a indiqué que ce mégaprojet structurant, inscrit dans le cadre du partenariat algéro-turc, sera réceptionné en 2018 et devra satisfaire les besoins du consommateur algérien et le marché national.

Il a ajouté que ce projet qu’il a inspecté s’adapte avec le programme du gouvernement visant à réduire la facture d’importation, soutenir la production nationale et restituer à l’Algérie sa place dans le domaine du textile. Un secteur effondré en Algérie, a-t-il qualifié. Ce complexe industriel, le plus grand du genre au niveau africain, est le fruit d’une convention signée au dernier trimestre 2015 suivant la règle 49/51 entre le groupe industriel de textiles et d’habits côté algérien et le groupe turc Taipa spécialisé en textiles. La société turque Astay se charge de la réalisation en deux phases, la première s’étalant jusqu’à 2018 et comportant la concrétisation de huit unités industrielles de tissage et de détail, d’un centre d’affaires, d’une école de formation aux métiers de tissage pour 400 stagiaires et d’un pôle résidentiel pour personnels (567 logements). Les travaux sont à un taux d’avancement de 40%.

Le ministre a indiqué que le centre de formation aux métiers de tissage et découpe sera achevé en mars prochain. Le complexe d’un délai de réalisation de 36 mois pour un investissement de 58 milliards DA devra générer quelque 25 000 postes d’emploi et produire environ 60 millions de mètres de tissu et 30 millions de jeans par an dont 40% destinés au marché national et 60% à l’exportation. Au même parc industriel, M. Bouchouareb a posé la première pierre de son aménagement par l’Agence nationale de régulation intermédiaire foncière (Aniref) pour un montant de 1 300 milliards DA sur une superficie de 500 hectares. L’opération porte sur la voirie et l’installation de réseaux d’eau, d’électricité, de gaz et de fibre optique. Le ministre a également inspecté le projet d’approvisionnement du parc industriel en électricité et gaz naturel pour un montant de 14 milliards DA en vue d’alimenter toutes les usines de deux réseaux d’électricité et de gaz.

Ce projet, qui sera livré fin janvier en cours, comporte une centrale électrique mobile d’une capacité de 40 mégawatts, 6 lignes électriques de haute tension, 3 transformateurs électriques de 60/220 et 60/30 kilovolts et un réseau de gaz naturel à partir de la principale conduite sur 6 kilomètres. Sur place, le ministre s’est enquis du projet de l’usine d’assemblage et de montage de véhicules de marque allemande Volkswagen, de partenariat algéro-allemand, premier du genre en Afrique, qui est en cours de réalisation sur 150 ha pour un investissement de plus de 20 milliards DA (170 millions d’euros). L’usine entrera en production en juin prochain, a-t-il annoncé. La capacité productive de l’usine atteindra 12 000 véhicules dans la première année de production et 100 000/an après cinq années. L’usine générera 1 400 emplois pour les habitants de la région et des wilayas limitrophes.

En outre, le ministre a inspecté l’entreprise nationale de fabrication de textiles et de vêtements à Relizane, qui a bénéficié d’une réhabilitation et d’une mise à niveau pour une enveloppe de 300 millions DA et d’équipement d’un milliard DA, ainsi que la société des industries mécaniques et accessoires d’Oued Rhiou, Orsim, spécialisée dans la fabrication mécanique et industrielle. M. Bouchouareb a achevé sa visite dans la wilaya de Relizane par une rencontre avec des opérateurs économiques à la salle de conférences du siège de la wilaya.

R. E.

Comment (18)

    Francparleur
    18 janvier 2017 - 16 h 06 min

    économiquement parlant une
    économiquement parlant une usine de la sorte ne peut être implantée en KABYLIE

      un en fant du pays
      18 janvier 2017 - 18 h 41 min

      mais c’est tut a fait normal
      mais c’est tut a fait normal de ne pas investir dans une région ou on fait plus de gréves et de marches au lieu de travailler sans parler de la nouvelle mode de détruire et d’incendier pour un oui ou pour un non. même Haddad et Rebrab ne veulent pas risquer leur argent t ils ont raison.

        Anonymous
        19 janvier 2017 - 7 h 25 min

        @un en fant du pays (non
        @un en fant du pays (non vérifié) alias tireurauflanc

        corrige toi, il y a des émeutes du fait que Boteflika et son frère Said bloquent tous les investissements en Kabylie.

    Anonymous
    18 janvier 2017 - 9 h 43 min

    Les projets les plus
    Les projets les plus importants, les plus grands investissements encore à .. l’Ouest

    youcef
    17 janvier 2017 - 16 h 20 min

    Attention au Gigantisme !
    Attention au Gigantisme !!!

    Anonymous
    17 janvier 2017 - 14 h 43 min

    Relizane dispose de terrain à
    Relizane dispose de terrain à perte de vue,du cote de sidi el khettab,aussi le problème n’est pas dans l’implantation d’usine à cet endroit ,le problème est tout autre.
    Un méga projet textile , est- il viable aujourd’hui ? comment a été élaborée l’entente entre l’algerie et la turquie ,on va être sous-traitant des turc qui sont eux même sous traitant des grandes marques ,mais iniquement sous traitants
    et notre potentiel déjà en place que deviendra -t-il ?
    un certain nombre de questions se devaient d être posées,et cela n’a pas été fait , faute de culture managériale,et l’empressement aussi , le marché en tant que point de départ dans toute réflexion a été occulté ,et pourtant l’optique produits est passé ,on vit aujourd’hui dans un monde guide par l’esprit marketing qui veut qu’on ne fabrique rien si le besoin ne s’est pas manifesté

    Assima
    17 janvier 2017 - 13 h 13 min

    @abencerage

    @abencerage
    Ce pouvoir est plus que régionaliste et le comble c’est la ligne Tgv Oran tlemcen qui n’ a aucun sens, si ce n’ est l’ irresponsabilité. Du temps des BTS les grands projets étaient équilibrés et dans les grands centres urbains. Vous aviez eu votre part dont Enie Sba, cablerie Tlencen, Enava, cimenterie Zahana, Arzew etc. Alors que batna tebessa souk ahras zéro. Aujourd’hui mat hachmouch tout pour vous.
    je ne suis pas bts mais algérois et je suis outré par votre régionalisme.

      elhadj
      17 janvier 2017 - 16 h 15 min

      effectivement c est le
      effectivement c est le sentiment très largement partage par la très grande majorité des citoyens/.ce déséquilibre flagrant d une region a une autre est inadmissible quant a la sécurité et l unité du pays et constitue aux yeux des uns et des autres des frustrations qui pourraient affecter la tranquillité des régions déshéritées. ASSIMA a très bien développé ce qui se passe réellement en matière de développement du……….pays et du choix (équilibré) des compétences.

      Abencerage
      17 janvier 2017 - 16 h 58 min

      @assima écoute ya l’algeROIS
      @assima écoute ya l’algeROIS l’est a largement bénéficié des années fastes de l’industrialisation de HB: complexe d’El Hadjar, CMG de Guelma, Enmtp de Constantine, Complexe pétrochimique de Skikda, usine de ciment Blanc a Tebessa, Usine des batteries a Setif, quand à Alger inutile é te le rappeler: c’est une honte une ville pareille qu’elle soit capitale: saleté, délinquance, etc….

        Anonymous
        18 janvier 2017 - 9 h 41 min

        Basta les mensonges.Au temps
        Basta les mensonges.Au temps des BTS, le plus grand complexe gazier et pétrolier en Afrique avait été installé à l’OUEST, à Arzew plus exactement.

    Abencerage
    17 janvier 2017 - 11 h 39 min

    À tous ceux qui critiquent. L
    À tous ceux qui critiquent. L’implantation des usines a l’ouest, je vou rappelle que l’Est a aussi bénéficié de l’lmplantation de beaucoup de complexes dans les années 70 et 80 c’était l’épique des BTS et les gens de l’Ouest ne se sont jamais soulevé ou quoi que se soit, alors messieurs de l’Est çessez vos élucubrations régionalistes

      Anonymous
      17 janvier 2017 - 16 h 14 min

      Faux et architecture faux.
      Faux et architecture faux. TOUS les algériens le savent Ta3 lgherb le régionalisme féroce n’a aucun équivalent. AUCUN.

    Anonymous
    17 janvier 2017 - 10 h 28 min

    Cette usine s’ajoute, entre
    Cette usine s’ajoute, entre autres multiples gros projets, à la première ligne grande vitesse qui relié Oran à Tlemcen pour un coût de 2 milliards d’euros…Une ligne dont j’avoue ne pas comprendre les intérêts et les enjeux économiques pour l’Algérie…Elle aurait dû partir d Alger pour relier les grands bassins de population ( Oran Sétif Annaba Constantine..)

    Bref…

    Youcef
    17 janvier 2017 - 6 h 30 min

    Attention au gigantisme
    Attention au gigantisme

    Anonymous
    17 janvier 2017 - 4 h 17 min

    Vous avez ruine l’usine de
    Vous avez ruine l’usine de textile de Batna. Elle produisait depuis les annees 60 pour toute l’Algerie y compris l’armee. On l’a forcee a mettre les cles sous la porte depuis. Aujourdhui, dieu merci, on a compris finalement que la politique des contenaires ne mene a rien. Au lieu de rouvrir et moderniser celle qui existait et donner l’espoir aux jeunes de la region, que non, on prefere construire une nouvelle dans l’ouest du pays. Je ne suis pas un regionaliste mais tout le monde a remarque que ce clan d’oujda n’a des yeux que pour l’ouest. Ce n’est pas de cette maniere qu’on construit un pays et maintient la cohesion entre toutes ses regions sans favoritisme aucun. Le regionalisme a encore de belles journees devant lui

      Anonymous
      17 janvier 2017 - 10 h 24 min

      Il y a eu il y a peu des
      Il y a eu il y a peu des émeutes à Oued El ma (batna) commune déshéritée, suite au projet du gouvernement de déplacer une usine chinoise photovoltaique prévue de longue date vers mascara…À l’époque on avait traité la population locale de casseurs…Ils s’étaient simplement élevés contre le fait du prince de priver des familles de travailler…Nombre de projets étatiques ( le privé n’entre pas en compte même si on sait que les grands groupes ont des pressions pour ouvrir leurs usines dans certains endroits définis ) sont finalisés toujours dans la même région comme si le régime voulait acheter un soutien local afin de pouvoir compter sur une certaine assise populaire.

      C’est une grave dérive qui risque de mettre en péril la cohésion nationale déjà largement entamée depuis 1999…Le peuple algerien sait faire le dos rond mais il a des limites…Si khellil revient aux affaires je crains le pire lui qui et connu pour résumer l’Algérie à l’extrême ouest et l’oranie….

        Kouider
        17 janvier 2017 - 14 h 15 min

        Non, les projets se réalisent
        Non, les projets se réalisent facilement puisqu’il n’y a pas d ‘opposition comme en région de kabylie et de l’est.

          Anonymous
          18 janvier 2017 - 16 h 04 min

          Je comprends pas l’accent
          Je comprends pas l’accent marocain de Kouider.
          Peut être veux tu dire que les hallabas sont de pauvres gens aussi?

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