Débâcle de notre équipe nationale de football à la CAN-2017 : des têtes doivent tomber !

Le ministre des la Jeunesse et des Sports avec le président de la FAF. New Press

Qui doit assumer la débâcle des Verts durant cette CAN-2017 ? Malgré les sommes faramineuses injectées pour faire de l’équipe nationale algérienne de football à la fois une vitrine pour «vendre» l’image de l’Algérie dans les compétitions internationales et donner du plaisir à un peuple en quête de victoires à l’étranger – ne serait-ce que sportives –, la sortie de la sélection nationale de football a été un fiasco total. Aux discours triomphalistes qui ont précédé ce rendez-vous africain prestigieux, a succédé une désillusion complète, résultat des mauvais choix des inamovibles responsables qui président aux destinées du sport roi dans notre pays.

Une telle catastrophe devra être suivie de la démission aussi bien du sélectionneur national que de celle du président de la Fédération algérienne de football (FAF). La déception des millions de supporters des Verts est telle que seul un départ forcé de ces deux responsables directs de cette faillite du football national sur les terres africaines pourrait atténuer un tant soit peu la colère des Algériens qui se sont réhabitués depuis plusieurs années au plaisir de la victoire, après une longue période de disette.

Mohamed Raouraoua est d’abord coupable de n’avoir pas assuré une stabilité au sein du staff technique de l’équipe nationale. S’aventurant dans des recrutements à l’emporte-pièce, le président de la FAF a fait de la sélection nationale sa propriété privée, désignant et dégommant les entraîneurs à sa guise. Il est ensuite coupable d’avoir tourné le dos aux compétences nationales, faisant montre d’un mépris absolu à l’égard de ceux qui ont fait les beaux jours des Verts en Coupe du monde et durant les compétitions continentales.

De bricolage en raccommodage, le président de la FAF s’est transformé en «chasseur de pieds» en Europe, négligeant royalement la formation au niveau local, bien que tous les indices présageaient une fin proche de l’ère glorieuse inaugurée en 2010, après une qualification arrachée au forceps face aux Pharaons lors de l’épopée d’Oum Derman, au Soudan. L’équipe nationale algérienne réédita le coup quatre années plus tard et se singularisa par sa participation unique en tant que seul pays arabe présent au Mondial brésilien.

Grisé par ces deux participations et la prestation honorable des Verts, Mohamed Raouraoua a cru pouvoir persévérer sur la même voie, alors que le bon sens dictait qu’il se tournât rapidement vers la formation d’une élite en Algérie même. Une telle stratégie était d’autant plus réalisable et urgente que les sélections nationales des moins de 20 ans et l’équipe nationale militaire réalisaient des résultats plus qu’honorables. Qu’attendaient les responsables du football national pour se tourner vers ces prodiges superbement ignorés au profit des «stars» des championnats européens ?

Il va de soi que les joueurs n’ont rien à se reprocher dans le naufrage de l’équipe nationale au Gabon. Ils ont mouillé le maillot pendant que les dirigeants visaient la gloire et le prolongement de leur très fructueuse carrière jusqu’à la saint-glinglin.

Karim Bouali

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