Turquie : Erdogan en Afrique pour parler de Gülen

L’offensive d’Erdogan en Afrique se poursuit. Ici, à Abidjan en février 2016. D. R.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est parti dimanche pour la Tanzanie, première étape d’une tournée en Afrique de l’Est, pendant laquelle il évoquera les activités du prédicateur Fethullah Gülen qu’il accuse d’avoir ourdi le putsch manqué en juillet. «Nous allons mettre sur la table les activités de la Feto dans les pays africains, comme la Tanzanie, le Mozambique, ou d’autres», a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse à l’aéroport d’Istanbul.

Dans la terminologie des autorités turques, l’acronyme Feto, pour «Organisation terroriste des partisans de Fethullah», désigne le mouvement du prédicateur à la tête d’un vaste réseau d’écoles, d’entreprises et d’ONG, notamment dans des pays africains. «Nous allons évoquer avec nos homologues nos attentes en ce qui concerne la lutte contre la Feto», a ajouté M. Erdogan, qui doit également se rendre au Mozambique et au Madagascar pendant sa tournée qui se déroulera du 22 au 26 janvier.
M. Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, affirme que son mouvement est pacifique et nie toute implication dans la tentative de coup d’Etat du 15 juillet contre M. Erdogan, dont il fut autrefois un proche allié. Après le putsch avorté, le gouvernement turc a lancé des purges dont l’ampleur a suscité l’inquiétude de l’Union européenne et d’ONG. Plus de 43 000 personnes, dont des enseignants, des policiers et des magistrats, ont été incarcérées.

En plus de cette offensive judiciaire, les dirigeants turcs ont multiplié les initiatives sur le front diplomatique, réclamant la fermeture d’écoles et de fondation gulénistes à l’étranger, notamment dans les Balkans, en Asie Centrale et en Afrique. Ankara réclame par ailleurs à Washington l’extradition de M. Gülen, le Premier ministre Binali Yildirim ayant dit espérer que le nouveau président américain, Donald Trump, ferait en sorte d’«accélérer le processus judiciaire».

R. I.

Comment (10)

    Lady Faria
    23 janvier 2017 - 9 h 14 min

    Qu’on le veuille ou non, la
    Qu’on le veuille ou non, la Turquie est l’un des plus gros partenaires économiques de l’Algérie : aujourd’hui, 869 entreprises turques sont présentes chez nous. Et d’autres encore projettent de s’y installer. Les Turcs du BTP modernisent nos voies ferrées, construisent des tunnels et des ouvrages d’art pour nos autoroutes, mais aussi des barrages, des dizaines de milliers de logements, un complexe sidérurgique à Arzew, etc. Ils sont dans la restauration, les équipements industriels, l’électronique, le marbre, l’agroalimentaire… Savez-vous qu’à Relizane va être prochainement inauguré un mega complexe textile où les Turcs ont investi 1,3 milliard d’euros? C’est la société turque Intertay, filiale du groupe Taypa qui possède, conformément à la législation algérienne, 49% du capital de ce contexte qui, tenez-vous bien, va générer 25 000 emplois! Tenez-vous très très bien, il ne s’agit pas d’une petite usine clés en main mais d’un gigantesque complexe doté de toutes les infrastructures annexes et même d’une école de formation. Vous n’imaginez pas le nombre de familles algériennes dont un ou plusieurs membres ont un emploi grâce aux Turcs. Tout comme vous avez l’air d’oublier que nous consommons plus de produits turcs que locaux, car eux au moins exportent ce qu’ils produisent. « Türküm, doğruyum, çalışkanım, çok çalışkanım » est une de leurs devises : ça veut dire « je suis turc, je suis droit, je suis travailleur, très travailleur » et ce ne sont pas des paroles en l’air. Quant à tous les a priori sur les Turcs et la Turquie, je dirai juste qu’il ne faut pas parler de ce qu’on ne connait que par oui-dire, statut FB, propagande médiatique, ragots et autres idées reçues. Il faut parler de ce que l’on sait et être en mesure d’argumenter. Sinon, mieux vaut s’abstenir.

      Lady Faria
      23 janvier 2017 - 9 h 59 min

      Merci de lire : « 49% du
      Merci de lire : « 49% du capital de ce complexe ». (Je précise aussi que mon commentaire s’adresse aux intervenants précédents)

        BAHLOUL
        24 janvier 2017 - 1 h 28 min

        Il ne faut pas confondre
        Il ne faut pas confondre critique d’Erdogan et critique de la . Les citoyens turcs ne sont ni pires ni meilleurs que les autres, mais la cynique et autoritaire d’Erdogan est très contestable.

          Lady Faria
          24 janvier 2017 - 10 h 54 min

          Justement : je parle de la
          Justement : je parle de la Turquie d’Erdogan. Bien que je lui fasse personnellement grief de s’être écarté de la voie tracée par Mustafa Kemal Pacha, plus connu sous le nom d’Atatürk, je ne me permettrai à aucun moment de contester sa politique car il est le représentant légitime du peuple qui l’a élu. Et si ce peuple a voté pour lui, c’est que le programme et la ligne politique d’Erdogan répond aux attentes de la majorité.

          Anonymous
          24 janvier 2017 - 21 h 09 min

          Les Syriens et les Kurdes te
          Les Syriens et les Kurdes te remercient.

          Lady Faria
          25 janvier 2017 - 8 h 04 min

          Vous savez, parfois, les plus
          Vous savez, parfois, les plus méchants ne sont pas ceux que l’on croit. De nos jours, le travail des médias, ce n’est pas l’info, leur vraie spécialité, c’est plutôt la désinformation. Mais je vous en prie, puisque les Syriens et les Kurdes vous ont mandaté pour parler en leur nom! Demandez donc à Bana Al-Abed, la petite Syrienne d’Alep, qui elle a remercié pour l’avoir sortie de l’enfer…….. https://www.theguardian.com/world/video/2016/dec/21/aleppo-tweeter-bana-al-abed-meets-turkish-president-erdogan-video

    mehdi
    23 janvier 2017 - 8 h 52 min

    quelle honte pour lui il ce
    quelle honte pour lui il ce croie invisible tout ce qui fait de son pouvoir meme son peuple ne veut pas de lui faire trop de males pour garder son pouvoire son conpter ces voisin son reve ces realises en cochemare ces la faute de ce qui lui en fait confience il ces meme pas ou metre les pied ! il fait nage tout son peuples dans la boue sa tourner en afrique sa finira en algerie pour demendes de laide psicologique ces grier pour lui et ce quile le suivre! a mon avie il faut lenfermes dans une maison des malade montales .

      Lady Faria
      23 janvier 2017 - 9 h 54 min

      Détrompez-vous mehdi, son
      Détrompez-vous mehdi, son peuple veut de lui : il l’a élu et le soutient corps et âme, démonstration en a été faite lors du coup d’État manqué, un certain 15 juillet. Les Turcs, par millions, sont sortis dans la rue, le drapeau à la main, soutenir leur président. Et sachez bien que s’il vient à Erdogan l’idée de se rendre en Algérie, ce ne sera certainement pas pour se lamenter ou demander de l’aide. Il viendra par la grande porte et sera reçu avec les honneurs. La Turquie est un grand pays, elle a des infrastructures à couper le souffle, elle fabrique du matériel militaire de pointe, a envoyé dans l’espace son propre satellite, elle occupe la première place (devant les USA) dans le domaine des séries TV qu’elle réalise et exporte à travers le monde pour des centaines de millions de dollars (et pas que les mièvreries que notre télé diffuse), elle produit dans de multiples domaines et non seulement elle s’autosuffit mais elle exporte dans le monde entier. Elle traverse en ce moment une crise sécuritaire, et comme on en connait un rayon en matière de victimes du terrorisme, on devrait compatir au lieu d’accabler. Gülen est accusé d’être l’instigateur du coup d’État avorté, qui est-on pour l’en innocenter? La Turquie veut son extradition et fait tout ce qui est en son pouvoir pour le mettre hors d’état de nuire. Vous savez quoi ? C’est son droit le plus absolu. Ce sont ses affaires, elle les règle comme bon lui semble. Occupons-nous des nôtres, le pain ne manque pas sur notre planche!

    La Cigale
    22 janvier 2017 - 18 h 50 min

    Surtout j’espère qu’il n
    Surtout j’espère qu’il n’envisage même pas de venir en Algérie.
    Les genocidaire les criminels contre l’humanité les voleurs de pétrole et du dépouillement des biens appartenant aux usines aux structures syrien les traîtres qui change de camp comme de paires de chaussettes et des dictateur aiguë les algériens n’en veulent pas aller voir ailleurs.

    ca dégage !
    22 janvier 2017 - 17 h 47 min

    Il ne sera pas la bienvenu en
    Il ne sera pas la bienvenu en Algérie !!!

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