Contrôle fiscal : plus de 20 milliards DA de pénalités

Mohamed Raouya, DG des Impôts. New Press

Les opérations de contrôle fiscal effectuées durant le premier semestre 2016 par la Direction générale des Impôts (DGI) ont porté sur 17 685 affaires et transactions avec un montant de 21,5 milliards DA de droits et pénalités, a indiqué à l’APS un responsable de la DGI. Ces résultats représentent une hausse de 0,7% en volume par rapport au 1er semestre 2015 (17 568 affaires vérifiées) et une baisse de 25% en valeur (28,55 mds DA de droits et pénalités), précise le directeur par intérim des recherches et vérifications (DRV) à la DGI, Belkacem Arab Yacef.

Les opérations de contrôle de la DGI, assurées actuellement par près de 900 vérificateurs à travers le territoire national, portent sur trois types de vérifications : le contrôle sur pièces (CSP), le contrôle fiscal externe (CFE) et le contrôle des évaluations (CEV). Le CSP représente les vérifications fiscales générales réalisées au niveau des bureaux des différentes structures relevant de la DGI: Le redevable est alors contrôlé à partir de pièces (factures de vente ou d’achat, documents comptables…). Ainsi, après le contrôle sommaire qui touche tous les contribuables sans exception, l’administration fiscale recourt, en cas de nécessité, à l’examen d’autres documents (CSP) qui touche en moyenne 25% des contribuables annuellement, explique le même responsable.

Sur les 21,5 mds DA constatés par les services opérationnels de la Direction des recherches et vérifications au 1er semestre 2016, près de 2,56 mds DA ont été enregistrés grâce au contrôle sur pièces de 19 dossiers, détaille Belkacem Arab Yacef. Par ailleurs, si de forts soupçons de fraude sont relevés après un CSP ou même après un contrôle sommaire, les vérificateurs passent alors au contrôle fiscal externe par lequel le contrôleur se déplace chez l’entreprise concernée pour effectuer sa vérification. Ce type de contrôle, qui a porté sur 1 696 affaires entre janvier et fin juin 2016, a permis de constater 15,62 mds DA de pénalités.

Quant à la vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble (VASFE), elle est destinée aux personnes physiques exclusivement. Elle cible certains redevables que l’administration fiscale décide de contrôler pour détecter d’éventuels revenus occultes sur la base de la situation de leur trésorerie, leur patrimoine ou même leur train de vie. «Si l’on constate qu’un chef d’entreprise ou un salarié se mettait à acquérir des biens dont la valeur est très élevée et ne correspond pas au niveau des revenus déclarés, on peut intervenir par le biais de la VASFE», explique Belkacem Arab Yacef. Au cours des six premiers mois de l’année passée, 172 dossiers ont été vérifiés et 2,26 mds DA de pénalités ont été constatées grâce à la VASFE.

Quant au contrôle des évaluations, il cible les transactions immobilières en comparant le prix déclaré du bien avec sa valeur vénale, souligne-t-il. Ce contrôle a engendré 3,33 mds DA de droits et pénalités pour 15 970 transactions contrôlées entre janvier et juin 2016.

Pour une meilleure prévoyance et gestion des vérifications, le même responsable indique que la Direction des recherches et vérifications fiscales va mettre sur pied une grille d’analyse des risques définissant les typologies de toutes les fraudes fiscales avec une analyse des fréquences et de l’importance des risques ainsi qu’un système de cotation pour chaque risque. Cette grille sera injectée dans le nouveau système d’information Djibayatic que compte lancer la DGI incessamment et qui servira d’instrument d’aide à la programmation des contrôles, permettant surtout «d’objectiver» la sélection des dossiers à contrôler, avance-t-il.

Pour rappel, en 2015, le contrôle fiscal, tous types confondus, avait porté sur 56 557 affaires avec un montant de pénalités de 81,73 mds DA (contre un montant de 162 mds DA en 2014, de 71,32 mds DA en 2013 et de 61 mds DA en 2012). Quant à la dette fiscale (cumul des impôts et taxes impayés), elle s’élève actuellement à environ 2 500 mds DA alors que les restes à recouvrer par l’administration fiscale au titre des amendes judiciaires dépassent les 7 000 mds DA.

R. E.

Comment (3)

    maiza touhami
    30 janvier 2017 - 17 h 12 min

    Objectivement les chiffres
    Objectivement les chiffres des restes à recouvrer traduisent l’impasse ou se trouve l’Administration fiscale qui ne peut contrôler l’ardeur de ses 900 agents des SRV et plus qui produisent beaucoup de contentieux et poussent le redevable conscient vers l’informel. (certains poussent l’audace jusqu’à conseiller de ne rien contester puisque cela ne sert à rien. Ces dépassements sont légions et si en 2008 lors d’un Congrès au CANADA la DGI avoué 100.000 litiges dont 35% sont annulés par la hiérarchie et 15% par la Justice. Le chiffre avancé ici laisse de côté les redressements faits par simple examen des déclarations des redevables et qui chaque année génèrent plein de pénalités à distribuer sans attendre le recouvrement réel. Les rôles irons de commissions en tribunal pour devenir des restes à recouvrer.
    La décentralisation n’a pas rapproché l’Administration du redevable qui se perd dans un fourmillement de textes et au moins deux circulaires récentes de la DGI signale des dépassements et les contentieux persistent et les DJEMAA (commissions sans enregistrements des délibérations et établissements et notifications des décisions surplace sont souvent en hibernation et parfois ranimées et remises en hibernation.
    Le citoyen est devenu un Orphelin qui n’a pas le droit de se plaindre de la Veuve n’est jamais satisfaite.
    Lors du congrès du CANADA une commission spéciale a permis à chaque pays de la FRANCOPHONIE de parler de son système et c’est là que l’on voit l’écart entre un système déclaratif réel et un système déclaratif retouché.

    mhd bouira
    30 janvier 2017 - 14 h 45 min

    A quand des contrôles fiscaux
    A quand des contrôles fiscaux sur la tête des corrompus(personnes)?

    Dada
    30 janvier 2017 - 13 h 24 min

    djibayatic ?

    djibayatic ?
    Qu’est-ce que c’est ce language !
    Definissez les choses en bon francais ou ecrivez les simplement en langue arabe.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.