Violence en milieu scolaire : une stratégie de lutte bientôt dévoilée

Une stratégie de lutte contre la violence en milieu scolaire sera «bientôt dévoilée» par le ministère de l’Education nationale, a indiqué mercredi Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère. «Un observatoire dépendant du ministère de l’Education est en train d’avancer pour préparer la stratégie de lutte contre la violence en milieu scolaire qui sera dévoilée bientôt par le ministère», a déclaré le responsable sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Cette stratégie repose, selon M. Messeguem, sur une étude qui a touché environ 400 lycées à travers lesquels ont été interrogés près de 40 000 élèves, 4 000 enseignants et 2 000 fonctionnaires administratifs.

Evoquant la violence au sein des établissements scolaires, l’inspecteur a fait état de 6 500 cas de violence enregistrés en 2014, précisant que 2 600 cas de violence ont été exercés par des fonctionnaires contre des élèves et que 700 autres cas entre fonctionnaires. M. Messeguem a estimé que la responsabilité de cette violence «ne doit pas être endossée à l’école, qui est prise dans un étau», relevant que l’école «n’est que le réceptacle de ces maux qui traversent la société algérienne». «Il s’agit d’un phénomène de société qu’il faut traiter dans la durée», a-t-il recommandé, rappelant le travail de collaboration qui s’opère avec la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la Gendarmerie nationale.

S’agissant du traitement des cas de violence dans les établissements scolaires, il a indiqué que le ministère est en train de «mettre un autre dispositif porté sur la médiation», estimant que «souvent ce sont des cas de conflits qui peuvent être résolus par la médiation». Par ailleurs, il a annoncé le lancement «la semaine prochaine à Biskra par la ministre Nouria Benghebrit de la stratégie de la remédiation scolaire», mettant en avant la nécessité de «régler les problèmes d’apprentissage des élèves et des enfants en difficultés».

M. Messegem a annoncé également la tenue prochaine d’un séminaire national sur l’évaluation pédagogique afin de mettre un nouveau dispositif qui, d’une part, prendrait en charge les difficultés des élèves et, d’autre part, ne sanctionne pas les élèves à travers le système de la notation. «Une étude élaborée par le ministère et des universitaires a révélé, à travers des langages fondamentaux (arabe, maths, langues étrangères), que beaucoup d’enfants ont des difficultés d’apprentissage», a-t-il souligné, estimant que «ces difficultés ont généré de la déperdition». M. Messeguem a estimé, à propos de l’évaluation pédagogique de l’élève, que «la note chiffrée est souvent injuste». Pour y remédier, un dispositif «sera soumis à concertation au mois de mars et un séminaire national sera tenu pour mettre en place un nouveau dispositif qui prendrait en charge non pas le système de la notation que tout le monde remet en cause, mais un système ou l’évaluation qui va révéler les difficultés des élèves pour les prendre en charge», a-t-il expliqué.

Agence

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