L’auteure du reportage sur les crânes d’Algériens détenus en France nous écrit

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Je viens de lire l’interview publiée sur les crânes de résistants algériens. J’aimerais attirer votre attention sur des erreurs relatives à la partie consacrée à France 24. Je suis la journaliste qui a réalisé ce reportage. A aucun moment il est mentionné dans le sujet que «la plupart des restes mortuaires sont ceux de soldats morts pour la France». Je parle bien de combattants algériens qui se sont soulevés contre le corps expéditionnaire français et non pas de supplétifs de l’armée française.

Ensuite, contrairement à ce qui a été affirmé, je ne suis pas stagiaire ; cela serait difficile à 36 ans. Et, enfin, laisser dire qu’on est des «dilettantistes» alors que tout est documenté, ce n’est pas honnête. Sinon, je suis algérienne et pas d’origine algérienne.

Je souhaite que cela soit rectifié. Merci.

Narimène Laouadi

Réponse de l’historien Ali Farid Belkadi :

J’ai adressé à cette journaliste et à sa demande insistante mon livre, les photographies des restes mortuaires, des documents, des renseignements à caractère administratif, par exemple, pour lui signaler que les collections d’anthropologie du MNHN ont été transportées au Musée de l’Homme dans les réserves rénovées, outre les coordonnées de la responsable du service de presse du Muséum, pour lui faciliter son travail.

Je fais tout cela pour sortir ces résistants décapités de l’oubli, pour la bonne cause. Mes efforts, depuis des années, sont connus de tous. Ils sont gratuits pour tous.

En ce qui concerne mon parcours, je ne suis pas né de la dernière averse ; je sais les contorsions cérébrales de ce qui est professionnel et ce qui est amateur dans le domaine. Je collabore aux revues et publications spécialisées depuis des années. En Algérie, j’ai écrit pour El-Moudjahid, Algérie-Actualités, El-Watan et d’autres journaux encore, à titre de collaborateur extérieur, car mon vrai travail est ailleurs. A Paris, j’ai contribué pendant des mois au quotidien Alger-Info International, qui ne paraît plus.

Voici un parmi les quelques emails échangés avec la journaliste de France 24 qui résume les propos que j’ai tenus dans l’interview : «Bonjour Monsieur Belkadi, j’espère que vous allez bien. Pouvez-vous me dire combien de supplétifs de l’armée française y a-t-il parmi les 36 crânes d’Algériens ? Merci d’avance, bien à vous. Narimène Laouadi.» «Bonjour, je ne me suis pas occupé des mercenaires morts pour la France qui se trouvent au Muséum de Paris, et qui ont été décapités non pas pour leurs idées, mais par simple curiosité anthropologique. Ali Farid Belkadi.»

A.-F. B.

Comment (13)

    bobid
    3 février 2017 - 6 h 27 min

    Ya latif Ya latif même les
    Ya latif Ya latif même les squelettes de crânes ne sont pas épargnés , mais quand vous avez de hauts responsables de votre pays qui font la courbette même au maire d’une petite municipalité française il faut bien s’attendre qu’ils nous ch…. sur nos têtes…(nos CRANES)

    Felfel Har
    2 février 2017 - 22 h 09 min

    Mme ou Melle Laouadi sait de
    Mme ou Melle Laouadi sait de quel côté son pain est beurré. Elle n’a pas su éviter de tomber dans le piège que tendent tous ceux qui en France ou ailleurs emploient des Algériens. Ces derniers s’exécutent docilement la plupart du temps. Dans ce cas précis, elle aurait dû faire valoir son « algérianité » pour étoffer/enrichir son reportage. Pour plaire à ses maîtres, elle a toutefois choisi de prendre son compatriote de haut. Elle a sans doute penser que travailler pour France 24 lui donner des privilèges et qu’elle pouvait voler trés haut. Qu’elle se rappelle la légende de Dedale et Icare: plus haut on monte et plus dure est la chute! Elle a raté une belle occasion de se taire.

    Anonymous
    2 février 2017 - 16 h 20 min

    ils pensent qu’on est entrain
    ils pensent qu’on est entrain de les regarder? moi (…) a chaque que je zppe et sont entrain d’aborder des sujets je me met a poil

    abbas
    2 février 2017 - 16 h 09 min

    elle écrit : « Pouvez-vous me
    elle écrit : « Pouvez-vous me dire combien de supplétifs de l’armée française y a-t-il parmi les 36 crânes d’Algériens ? », c’est tout à fait clair et limpide , qu’elle voulait les introduire dans son reportage pour appuyer le discours officiel du musée, afin d’amoindrir la résistance, c’est du harkisme.

    Anonymous
    2 février 2017 - 14 h 43 min

    Tu parles d’une référence, EL
    Tu parles d’une référence, EL MOUDJAHID, la voix de son maître

      moumouh
      2 février 2017 - 16 h 15 min

      je pense que l’auteur doit
      je pense que l’auteur doit parler des années Boumédienne, lorsqu’il n’y avait pas le choix et que la presse se comptait sur les doigts de la main. C’est Hamrouche qui a permis le developpement de la presse en Algérie, avant lui walou !

    Jean_Boucane
    2 février 2017 - 13 h 57 min

    Vous pouvez expliquer à cette
    Vous pouvez expliquer à cette dame qu’être algérien ce n’est pas un bout de papier mais un Etat d »Esprit!

    Rastignac
    2 février 2017 - 13 h 09 min

    Que de la mousse et du ana
    Que de la mousse et du ana hewa anna! ! Les cranes d’Algériens  » détenus » …. faux pas pousser !

    Lady Faria
    2 février 2017 - 12 h 07 min

    Le sujet de France24 est
    Le sujet de France24 est intitulé « La France va-t-elle rendre à Alger les crânes d’Algériens du XIXème siècle ? » — J’ai visionné la vidéo et si quelqu’un peut légitimement se sentir floué, c’est bien M. Belkadi. Le sujet totalise 12 min 35 s dont uniquement 5 min 16 s sont consacrées au reportage proprement dit et dans lequel l’intervention de M. Belkadi dure en tout et pour tout 43 secondes. En revanche, une prodigalité de documents, et en particulier de précieuses photographies, gracieusement mises à la disposition des journalistes par M. Belkadi, illustrent abondamment le sujet. On comprend l’amertume et, si je puis dire, la frustration de l’historien de voir ses propos réduits à quelques bribes alors qu’il y avait certainement d’autres passages fort intéressants à ne pas sacrifier au montage. Il aurait été honnête, de la part des journalistes, de préciser à l’historien le temps de parole qui lui serait imparti dans le reportage, il n’aurait pas perdu son temps à étayer des propos (pourtant ô combien édifiants!) voués aux ciseaux. Quant à Narimène Laouadi, sa mise au point, tout comme le courriel adressé à M. Belkadi, sont en effet d’un niveau stagiaire et manquent manifestement de professionnalisme. La faute de typographie, dès le titre, est elle même une marque de dilettantisme.

    tahia_ya_didou
    2 février 2017 - 11 h 12 min

    L’authenticité, que l’on ne
    L’authenticité, que l’on ne retrouve pas en France dans le monde journalistique dès qu’il s’agit de l’Algérie, d’après Oscar Brenifier, est « liée au courage, à la ténacité, à la volonté, en opposition à la velléité et la complaisance de l’opinion. Elle relève de l’affirmation du singulier, dans son conflit à l’altérité, au tout, à l’opacité de l’être, dans son heurt avec les obstacles et l’adversité. Elle est sans doute une des formes premières de la vérité, que nous nommerions vérité singulière, ou vérité de l’être. C’est l’être tout entier, sous sa forme singulière, qui en est le vecteur et le substrat, et non pas quelque simple discours. ». Tout est là.

    5colonne
    2 février 2017 - 10 h 40 min

    Cette dame n’est plus
    Cette dame n’est plus algérienne,elle a choisis son camp en plus elle c’est pas mentir pour ces maitres adoré

      Yamina
      2 février 2017 - 11 h 56 min

      Pour elle les harkis c’est
      Pour elle les harkis c’est pas des traitres mais des « supplétifs », une sémantique utilisée par les nostalgiques de l’Algérie Française.

    selecto
    2 février 2017 - 10 h 25 min

    Madame, que vous soyez
    Madame, que vous soyez Algérienne ou d’origine algérienne on connait les critères d’embauches exigés pour travailler à France 24, ne cherchez pas à nous baratiner ça ne sert à rien, ici c’est AP.

    Passez le bonjour à vos semblables copains, copines de l’institut du monde Arabe..

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