RCD : «La situation de l’Algérie n’est pas désespérante»

Le RCD exhorte les Algériens à aller voter, car rien n'est encore perdu. New Press

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) place sa campagne électorale pour les élections législatives sous le slogan «Un nouveau départ pour l’Algérie». Dans ce message qu’il a rendu public aujourd’hui, le parti de Mohcine Belabbas argumente davantage son choix de participation à ces élections qu’il qualifie d’ores et déjà de non transparentes. Le RCD se dit certain que le pouvoir profiterait mieux de la désertion des urnes. Il se dit «convaincu» de l’opportunité et de l’urgence de donner un nouveau départ à l’Algérie.

Pour ce parti, présenter des candidats aux législatives est important dans le sens où le RCD veut mettre fin au statu quo actuel qui profite au régime en place. «Nous n’avons aucun doute que par la mobilisation de tous, nous pouvons faire sortir le pays de l’impasse dans laquelle l’ont mené les gouvernants issus des partis de la fraude et de la corruption», assure cette formation pour laquelle «le pessimisme ambiant et le désespoir semés et nourris par un régime en mal de légitimité doivent être partout combattus». Et c’est ce qu’il compte faire durant sa campagne électorale.

«Nous devons cesser de dire que l’action militante est vaine et que c’est perdu d’avance : les batailles perdues sont celles qui n’ont pas été engagées. Nous devons combattre le discours du pouvoir et de ses relais médiatiques qui proclame qu’il ne sert à rien d’aller voter ou qu’il ne sert à rien de s’impliquer ni de surveiller les élections. Rien n’est plus faux que de croire que les choses sont écrites d’avance : le statu quo ne profite qu’au pouvoir dans sa démarche de rapine et de violation des lois qu’il a lui-même écrites», soutient le RCD, pour lequel «il n’y a pas de situations désespérées ; il y a seulement des femmes et des hommes qui désespèrent des situations».

Le RCD promet un discours de vérité. «Beaucoup nous ont reproché notre franchise et notre discours de vérité dans un système politique où l’essentiel des décisions se prend dans l’ombre. Nous revendiquons la franchise et la vérité comme point de départ de notre lucidité et de notre action», affirme-t-il, considérant que les Algériens savent tous aujourd’hui «où nous ont menés le mensonge d’Etat et l’absence de transparence». «La rente pétrolière, notamment dans ses années fastes, a pu voiler dans bien des circonstances les conséquences néfastes de la régression économique et de l’absence d’un projet de développement pour le pays. La chute actuelle des prix des hydrocarbures a révélé l’ampleur des déficiences et le contenu cosmétique des prétendues réformes annoncées», poursuit cette formation qui fait état de son constat implacable sur la «situation du pays».

«L’épargne nationale s’est atrophiée, car affectée à la distribution des privilèges au lieu de financer la croissance. La productivité du travail est l’une des plus faibles au monde. L’appareil de formation voit ses performances péricliter au point où la maîtrise des technologies et des langues a cessé d’être à l’ordre du jour. L’insécurité s’étend à tous les domaines», soutient ce parti. «A l’insécurité des lendemains se greffe l’insécurité physique avec l’extension de la violence dans les relations sociales, l’apathie de l’appareil judiciaire et la prolifération des zones de non-droit. L’aggravation des disparités des revenus est telle qu’elle annihile toute perspective de cohésion sociale, fragilisant du même coup la souveraineté nationale», ajoute ce parti qui affiche ainsi son ambition de «créer et (de) consolider des traditions éthiques et politiques qui réconcilient les Algériennes et les Algériens avec leurs institutions, en œuvrant sans relâche au parachèvement de l’indépendance par la construction d’un Etat qui vise la consécration de la citoyenneté et le respect des droits de l’Homme, garantit l’égalité des chances et organise la solidarité».

Le RCD estime qu’il est toujours possible de prendre le bon cap, de se ressaisir et d’entreprendre les changements salvateurs que requiert la situation. Car si l’Algérie ne fait pas une mue rapide, c’est tout le pays qui va sombrer dans le chaos.

Sonia Baker

Comment (11)

    BabElOuedAchouhadas
    14 février 2017 - 13 h 09 min

    Quid de la demande de ce
    Quid de la demande de ce Mohcine Bellabes sur la reouverture des frontieres du Hashich ? Le peuple algerien a tous les defauts du monde sauf qu’il n’a pas la memoire courte surtout quand ca concerne des traitres qui ne ratent jamais une occisaion pour venir en aide pour le fils du Glaoui H2

    Anonymous
    14 février 2017 - 11 h 21 min

    monsieur;belabas vous et vos
    monsieur;belabas vous et vos amis vous avez préférez l’argent et le confort au détriment de l’histoire et la galoire oui c’est vrais on a payé le prix fort pour un résultat pire;qu’a l’époque du colonialisme la corruption et l’injustice étaient moins visible qu’aujourd’hui et les harkis et leurs enfant ont plus de valeurs qu’avec l’occupant

    muhand
    14 février 2017 - 10 h 42 min

    On n »en reparlera de cela
    On n »en reparlera de cela après le vote Mrs du RCD. Apparemment les leçons du passé ont vo été oubliées. Les partis dit de l’opposition vont avoir moins de 20 élus pour qu’ils ne forment pas un groupe, les vermines vertes avec leur alliance auront un nombre conséquent de députés mais pas assez pour avoir une majorité relative. La part du lion est déjà donnée pour le FLN . Le RND se suffira des ex ministres qui seront engagés dans la bataille électorale parce que se seront eux qui risque de porter la protestation alors on leur met un bonbon dans la bouche pour les calmer. Voilà comment sont deja distribués les sièges.

      Anonymous
      14 février 2017 - 14 h 10 min

      je partage vos analyses;vous
      je partage vos analyses;vous connaissez l’histoire de la carotte et le baton;le pouvoir a promis aux dirigeants soi-disant d’oppositions monde et merveille pour qu’ils puissent donne leurs accord a participé a la nouvelle scène théatrale;une fois cette scène et terminé rebelote on prend les memes et en recommence et sa dure depuis bientot 56 ans;

    lehbilla
    14 février 2017 - 7 h 22 min

    J’aime bien le titre de l
    J’aime bien le titre de l’article « la situation de l’Algérie n’est pas désespérante ». Alors résumons nous. Après un gaspillage de quelques mille milliards de dollars en a peine plus d’une décennie sans avoir érigé une économie digne de ce nom ni développé le moindre secteur dans le pays, après avoir vidé les caisses de toutes part sans le moindre résultat probant, après avoir constaté le désastre causé par un demi siècle de règne d’une mafia au pouvoir depuis plus de cinquante ans, après avoir mis en place des lois de finances qui demandent au peuple de se serrer de plus en plus la ceinture (mais pas les dirigeants du pays bien sur), après avoir constaté qu’on n’arrive à ne rien exporter hormis le pétrole extrait avec l’aide étrangère, après tous ces fiascos qui poussent le peuple à l’explosion, après avoir ruiné l’avenir des enfants du peuple au travers d’une éducation catastrophique et d’un système universitaire archaïque dernier de la classe partout, après, après …on ose dire que le situation en Algérie n’est pas désespérante…Ma foi….

    Lghoul
    14 février 2017 - 7 h 10 min

    « La situation en Algérie n
    « La situation en Algérie n’est pas désespérante. » Juste pour le temps des cerises, quoi. Il doit changer sa ranguène que ses maitres lui ont soufflé a l’oreille sinon gare aux quotas. Une fois les quotas pour les 40 millions d’anciens distribués et la famille et les amis bien placés, il reviendra pour la chanson de la semaine passée qui va durer 12 mois: Les elections opaque, la fraude, le pays sans avenir. De contradiction en contradiction mais comme la politique ne veut plus rien dire en algerie car elle est devenue un fond de commerce, la chanson va continuer eternellement. En fait dites moi quelle est la difference entre tata et le reste des opposants au people ? Le dénominateur commun ? Se moquer du peuple a longeur d’années pour ensuite leur demander de les halaliser au « vote ». Quel cauchemard !

    Aokashadethdz
    13 février 2017 - 19 h 54 min

    Vous étiez les premiers en
    Vous étiez les premiers en votre RCD à participer pour la distruction de l’Algérie mais en vain, parce-que (…) nous somme ici… Saïd saadi a fait l’avenir pour sa famille,..y’a si mohssene c’est les 40millions qui te pousse . khaf men rebi. (…)

    Anonymous
    13 février 2017 - 19 h 35 min

    il souffle le chaud et le
    il souffle le chaud et le froid

      FAKOU
      13 février 2017 - 22 h 33 min

      ce n est rien d autre que les
      ce n est rien d autre que les chita pour avoir un quota de deputes …. les elections approchent ….

    Anonymous
    13 février 2017 - 18 h 41 min

    le ridicule ne tue pas sinon
    le ridicule ne tue pas sinon il aurait fait des massacres en algérie combien ils ton proposer pour soutenir tes maitres a détruire ceux qu’il reste de notre pays;vous et vos amis vous etes de la nouvelle génération élevé avec le lait LAHDA importé de pologne;et pour quelques centimes vous etes capable de vendre votre patrie

    Thidhet
    13 février 2017 - 18 h 33 min

    « La situation en Algérie n
    « La situation en Algérie n’est pas désespérante. » Je peux jurer que c’est la phrase la plus sensée, la plus vraie et la plus honnête jamais prononcée par le RCD. Ils nous ont surtout habitué à des trucs déprimants, lâches, bêtes et insidieux du genre « l’Algerie est au bord du gouffre. La chute est inévitable et il ne nous reste qu’à attendre l’apocalypse. » Mais il est vrai que tout compte fait, Bellabes n’est pas aussi haineux, bête et méchant que Saïd Sadi.

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