Spéculation sur les prix : Chelghoum annonce une action de lutte

Abdesslam Chelghoum, de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. New Press

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesslam Chelghoum, a affirmé jeudi à Tipasa que son département s’apprêtait à lancer «une action de coordination continue en vue de lutter contre la spéculation» sur les prix des fruits et légumes sur le marché national. Le marché local connaît «une grande spéculation ayant provoqué une flambée des prix des fruits et légumes, incitant le ministère à lancer une action de coordination continue pour lutter contre ce problème», a indiqué le ministre à l’APS.

La solution à ce problème «ne concerne pas uniquement les autorités publiques, mais également les agriculteurs producteurs qui doivent s’organiser au sein de coopératives agricoles et d’associations, à l’instar de leurs compères dans d’autres pays, sachant que certaines coopératives réalisent un chiffre d’affaires de plusieurs milliards de dollars», a estimé Chelghoum. «Les textes de lois portant organisation de cette activité existent», a rappelé le ministre, ajoutant qu’«il ne restait que le travail et la forte volonté de la part des agriculteurs». «La situation économique et commerciale du pays amènera indubitablement les agriculteurs à s’orienter vers la création de coopératives, surtout que certaines filières s’y attèlent».

Concernant la flambée des prix des fruits et légumes sur le marché national, Chelghoum a dit que la majorité des légumes dont le prix avait augmenté n’étaient pas de saison, mais produits dans des serres, «et si nous comptabilisons les frais de culture, de transport et autres, le prix augmente automatiquement». Quant à la production des agrumes, le ministre a affirmé que son secteur avait tracé une stratégie englobant, entre autres, l’intensification des superficies nécessaires à leur production et le choix des régions adaptées à leur culture, en vue de doubler leur production et les orienter vers l’industrie de transformation et d’importation, se félicitant des moyens importants que recèle l’Algérie dans ce domaine qui sont à même de la hisser au rang des pays pionniers dans la production d’agrumes.

Concernant l’aquaculture et la pêche, Chelghoum a précisé que l’Algérie était limitée dans ce domaine, car près de 24 Etats pratiquaient la pêche en Méditerranée, tandis que son quota annuel s’élevait à 100 000 tonnes de poissons, l’unique solution étant d’investir dans l’aquaculture.

La wilaya de Tipasa compte 6 projets de ce type en cours de réalisation, outre d’autres projets réalisés dans d’autres wilayas du pays, à l’instar de Chlef et Boumerdès. Ce type d’investissements commence à prendre de l’ampleur, a dit le ministre, affirmant que l’Etat encourageait ce type de projets. Les programmes initiés par le président de la République dans ce domaine depuis 2000 ont fortement contribué au soutien et à la hausse de cette production, a-t-il estimé. Le ministre a inspecté plusieurs projets et investissements publics et privés relevant de son secteur dans la wilaya de Tipasa.

R. E.

Comment (8)

    lhadi
    25 février 2017 - 14 h 07 min

    Le travail de Sisyphe, c’est
    Le travail de Sisyphe, c’est-à-dire le bricolage permanent, doit laisser place à une politique agricole efficiente dont l’Algérie adamantine est orpheline.

    Un gouvernement de compétences engagera, sans aucun doute, notre agriculture dans la voie des transformations qu’exigent notre époque, les besoins des travailleurs des campagnes et l’intérêt de la nation.

    Il utilisera au maximum les possibilités naturelles techniques et humaines de notre agriculture, en vue de satisfaire les besoins alimentaires croissants et toujours plus variés des masses populaires et de produire un supplément destiné à l’exportation.

    Ainsi, dans le cadre du plan national, la place de l’agriculture sera définie avec les objectifs à atteindre. On pourra ainsi progresser à l’élimination de l’anarchie de la production inhérente au système actuel; vers un rapprochement entre l’offre et la demande grâce à une orientation des productions, une réelle organisation des marchés et la limitation des importations aux besoins du pays, créant par là-même les conditions indispensables à une certaine planification.

    Le développement des industries agricoles et alimentaires sous la forme coopérative ou en association entre coopératives et collectivités publiques, en corrélation avec le maintien ou le rétablissement des organismes d’intervention et d’organisation des marchés existant ou ayant existé, garantiront, grâce à la conclusion des contrats entre ces organismes et les producteurs, une participation réelle de ceux-ci aux pouvoirs de décision.

    La mise en oeuvre et la coordination de l’ensemble de ces instruments permettront une régularisation des marchés agricoles et assureront un développement plus harmonieux de l’agriculture.

    Les régions de moyenne et de haute montagne se verront attribuer par le plan des aides spéciales, notamment des investissements pour leur industrialisation, la modernisation de leurs infrastructures économiques, le développement du tourisme, une péréquation des tarifs de transport, etc.

    Le plan comportera les crédits nécessaire et leur meilleure répartition pour l’aménagement du territoire, l’équipement rural, la voirie, l’habitat, les bâtiments d’exploitation, les adductions d’eau, l’irrigation, le drainage, etc.

    Par ailleurs le relèvement du pouvoir d’achat des masses populaires favorisera l’élargissement du marché intérieur et facilitera par là même l’écoulement de la production.

    La meilleur organisation des marché, la réduction des charges de distribution (transport, fiscalité, profits des intermédiaire notamment) permettront la fixation des prix agricoles en fonction des couts de production et garantiront ainsi une juste rémunération du travail.

    Une politique en matière d’agriculture ne peut être efficiente si l’enseignement agricole, rattaché à l’Education nationale, ne sera pas développé à tous les niveau et dispensé de manière à répondre aux besoins des travailleurs des campagnes dans une économie agraire moderne.

    L’enseignement agricole et général sera développé et mis à la portée de tous les jeunes ruraux, leur offrant la formation désirée et la véritable liberté de choisir leur métier.

    La diffusion de l’information économique et technique, la formation permanente sont mises à la portée de tous les agriculteurs.

    La recherche agronomique sera dotée des crédits et moyens nécessaires pour qu’elle puisse répondre aux exigences de notre époque.

    Tout doit être mise en oeuvre pour développer et moderniser l’agriculture, important facteur du maintien des équilibres économiques et naturels, en améliorant les conditions de travail et de vie des petits et moyens producteurs qui représentent et continueront de représenter dans les prochaines années la grande majorité des travailleurs de la campagne, qu’il s’agisse des approvisionnements et des équipements, des débouchés et des prix, des crédits et de l’utilisation des terres.
    .
    La planification, élaborée démocratiquement, définira au niveau régional le développement et la modernisation de l’agriculture, sa place dans l’économie. Ainsi les travailleurs de l’agriculture pourront intervenir activement dans la recherche des solutions les mieux adaptées à leur situation.

    Pour que la terre ne soit plus objet de spéculation, mais l’instrument de travail, mis en propriété ou en location, à la disposition des producteurs qui en ont le plus besoin, les ventes et locations foncières seront contrôlées par des offices fonciers gérés majoritairement par les agriculteurs élus, avec des représentants des pouvoirs publics et des collectivités locales.

    L’espace rural sera aménagé dans un cadre régional en tenant compte des besoins d’industrialisation, de protection de la nature, de tourisme, en veillant à développer les équipements collectifs ruraux.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Al Watani.Dz
    25 février 2017 - 13 h 46 min

    Ya si Chelghoum, il y a un
    Ya si Chelghoum, il y a un proverbe qui dit que : L’ULTIMATUM EST LE DERNIER ACTE AVANT LA CONCESSION ». Eteklou 3la Rabi we khedmou. Les textes de lois existent et concernent tous les secteurs, y compris celui de la lutte contre la corruption, ce qui nous manque ce sont des hommes qui les appliquent wach rakoum tessenaou? Faites le travail pour lequel vous êtes gracieusement payés et taisez-vous. 3ayitouna b’les discours creux n’ta3koum

    Anonymous
    25 février 2017 - 11 h 05 min

    Et dire les années 50 l
    Et dire les années 50 l’Algerie était le grenier de L’Europe ! chercher l’erreur?

    Anonymous
    25 février 2017 - 9 h 57 min

    le systeme de cooperatives
    le systeme de cooperatives des producteurs est adopté partout dans le monde sauf chez nous,il permet au producteur d’etre au contact du marché aussi bien interieur qu’exterieur,il reduit la manoeuvre des speculateurs et permet à la production de s’adapter à la demande automatiquement.L’etat devrait encourager la creation des cooperatives de producteurs qui prendraient en charge la production auprés des agriculteurs pour la mettre sur le marché.

    anonyme
    25 février 2017 - 5 h 17 min

    Vous attendez quoi pour
    Vous attendez quoi pour lancer votre guerre contre la spéculation……………..vous êtes des incompétents et abrutis..

    WARDA
    24 février 2017 - 21 h 02 min

    C’est vrai, Mr le Ministre a
    C’est vrai, Mr le Ministre a voulu dire « vers l’industrie de transformation et d’EXPORTATION ». Maintenant le principal FAUTIF dans la flambée des prix et l’abus (plutôt le vol et la rapine des petites bourses,) CE SONT LES INTERMEDIAIRES qui ne produisent RIEN, s’activent au noir, ne paient pas d’impôts ni de frais de fonctionnement et d’exploitation d’un local, et QUI PERCOIVENT LA PLUS GROSSE PART ! En général, ces requins sans foi ni loi, les maîtres de l’informel, sont des islamistes (barbes hirsutes et moustaches rasée) , qui vivent comme des poux et tiques sur le dos du Peuple. Mr le Ministre il est grand temps d’y mettre le holà !

    Rafik
    24 février 2017 - 19 h 49 min

    Je crois que vous voulez dire
    Je crois que vous voulez dire exportation

    mohamed
    24 février 2017 - 16 h 14 min

    La pomme de terre à 80 dinars
    La pomme de terre à 80 dinars ou est le stock que vous nous avez promis et est ce que la pomme de terre est un légumes d’arrière saison ? je ne comprend pas quant il y a de la pluie c’est la catastrophe et quant il y a la sécheresse c’est la catastrophe le problème il est dans la gestion, l’organisation et la distribution.

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