Le chercheur algérien Abdou Attou reçoit à Londres le Prix de l’innovation stratégique

Attou a atterri au Royaume-Uni en 1988 après des études universitaires à Oran. D. R.

Le chercheur algérien Abdou Attou a reçu lundi à Londres le Prix de l’innovation stratégique dans l’aérospatial (Strategic Innovation Award) du gouvernement britannique pour son innovation pionnière d’un logiciel capable de localiser en temps réel les avions en détresse. Le ministère britannique des Affaires de l’énergie et de la stratégie industrielle a décerné le Prix de l’innovation stratégique au chercheur algérien, fondateur et PDG de la compagnie Wisscom Aerospace basée à Oxford, l’une des plus importantes bases au monde de la recherche scientifique.

Créée en 2015, le système en intégré a été mis sur le marché en 2016 et a déjà reçu deux prix. Il est maintenant exploité par deux grands opérateurs : Airbus et l’américain Rockwell Collins spécialisé en avionique.

Dans une déclaration à l’APS en marge de sa distinction, M. Attou s’est dit «très fier» en tant qu’Algérien de voir son entreprise réussir dans la technologie, un secteur très en avance au Royaume-Uni. Le prix, a-t-il expliqué, est une «motivation» et une «reconnaissance officielle» qui permettra l’accès à des fonds britanniques de soutien à la haute technologie qui aideront la commercialisation de l’innovation et davantage d’investissement dans la recherche.

M. Attou a exprimé son souhait de «faire profiter» de la haute technologie l’Algérie qui vise à sortir de la dépendance de la rente pétrolière. Il a précisé que le modèle économique pour la diversification ambitionnée par l’Algérie passe par la technologie, l’intelligence qui est «très rentable et à bas coût». «L’Algérie dispose de tous les atouts à même de développer sa propre technologie, une jeunesse ambitieuse et un écosystème favorable qui demande juste à être amélioré avec, entre autres, la compétence de sa communauté établie à l’étranger et la coopération de son secteur privé», a-t-il dit.

Pour rappel, le chercheur algérien a mis sur le marché un logiciel innovant «SmartTrack» conçu pour localiser en temps réel un avion en détresse grâce à une technologie permettant le captage continuel des signaux de connexion à bord des avions. Le logiciel propose à l’industrie aéronautique des solutions technologiques pour éviter des tragédies de la disparition des avions.

Outre le logiciel «SmartTrack», sa compagnie a également conçu le «CloudBox», une boîte virtuelle qui permet d’absorber et de transmettre instantanément aux centres de données à terre via des satellites les enregistrements audio et messagerie émanant du cockpit et des renseignements d’une importance capitale sur la position de l’avion, son altitude, sa vitesse, la vitesse du vent et la pression atmosphérique.

Avant de fonder sa compagnie, M. Attou avait occupé des postes de direction dans des institutions bancaires de renommée internationale. Il était venu au Royaume-Uni en 1988 après ses études universitaires à Oran. Il a suivi des études en économie, finances, sciences exactes et intelligence artificielle aux universités d’Oxford et de Californie (USA). En 2013, il a fondé avec un groupe d’ingénieurs et d’informaticiens la compagnie Wisscom Aerospace spécialisée dans les logiciels de connectivité par satellite qu’il gère depuis.

R. C.

Comment (9)

    touchi
    25 avril 2018 - 21 h 55 min

    hip hip hip ! ! ! hourra you you you congratulaton mister Attou

    touchi féthi Roubaix france

    Laetizia
    2 mars 2017 - 21 h 48 min

    Bravo ! mes félicitations
    Bravo ! mes félicitations monsieur Attou! Quand on entend ce genre de nouvelles on ne peut que se questionner sur ce que fait notre pays pour retenir ses cerveaux ou les faire revenir ! or on peut dire sans exagérer que l’attractivité de notre pays est au degré 000 étant donné qu’un simple quidam d’un niveau moyen Bac-10 est prêt à braver la mer en zodiac pour le quitter, il n’y a qu’à regarder tous ces harragas au JT! alors que dire des gens instruits voire super pointus !? Pourtant l’Algérie a besoin d’accompagner son désir d’essor économique par une structuration stratégique du domaine des sciences et de la recherche, sinon c’est perdu d’avance : la persistance de la dépendance technologique vis-à-vis de l’étranger ruinera tous ses efforts d’émancipation ! (Un premier pas a été franchi en créant une académie des sciences qui bénéficie d’un prestigieux parrainage international). Comment cela se passe t-il ailleurs dans le monde ? La Chine vient d’annoncer le retour au pays de deux sommités internationales, des prix Nobel qui dans la foulée ont laissé tomber leurs nationalités étrangères pour ne garder que leur nationalité chinoise et faire ainsi pleinement partie de la société chinoise des sciences. De même la Chine possède des statistiques très précises dans ce domaine de « gestion de la matière grise », des statistiques qui renseignent par exemple sur le nombre des étudiants chinois qui rentrent au pays après des études à l’étranger (1 million en 2016), cela permet de mesurer son attractivité par rapport à celle des pays hôtes. Ce pays œuvre même à attirer des cerveaux étrangers (ça marche déjà grâce aux couples binationaux sino étrangers). L’Algérie (ce pays qui dort encore malgré un potentiel énorme !) a beaucoup à faire et il est plus que temps de s’y mettre sérieusement tout en favorisant la méthode, l’organisation, l’évaluation régulière, etc. (plus de souplesse et plus de réactivité de la part de l’administration sont aussi indispensables !), bref tous les moyens intelligents pour mener une démarche à terme et atteindre le but qu’on s’est fixé en un minimum de temps !

      Lehlaili.
      4 mars 2017 - 7 h 55 min

      nous aussi on innove . N
      nous aussi on innove . N’avons nous pas promulgué une loi qui barre l’accés aux postes de résponsabilité aux binationnaux. i
      Il est vrai que faire de l’ombre aux cancres et médiocres n’est pas tres appreciés par nos décideurs.

    Zaoui
    1 mars 2017 - 16 h 30 min

    Mr ATTOU faut faire attention
    Mr ATTOU faut faire attention au « MOSSAD »les temps sont durs,et cette espèce virulente n’hésitera pas à liquider les maghrébins ou arabes du proche orient au top dans les sciences exactes.
    « QU’ALLAH TE PROTEGE »

      Anonymous
      6 mars 2017 - 16 h 19 min

      tant qu’il n’est pas prisé
      tant qu’il n’est pas prisé par l’Algérie officielle, (aucune menace de voir un jour, ce pays utiliser ses cerveaux), il ne peut rien craindre., Rabbi yehfdhou comme même

    Nasser
    1 mars 2017 - 16 h 24 min

    Comme quoi, l’Algérie a
    Comme quoi, l’Algérie a besoins de ces enfants expatriés qui ont un savoir-faire, technique, technologique, managérial, qui pourrait aider le pays à se développer et de sortir du tout pétrole en créant les conditions d’accueil pour ces personnes. Nos gouvernants ne pensent qu’à eux et leurs familles. Ils ne sont pas capables de projeter le pays dans le futur par manque de stratégie à cours, moyen et long terme.
    Donc félicitation pour notre compatriote Mister Attou et bon courage pour la suite…

    GUENZET SOFIANE
    1 mars 2017 - 11 h 38 min

    Voilà une excellente
    Voilà une excellente information qui m’interpelle à plus d’un titre.

    D’abord parce qu’il est toujours réjouissant d’apprendre qu’un compatriote a été récompensé par un prix d’innovation pour sa contribution dans les domaines des hautes technologies ou autres.

    Un prix d’innovation est une reconnaissance gratifiante pour l’inventeur et une aubaine pour le pays où il y vit.
    Monsieur ATTOU est ce que l’on appelle un pur produit de l’école algérienne, puisqu’il est issu de l’université d’Oran et s’est exilé au Royaume-Uni en 1988 où il allait se réalisé.

    Monsieur ATTOU aurait-il réussi à se réaliser en Algérie ?

    La réponse est sans aucune hésitation : NON

    Non, parce que les pouvoirs publics algériens marginalisent et sous estiment les compétences nationales, quand ils ne les spolient pas de leurs droits de propriété intellectuelle et industrielle en faisant valoir honteusement la souveraineté de l’Etat.

    Tout le monde sait que notre Président de la République a instauré en 2008 le grand prix de l’innovation, mais depuis à qui l’a-t il décerné son grand prix ?

    Réponse :A PERSONNE
    Tout le monde se souvient de la visite très officielle, le 4 juillet 2015, de notre Premier Ministre ABDELMALEK SELLAL, accompagné d’une forte délégation de Ministres, au siège de la société privée HB TECHNOLOGIES, pour louer les mérites de cette entreprise qui commercialise en toute illégalité les documents d’identités biométrique, sans qu’aucun journal ni parti politique n’ait eu le courage de dénoncer cette entreprise pour fait gravissimes de recèle de technologies volées par SAGEM au ressortissant algérien que je suis.
    Il faut savoir que la pleutrerie est le terreau de toutes les dictatures et des Etats corrompus, et c’est ce qui explique la fuite des cerveaux, la fuite des responsabilités et des capitaux.

    D’apprendre que le Ministère Britannique des affaires de l’énergie et de la stratégie industrielles a décerné le prix de l’innovation stratégique au chercheur algérien, Monsieur ATTOU, fondateur et PDG de la compagnie «Wisscom Aerospace», basée à Oxford, l’une des plus importantes base au monde de la recherche scientifique, je ne peux que féliciter notre compatriote et remercier le Royaume-Uni de lui avoir permit de sa réaliser pleinement en étant PDG de sa propre entreprise.

    La logique et la décence aurait voulu que je termine mon commentaire, sans ajouter que j’ai personnellement intégré en 1991 dans mon projet de billettique intitulé alors par Système anti-attentats dans le transport aérien civile, lequel j’ai rebaptisé en 2006 par Carte Electronique des Voyages Aériens Domestiques (CEVAD), un système embarqué qui permet non seulement le suivi pas à pas de l’avion mais également la géo-localisation de l’avion en cas d’accident, ce que j’ai précisé dans le courrier que j’ai adressé, le 25 septembre 2001, à l’ambassade des USA à Paris ; mais je crois ce fait prouvable mérite d’être précisé

    Cordialement, GUENZET SOFIANE, inventeur des technologies de la biométrie et du Système Bancaire Biométrique SAOIB 31 et applications dérivées .

    Anonymous
    28 février 2017 - 17 h 06 min

    Merci pour avoir fait
    Merci pour avoir fait apparaitre le nom de l’Algérie dans une belle consécration mais mon cœur pleure encore plus l’Algérie pour tout le gâchis!

    djalal
    28 février 2017 - 15 h 03 min

    no comment bravo
    no comment bravo

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