Le dissident du MAK Aït Chebib contre Ferhat et appelle à bannir la violence
L’ex-président du MAK, Bouaziz Aït Chebib, a salué l’avènement d’un nouveau mouvement appelant à l’autonomie de la Kabylie sur la scène, le Rassemblement pour la Kabylie (RPK), en disant qu’il ne faut pas avoir peur du pluralisme d’idées, alors que la direction actuelle du MAK, installée à l’étranger, l’a dénoncé, en le considérant plutôt «algérianiste».
Dans une déclaration à Berbère TV, Aït Chebib a insisté sur les bienfaits du pluralisme d’idées et de projets politiques en Kabylie, tout en mettant en garde contre les luttes intestines et les animosités qui ont conduit, dans les années 1990, à la division des forces politiques implantées en Kabylie. «L’esprit kabyle, c’est d’abord le respect, et non pas les insultes et l’anathème», a-t-il dit dans un message qui s’adresse en premier lieu à ses détracteurs au sein du MAK qu’il a été forcé de quitter en novembre, sous la pression de son chef, Ferhat Mehenni. Ce dernier reprochait à son dauphin sa «modération» et de vouloir lancer des négociations secrètes avec le pouvoir.
A travers son intervention, Bouaziz Aït Chebib cherche clairement à s’approcher de ce nouveau mouvement autonomiste qui, tout en plaidant pour un statut de large autonomie à la Kabylie, se dit attaché à une «Algérie plurielle et démocratique». Fondé par d’anciens militants du MCB, à leur tête Arezki Abbout, un ex-détenu des événements de 1980, le RPK ambitionne, dans une première étape, d’absorber l’ancienne structure du MAK en Kabylie, qui a été dissoute, après la démission de Bouaziz Aït Chebib et de son équipe, tout en cherchant à s’y substituer.
Ces activistes comptent profiter des débats politiques qui s’emballent à l’approche des élections législatives pour se faire connaître du public et mener leur propre campagne.
R. Mahmoudi
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