La clinique des grands brûlés d’Alger baptisée du nom des défunts Pierre et Claudine Chaulet

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a présidé dimanche en compagnie du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, la baptisation de la clinique des grands brûlés d’Alger du nom des défunts Pierre et Claudine Chaulet en guise de reconnaissance de leur soutien en faveur de l’Algérie.

La cérémonie a eu lieu à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose en présence de leurs fils et petits-fils, des autorités locales et du corps médical et paramédical qui ont loué cette initiative rendant hommage au professeur Chaulet pour son apport à la guerre de Libération algérienne et sa contribution à la lutte contre la tuberculose en tant que spécialiste des maladies respiratoires et expert à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) après l’indépendance.

Né à Alger le 27 mars 1930, Pierre Chaulet a fait ses études primaires et secondaires à Notre-Dame d’Afrique, avant de rejoindre la lutte armée et adhérer au Front de libération nationale (FLN) où il a été chargé de missions secrètes sur ordre d’Abane Ramdane.

Pierre Chaulet faisait également partie de l’équipe ayant publié le premier numéro du journal El-Moudjahid sur les hauteurs de la Casbah. C’est également le premier à avoir publié l’interview avec le chahid Aïssat Idir, fondateur de l’UGTA.

Pierre Chaulet a été arrêté en février 1957 par les autorités coloniales puis libéré par la suite. Après sa libération, il a été désigné comme expert lors des négociations d’Evian pour le cessez-le-feu entre l’Etat algérien provisoire et l’Etat français. En 1963, il obtient la nationalité algérienne.

Sur le plan médical, le professeur Chaulet a été chef de service des maladies pulmonaires et respiratoires au CHU Mustapha-Pacha en 1971, puis au CHU Beni Messous en 1994. Il a été élu membre de l’Assemblée populaire communale d’Alger-Centre (1967-1971) avant d’occuper le poste de vice-président de l’Observatoire national des droits de l’Homme (1992-1996), puis de consultant de santé publique au ministère de la Santé et au Conseil économique et social.

Pierre Chaulet est décédé le 5 octobre 2012 en France à l’âge de 82 ans et a été enterré en Algérie à sa demande au cimetière chrétien d’Alger.

Claudine Chaulet est née le 21 avril 1931 à Longeau, en Haute-Marne, en France. Elle est arrivée en Algérie en compagnie de son père en janvier 1942. Elle rencontre le médecin Chaulet pour la première fois en 1954 pour discuter du contenu du dernier numéro de la revue Consciences maghrébines.

Claudine a épousé Pierre Chaulet en 1955 et a rejoint les rangs de la révolution aux côtés de son époux. Les deux militants ont hébergé Abane Ramdane et l’ont aidé à sortir d’Alger pour rejoindre Blida à bord de leur véhicule en février 1957. Claudine Chaulet a été exilée en Tunisie en 1957 où elle poursuivit sa lutte jusqu’à 1962. Après l’indépendance, Claudine intègre l’Institut national des recherches en agronomie, puis l’Institut de sociologie en tant qu’enseignante, avant de rejoindre le Centre de recherche en économie appliquée.

Claudine Chaulet est décédée le 29 octobre 2015 à l’âge de 84 ans et a été enterrée aux côtés de son époux au cimetière chrétien.

Agence

Commentaires

    Anonymous
    27 mars 2017 - 14 h 05 min

    Que Dieu accueille leurs âmes
    Que Dieu accueille leurs âmes Amin ! Merci à eux pour leurs actes de bravoure et de verité ! Et un grand bravo pour avoir donner à voir les compagnons de la cause de libération nationale algérienne.

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